SECRET5^
TOUCHAN't'"*”’’
LA
MEDECINE
juin- h'nYUL. ~
A PAR IS,
Chez Michel Vaugo-,-__
lePontau Change,aI'lmage
Saint Michel.
Etchez Pierre P r o m e*, fur
le Q^ay des Auguftins, a la
Charite.
M. DC. LXVIII.
Avee Privilege du Roy,
1
■Jf-
b ' J
VXJ ."'XI M
, i -■ - '■ C''/ * '•' * ' w ^'• 0 ’ *»-
^VERTISSEMENT
fur ce Recueil.
N n’auroit pas raifon
dercjetterou de con-
damner ce Recueil de
Recerres , fur le pre-
texte qu’il y en a desja
piufieurs , 6c t]u’aparamrnent ce-
1 Juy-cy n*a rien de nouveau. Hors
■ un Onguent ou deux , qui pour
leur utilite doivenc avoir place
I dans tousles Recueils. On a tache
Me ne rien repeter dans celuy-cy
Mece qiii eft dans les autres. Les
IRecettes qu’on y a comprifes one
’etc eprouvees par des perfonnes
i
AVERTISSEMENT.
cxades judicieufes, intelligentes^,
Ce n’efl pas d’aujourd’huy que ;
ceux a qui Dieu a donnc de Ja j
,compaffion & de la charitc pour i
les pauvres, que leur ctat (eul rend i
malades , ou que leurs maladies ■
memes rcduifent a la pauvrcte,
commeic marque TEvangile , one
publie dc ces ramas de Recettes^
lefquelles dependent de I’experien-
ce feulcjqui ne font pas precife^
menc aflujetcies au circuit des for¬
mes de Tart. Ces perfonnes one
cru quandilctoit queftion defbu-
lager le prochain , 6c de rendre i
J E s u sX H R I s T en la perfonne
de fes pauvres les offices dont l*o-
miffion feule damnera tant de gens,
qu'on pouvoit 6c qu’on devoit Ten-
treprendre , fans craindre , ou la
cenfure, ou le chagrin de qui
que ce foit. L’Auteur de la Vie
de Gregoire Lopes qu’on peut
appeller le Saint Antoine des der-
AVERTISSEMENT.
Hiers fiecies & du nouveau Mon¬
de, en fournit une illuftre preuve
au Chapitre VIII. dc cctte Vic,
traduite & iinprimee en 1674,
Ce Sainthomme vayant , dit cct Au¬
teur, que dans I'Hoffital deGttafie.
fer dans la Mexique , ou lors il
1 ctoit en folitude: il n'y avoit yoint
' de Medtcin ny de Chirurgien ordinal-
I re. C’eft juflement Tetac dc nos
. Pauvres : ils en one quelques fois •
I mais le plus fouvenc ils en man-
1 quent : Il ft pour U guhifon des
' Malades , un Livrede plufeurs Recet^
tes fort eprou'vees dans lefquelles en--
troient diverfis plantes dont il con^
noijfoit Us proprietez,. Id Cecrivit
de fa main^^ f bicn, quil paroijfoU
ImprimL On en ft plufeurs copies^^
qu'on envoy a en divers lieux , &par-
ticulieremem aux Hopitaux. Les
Freres del'Hopital fe fervoient aufl
de cesRecettes^ dans les maifins des^
lieux d alentour , faifient avec
AVERTISSE MENT. i
U des cures incroyables , en forte que^s
I'on auroitcru que I'Auteur de ces ex,,
ceilens r erne des , auroit durant
ficurs mnks etudie en Medecine,
Cememe Auteur dans JeCha-.
picreXIlI. dc cecte Vie, remarquea
encore cecy, commeje Pay dit ail--
leurs, Tour lesgens deli Campagne^:
& les pauvres , un Liirre d’excei/en,
tes Recettes faciles & efrouvees yi
avec des cornyofitions ^ dans lefquel, i'
les entrent divers fimyles. ll prenoit S'
un grand plaifr a donner de ces Re, I'
cet es ecrites de fa main , par le deft
qu'il avoit de fervir dans fes maux !'
le prochain , dont il avoit ane cxtre- '
me compafion ^ & Dieu qui henijfoit
fa charite faifoit reufir admirable.
went fes Recettes. On ne f^auroic '
auchorifer par un exemple plus '
formel &; plus convaincant les Re- '
cueils de Recettes. Il feroit a
it)uliaiter que Dieu qui mit au
cceur dc ce Saint Solitaire, celuy
^ avertissement.
ricuil fic,porta/t aufli en nos jours
Jes perfonnes appliquces par cha-
irite au fecours 8c au fbulaM.
i ment desPauvres Malades a com
imumqueraupublic .auffibien que
ItregoM Lopes, ce qu-,ls ont
:«prouve deplus propre pourdon-
;^rdu foulagement aux malades
que feu MonCeur de
Kenty, done la cliarite route ar-
jclente 8c route eminente, s’appli.
quant avec fuccez au fecours des
plus incurrables Maladies, avoir
divers remedes excellens. On a
•aonne depuis peu ceux de Mada-
■me Fouquee , avec lefquels elle
la rant fair de cures , 8c preferve
taut de families de la defolation
Ics maladies longues
/acheufes , difficiles, ^ quirebu-
fte tout le monde
On ne pretend point que ceux
jquiauront afefervir des Recettes
(qu on donne icy pour les mettre
AVERtlSSEMENT.
ceuvrc , ne puilTent confulteti'
les moyens de i*arc : car on fgair
cjue le difccrnement des maux, dcs'
lieux,des perfonnes & des tempsi'
doit conduire I’appiiGation qu’orlj'
en fera. Galien meme a recueill^^
un tres grand nombre de Recec-i
tes, qui font exposees comme Ie.i'
autres a rinconvenient de pouvoii'
en faire ufage mal a propos & i
centre temps. Q^lqueexad qu’if'
aitpuetre, il y a bien de I’appa^
rence qu’il n*a pas fait rexperienci
detoutes celles qu’il a laifTees. Orf!
a done fujec d’efperer de I'cquiril
& de la lumiere de Meffieurs le
Dodeurs en Medecine, qu'ils n|
defaprouveront pas ce Recueibov
onatachc de ne rien mettre quo
d’utile, de fimple Sedefort eproui
VC. On s’efl propose de (bulager le
perfonnes qui par des entrailles dc
compaffion s’appliquent a vifitd
les Pauvres malades, on leut dpail
avertissement.
Jgnera du moins la peine & le foin
"idccnre des remedes, puifqu’elles
■ fouyeront icy. C’eft a leur
charitable follicitude qu’on offre
■ wRecueil, & J’on demande a
.Dieupour ces perfonnes,& pour
tous ccuxquireeourent comme el-
. les les Malades, que par fa grace
jI repande de plus en plus dans
sleurs coEurs I’aniour pour iuy , qui
jfait le prix, comme le merire de
jceluy qu’on a pour le prochain,
Ja nfi que ce double amour accom-
'ht parfa,cement la Loi nouvelle
luieftlaLoidelaCharite. ’
c
extrait Dr PRIVILEGE h
du Roy,
P Ar grace 8c privilege du Roy, ..
donne a Paris Ic vingt-ncuf
Avril mil fix cens foixante & dix- 1
fepc , Signe P o b l e t. 11 eft per- ►
mis ^ Michel V a ii g o n , Mar-
chand Libraire a Paris, de faire .
imprimerimLivre intitule, Secrets
SoHchamU Medecine, par tel Im- !
primeurqu’il voudrachoifir, 6c en i
telvolumc , marge, earraftere, 6c '
autant defoisque bonluy femble- :
ia»pendant le temps de dixannces 1
confecutives , a commencer du
jour que fera acbeve d’imprimer
ledit livre, iceluy vendre & dcbiteri
par tout notre Royaume. Faifons:
deffenles cxprelTes a tous Librai-
xcs, Imprimeurs 6c autres, d’im¬
primer , vendre 6c debiter lediCj
Livre, fous quelque prctexte que
ice foie, d’impreflion etrangcre ny
iaucremcnc , fans le confencement
Idudic expofant ou de ceux qui au-
Tont droit de luy a peine de con^
ififeation des exemplaires centre-
|faits, &de deux mil livres d’aman-
ide payable fans deport par cha-
!cun des contrevenans , applica^
iple un tiers i Nous , un tiers
ia THopital General , 6c I’autre
: tiers audit expofant, 6c de tous de-
jpens , dommages & interefts , a
!la charge de mette deux exemplai-
I res dudit Livre en notre Bibliote-
ique publiquCy un en celle du ca-
t binec des Livres dc n6tre Cba-
[ teau du Louvre , £c un en celle de
I notre tres-cher ^ feal, Chevalier
> Chancelier de France le fieur d’A-
i ligre , a peine de nulitc des prefen»
tes. Du contenu defquellcs man-
dons 6c enjoignons faire jouir
.1 TExpofanc ou ceux qui auione
c^roicde luy, pleinemenc & paiiu
blement, ceflant &: faifant celTer
tous troubles 6c empcfchemens
contraires , ainfiqu’ileft plus am-
plemeot poitepar lefdicesLeccres
de Privilege.
Regifire fur le Livre de la Co mmunauti
dfes March ands Libraires , & Imf rim ears
de Paris, le 7. Seftembre 1677. Smvant
tArreji da Parlement du 8. Avril
& celuy du ConfeilPrive da Roy du 27.Fe->
vrier 166s, Sigm COrTEROT, Scindic^
Aclieve d’imprimer pour la
premierefoisle 16. Avril 1678.
SECRETS
I
ft •la »
secrets
TOUCHANT
LA MEDE CINE.
Pourles Rumaiijmes,
I L faut frotter aupres du feu
avcc unlingela partieaffligde
& prendre de riiuij.e de fureau !
dans laquelle l'onmeflera cinq ou
fix goutes d efprit de vin & on frot-
terale mallefoir&Ie matin, ayec
Un torchon gras que Ton prendra
Je foir en fe couchant, dans lequel
I on mettra de la cendre chaude,
^ i on Je mettra fur Je maJ.
Autre.
Secrets
fourleKume, |
E I’ambre jaune ou Karabe, I
enjecter une poignee fur im
• Ilf rprnirerlafumee, elle
coule par le nez, ou par la bouche. ;
0»g»e»( i h M.'urcfort/mveraiff.
D U fuppoint, c’eft un fuifqui
fe vend chez les conroyeurs.
Faites le Fondre dans une poeile.;
fur un feu quinefoitpastrop vio- |
Jent ny trop ardent, Sc quand le
fuppoint fera un peu plus qu a de- •
J fondu, prenez-leScle mettez :
dedans des crottes on fiante de i
cheval les plus nouvelles, les,plus i
fermes & les plus entieres que vous i
pourrez trouvcr. Sc ce a propor-'
iion de la quantitd de fuppoint quel
VOUS aurcz. Faites cuire le tout
cnfemble, en rcmuant Sc incorpo-.
rant I’un & I’autre avec une fpa-
touch Ant Ia Jldeiecine, t
tulede bois fur un fcu d@ux pen¬
dant line demie heure , & ies
drogues^ cnflent & fe levent , il
faudra oter la poefle de delTus le
rcu. Apres cetre demie heure,.1
taut oter h poclle & verfer dans
un linge toute la drogue, & que le
ngefoitati delTusd’ua grand vaifl
lean plem d’ea.u froide, ou Ton fe-
ra tomber tout ce qui coulera au
trapsrs du Imge , que Pon torde-
ra tort afin d’en exprimer tout
« qu il y aura de hquide dans
onguent , il fe congelera dans
•cette eau , qu’on verfera enfuite
pourfeparera part I'onguent, que
I on mettra dans des pots oh on
£ourra le faire fondre pour s’en
Mitniere defi favirckch onguent.
I Lfaut prendre decetonfiuent
& le mettre fur une affi«teou
une petite ecuelle, le faire fondre
Aij
4 Secrets.
fur un peu de feu 5 enfuite pren¬
dre une plume, tremper la barbe
de cette plume dans ccc onguenr
fondu, 6c en graiCer la partie bru-
lee, doucement 6c a pJufieurs fois,
6 c cela deux fois le jour, le matin
6 c le foir • il faut prendre garde
pour grailjer le mal que Ponguenc
nefoic point trop chaud. Quand
on a ainfi graiiTe la partie brulee,
il faut,fi cemeft au vifage ouil nc
faut rien , I’enveloper d’un papier
broliillard& d’unlinge par deifus,
6 c feftrvir toujours du meme pa¬
pier pour enveloper le mal. Sur
lout, quand on eft brulc en dcs
endroits ou les parties pour-
roientfe coller 8c s'arcacher les
unes aux autresicomme aux doigcs
de la main, des pieds, au menton,
ou fous Paifteile, il faut bicn met•
tre du papier a ces endroits, 6c en-
tre les parties, de peur qu’elies ne
s’^ittachcnt enfemble.
5
de la Medecine,
JPour Utoux.
V N gros morceau de fucre
candy , concaflTez-le, & le
leduifcz en poudre, faites durcir
pliifieurs cjeufs, coupcz-les par la
moitie , tirez-en le jaune & rem-
pliflez le blanc de la paudre dudit
fijcrc5& puis rejoignant I’ceuf, liez<*
Je en eroix avec de la laine^^c mec-
tez les ceufs dans un platou ballla
a la feneftre le foir au Soleil cou-
chant, il fera forti Ic Icndemain
matin uh fyrop donton prendplu-
lieurs eueillerces , (uivant que la
,£oux eft plus ou moins opiniacre.
Fof^r les maux de Reins , qui font
efpeces de grave lies,
D Es clopcrres qui fe trouvenc
fous des pierres, les bien la-
ver dans du vin blane , apres
qu’ils feront bien eftuycs 5c feicbez
en forte qu’ils ne fentent plus le
A lij
^ Secrets
vin j pifez envingt ou vingtcinq,
tiC quand ils feront pilez, mettez
ies dans une cuiller avec de I'eau
propre au raal pour lequel on prend
les cloportes • comme fi c*eft pour
ie mal de reins, gravelles, ou difH-
cuke d’uriner,de Teaudiflilee de
betoine, ou autre bonne aux reins^
de cette fa^on la, on prend les clo-
porces crus apres qu'ils feront bien
pilez, c’eft la meilleure manierc^
II ies faut prendre i jeun.
Fourl'efquinancie.
D Es cloportes une quantitc
fuffifante pour en faire un
bandage avec un lingc, pour met-
tre autour du col Ians les prelTer,
en forte q if ils demeurent vifs; Ec
en mefme temps avoir du cryftal
mineral fin , repalTe trois fois avec
le foulphre , puis repafse fur fon
propre efprit qui eft efprit de Ni¬
tre Scdeffeichc, en prendre autanc
touchdnt U Me^ecine. J
qu’il en pcut demeurer fur la poin-
te d’un couteau en poudre, I'incor-?
porer avec autant de fucre rozar,
6c de cela mettrc dans la bonche
peu a peu, 6c I’y lailTer fondre a
troisou quatre fois de fuitc ,6ccn
meme nuic ,ou meme jour,
Ahtre.
D Es porreaux,coupezen troii-
90ns 6c les mettez cuireavec
du vinaigrc 6c de TeaUjdans un
pocflon, 6c lors qu’ils feront reduics
en compote, on retire le poeflon
dufeu 6cavecun entonnoironfaic
recevoir la fumee au patient a di-
verfes reprifes 6c autant qu’il peuc
puis on prend Ics porreaux aufii
chauds qu’on les pourra foufFrir
pour en faire cataplalmc lur le mal.
Manure dcprendre I ' ejunqnina.
O Bfcrvez I’heure dei’accez de
la fievrc quarte , 6c douze
Aiiij
S Secrets
heurcs pour Iemoins>
on fera mettre k prife de quin¬
quina, qui eft de deux gros en pou-
dre fubtile ,on JadeJayera dans uii
demy fepticr de bon vin bianc,
puis on remuera Je vaifteau, on le
bouchera, & on le gardera jufques
au premier moment de J’accez*
quatre heures avant ccc aecez Je
malade prendra fa derniere nour-
i-iEure, qui feraun bouillon ,&ne
prendra pas meme unc goutte
d’eau depuis ce temps la jufques a
londic aceez. Au premier fenti-
ment de 1 accez ,il remuera encore
fbn vin bianc avec la poudre,&:
avalera le tout; il Jetiendra con¬
vert. Sc ne boira point encore que
quatre heures apres,alors il boira
rant qu’il voudraapres. Dansl’ac-
cez fuivant il obfervera Ja mcme
methode, Sc au troifieme encore
dememe, fievre ou non, Sc il ne
metcra auffi que la moitie du vin
touchantU Medecine. p
'Jc. une demie doze de poudre.
Tifannc nfraichiffante,
P Renez une poignce de pimpe-
nelle autant de cerfucil & au-
i:ant de chicoree, eoupez le tout
bienmenu , ilfaut avoir une ruelle
de veau pefant quaere livrcs , la
bien battre,la couper par tranches,
ilamettredans un potdc terre,en
faifantun litdes herbes, &un lit
Ide viande , puis bien couvrir le pot
iavec un cordon de pafte autour du
icouvercle pour enrjpefcher qu’il
n’ait point d’air, mettre le pot fur
un peu de braife pendant deux heu-
res, en forte que le jus fe faile fans
i bo nil Hr.
Autre four humedter y rafraichir O*
rendre le ventre libre,
R Ubarbe de mojnes, ou patien¬
ce fauvage trois gros, une poi-
i gnee de chicorce fauvage , une
lo Secrets ;
poipce de pimpenelle, & unepoii
gnee d’aigremoine, quaere pinte
d'eau , Goupez toures les racines a '
lierbes par morceaux, & la rubar
be ou patience fore menu fair(
bouillir tout cela iufques a ce qu’i:
ibic reduit ^ trois pintes qui eftb
quart de diminution ,avoir la pead;
de la moitie d'un citron coupe iij
nementcomme Ton fait les peau^f
d^orange pour mettre dans le vin]
avec un demy gros de reglice nettd
& feiche divilce en filets, mettrd
ces deux cbofes dans la tifanne tii
ree du feu, couvrir Ic vaifieau poui^
le laifier froidir. En ceretac,illa
faut pafier, & preJfTer un pen , laif.
^r repofer la tifanne vingt quatre
heures, puis verfer doucemenc dans;
un autre vailTeau ce qu’il y aura dei
clair fans lie, que Ton iailTera au
I tOHchdntla Adedecine, U
' Lavement rafraichijfint.
1 Lfaut prendre unelivredeveau
coupce par penes morceaux, 6c
.■ies mettre dans un coquemart de
Jdeux pintes, 6c faire reduire le tout
;laune pince pour faire deux lave-
itmens ; on en prend le foir lors
jqu’on fe veuc coucher , pourveu
iiqu’ily ait trois heures que I’on ait
l^oupe,le^econd lavement eft pour
ile lendemain , s’il ne fait point
1 chaud, car I’eau de veau ne fe gar-
,i de point. Ce remedc eft merveil-
I Icux pour les bons efFcts que Ion
I relTent.
I Pourld A^o^lexle fiomachlqne,
F Aire fondre une bonne poi-
gneedefel commun dans un
) verre de vinaigre, lors qu il fera
^ fondu faut le pafter par un linge
^ pour en oter la falctc , faire avaler
I an malade cc vinaigre^ a unc, deux
Secrets
ou trois fois, & peu de temps apni
il nemanquera pas de vomir ^ d
revenir un peu a lui. mdme, un pe
de temps apres Ton vomiflemen
11 le faut feigner &: donner quel
ques Javemens purgatifs , ^ ]<
tf)urmenter par desmouvemens di,
routes manures, pourrempefcheji
de dormir jufqu'a ce que fe crou
vant tresafFoibli Jaficvre iuyfur.
Vienne & commencer cemouve
ment lors que la fievre diminue
&faire enforce qu’il ait la fievrc
aumoms vingt quatre heures fans
dormir, apres quoy il fera lailT^
en repos afinqu’i) puiffe dormir.
I’our rougeurs , demangeaifont
chaj^ic des yeu:i.
P Renezdeux onces d’caurofe
& autant de vin blanc gros
commcla moitied’unefeve de tu-
tie mile en poiidre , remuer tout
celaenremble& eufrotterJes yeux.
touchdnt la MeAecine, 75
"jla cu[t tant que le mal dure, mais
; eu de temps apres , 6c fi toft que
on eft gueri cela ne cuitplus.
:\^hummfmes des Cuijfes^ J/imbes
& bra^,
P Renez uii gros linge vicnx,
avee de I’eau chaude deftus.
i Tour U retention d'urine,
P Renez une dragme d’alun
Romain diftbus en une cho-
j^ine d’eau pour prendre a deux
bis.
Le cr4chement du fang.
D U vinaigre, 6c avec la pointe
d’uncouteauen laifter tom-
jber trois goutes dans un verre
d*eau, cek i’arrefte aufli tot.
TourArrefier la gangrene,
Oire trois cuillerees d'eau de
vie pure.
1
14 Secrets ^
Onguentfour U hr u lure,
L E meilleur efl: celui qui fe fa •
/implement avec I’huile vier
ge,oupjutot deThuile des quatr^
femcnces froides tiree fans feu;
battre long-temps dans del'ea'
de plantin au/Ii tiree /implemeni
ou de I'eau de fray de grenouilji
lesjufques au point d’en faireuni
efpece d’onguent, y ajoutant fo4
peude cire vierge fondue pour C i
faire le corps, ;
Pour la grave lie,
D Ucre/fon , de rargentine '
des lentilics demarais,d'
chacun une poignee, propremen*
lavces,on les ferac.uke dans troil
chopines d’eau , pendant envirojf
un quart d’heure , puis I’ayant paf ‘
se ,mettez-y un citron demy couf
pe par rouelles avecTccorce , S;
environ quatre onces de fucre fin *
’ touch ant la Medecine,
Hiis ecanc fondu , on y aioutcra
tnviron quinze goutes d’efprit de
jel, on le laifTc ainfi infufer envL
Jon quaere ou cinq heures, puis on
l-'n donne un verre ou deux le ma¬
tin , & un verre le foir jl on a le
jremps , les remedes generaux doi-
j/ent preceder, finon les lavemens
Bouillon rouge compose dt^ huif
fortes d hcries.
B Ourrache^buglofe, chiendant
piffenly , racine de chicoree *
Id’ofeille, fraifiers dc aigremoine’
(on prend de chacune poignee *
ifueilles & racines, qu*on lavera'
ibien, & metcre le tout dans unc
jmarmicte de fer de quatre ou cinq
[pintesqu’on ferareduire a moitic,
E uis on la remplit, & on la laille
ouillir encore une demie heure,
jipuis on laifTe le tout dans la mar-
imicte en un lieu frais, on en prend
jle matin a jcun plein une grande
J6 Secret f .
ccuelle , Sc meme deux,meld
avec le tiers dc bouillon gras J
line heure Tun dc Taucre. L’apri
diner on en pent prendre apresfi
digeftio.qui ell d’ordinaire quatii^
heures apres le repas, on le pren :i
purou melc, mcme aveefyrop o
iimonade, plus on en prend, plii >
il fait, Sc tient dans la veritable
temperature ou on doit cere.
Peur (degager le cerveau ^lein d^ohfirn
Elions & de manvaijls va^eurs,
I L faut prendre du lait de clic
vre dans la main 6c le refpire
par le nez trois ou quatre fois cel
le degage tout a fait,
^ourle mal de tefle.
I L faut prendre de la poiree t]
lapiler, cn prendre lejus6cl
mettre dans le creux de la main 6
le refpirer par le nez: il le faut pred.
dre a jeun 6c ne pas forcir de detij
heures apres. |
! touchdnt la Adedecine, 17
I £our Us coliques bilitufes ot*
njcnteufes.
I T L faut prendre douzc ou quinze
1 -^poireaux , les couper par mor-
j ceaux dedans un chauderon , ^ les
I faire cuire dans nne peinte de vi-
I naigre pendant trois ou quatre
I heuresj lors qu’ils ferontcuits, il
j Jes faut retirer avec une ecumoirc,
I 6c les appliquer avec la main, a£n
i de ne pas bruler le malade fur la
I peau du cote de la douleur vers Ic
I eoeur. Apres il faut rremper unc
i ferviette quc vous plierez en qua-
1 tre doubles dans le vinaigre qui fe-
j ra refte dans le chauderon, 6c la
; mettez fur lefdics poireaux 6c ia
: banderez avec une autre ferviette
3 feiche , 6c fe tenir couchc fur Je
I dos pendant deux heures , 6c en-
i fuite vous prendrez un lavement
i avec miel 6c lenidf.
B
i8 Secrets
Pourl'erejipelle.
I L faut prendre du fang d’un li e-
vre pris a forc-e,en luy ouvrant le
vehtre , & en moiiiller un linge
que Ton applique fur la partie ma-
Jade , 6c il peuc fervir deux ans;
duranc. '
^^a.nd on 4 fait une cheutte.
I L faut boirc d’abord un grand
verre d’eau fraifche, 6c uriner*
Centre Ufiem &U grave He,
I L faut avoir de Teau d’oignon
blancdiftileau bain Marie, 6c
les matins en jecter environ £x
goutes dans du vin blanc qu’on
'boita jeun , 6c I’on ne tardera pas
a en reJTentir un grand foulagc-.
rnenc»
touchdfit l<x> ip
Contnlc 5fluxions,
S E frotter tous les matins avec
un linge fee Ic derriere des
oreilles, Sc couler ainfi lelong des
rnachoires 6c des dents, cette tric-
tion faite au fortir du lit , difTipe
toutes les humeurs mauvaifes,
mieux que toutes les emplatres
qu'on pourroit appliquer fur les
parties, 6c fe frotter les pieds avec
du fuif.
Centre le ^oifhn.
D Es que Ton fc Tent attaque'
6c avant quele venin ait ga-
gne les parois de Teftomach , i^
faut avaler un verre entier de fon
urine.
Fourhume5lef & raflraichirV
F Aire tuer des Corneilles 6c des
corbeaux , qui font d’nnna-
rurel fort fxumide, puis les falre
B ij
2^0 Secrets
boiiillir dans de l eau jufqucs a con-:
foinmation , mettre du ifromencp
dans une chaudiere & faire boiiiL
hr la chair qui rede de ces oiieaux
avec ce grain , d>c puis en formeri
une pafte done on nourriedes pou- [
lets Sc pouJIes, 6c en manger a fon I
ordinaire, cetce Tubdancefait de !
tres bonsed^ts dir un temperam- *
nienc fee.
Ehumatifmes, ?
T L faut faire boiiillir fur le feu
un verre de fon urine, puiss’en
faire baffiner ia partie affligee,
puisfauder un linge misen double
fur icelle , puis i'apphquer fur Je
mal avec une ligature , cela con-
fomme 6c diilipe entiercmenc fJbuJ
meur.
Centre U feiatique.
L *Ecorce des feves lors qu’elle
ed nieure,6c la pulverifer
toHchant la Mededne, iX
ayant etc feichee an four, puis la
niectre dans deux doigts de vin
blanc, le foir la lailTer infufer la
nuit, & Tavaler le matin , clle fera
fort uriner, & jetter les ordures
qui font la caufe de ce mal.
Contre la colique.
I L faut prendre de la fueille de
buis une poignee , 6c la piler
puisen mettre le jus dans un verrc
de vin blanc I’y lailTer infufer vingc
quatre heures, 6c celal’oce abfo-
lumenc.
MuVe de primula veris, prime vere,
vulgairement dite coucott , (^herbe
a la paralyse.
E LIe fc trouve dans les prairies
6 clieuxhumidesvers le temps
de Pafques , 6c a les fleurs jaunes.
If faut cueillir quantitc de ccs
fleurs, 6c les mettre dans de Thuilc
commconfaitccllcs de millc per-
It Secrets !
tuis , Ics y laifTer fix femaines au:
Soleil, 6c apres cela on peuc fe fer-
vir de cette huile.
Elle eft bonne contre routes for-*
tes decontufions, meurcrifieures
plai'es malignes, douleurs ou points::
qui prennent auxepaules, aux cuifii
fes ou ailleurs ^ Seen maniere dci
Jafiitude. Contre la paralyfic des!
membres, pourveu que ce foitaun
commencement du mal;aux in-,
ftammations&enfleures quivien-;
nenc aux membres bleflez , 8c oij
il y a playe. llfaut frorer decec-
tc huile foir 8c matin la partie
malade long-temps avee la main
pour la faire imbiber, 8c appli-
quer pardefius de la vefiie deporc, ,
& au deiFaut de vefiie, du vieuxpa-
pier frotte entre les mains pour '
Tamolir 8c bander davantage par
defiTus.
tottchant la Adedecine.
CdtA^Ufme.
P Oiirrefoudre les tumeiirsqui
arrivent aux plaies 6c mem-
i bres blefTez, & pour faire percer
1 les maux de mammelles , quatrc
] poigneesd’ozeille qu'on envelope
; dans un papier pour la faire cui-
1 re fous les cendrcs. Quand elle
I eft cuitte, on la met dans une ter-
I line avec gros comme un oeuf de
l faindoux, 6c aucanc de levain' de
I feigle ft Ton peuc en avoir, ftnon
I du levain ordinaire, bactre le tout
ijufquesaee quM foit enonguenr,
[ mettez-en enfuitc fur un linge pour
i appliquer fur le mal 6c au moins
I trois fois par jour jufqu*a refoiu-
! tion.
Secrets
24
Autre pur enfleures& inflammattons:.
recentes^pourlesdetorfesdr purles
mawmeUes ^ lors quil ny a point
grande inflammation, ,
V Ne chopine de vin , mie dd
pain blanc, ou tel qu*on|
pourra Tavoir ,unccuilleree d’hui-|.
lerofat, faire de tout une bouillie)
qu’on appliquera deux ou trois;
fois par jour chaudement j quand;
c’eft pour les mammelles, il n’y
faut point d’builc.
> onguentpourmaux de jambes , 1
^ autres. * \
L E jus de fix poignees de pIan-[
tain, de fix poignees de fen-;
nefon , de fix poignees de mouroni
rouge, de fix poignees d’herbe dei
faint Jean, de fix poignees de pirn-;
penelle fauvage , de fix poigneesj
detoute bonne des jardins ,de fix!
poignees d*herbc a la reine ou nU
cotiane,
touchant la Mtdecine. te
< Bicotkne, dcfix poignees decroi-
’ j d’herbe demicroifec. La
: aofe de tout eft de trois chopi-
nes ou environ deju.-. Faut mettre
cesjusdansun potDeuf,y ajouter
deux livrcs de beurre frais ,dcmie
Jrvre de graifte de pore mafte, le
faire bouilhr jufques a ce qu’il ne
refteque le beurre & la grailTe v
ajouter une livre de cirl ne«ve:
&quand elJe fera fondue, il faut
retirer le pot de deftbs le feu , lots
quil ferademi froid on y aioutera
quatre onces d’huilc d’afpic, qua.
tre onces de terebentine de Venift
& on remuera le tout jufques a ce
11 foit tout froid.
les goHUs chaudes ^ froides
& autres maux.
SMwe excellent qu’il fMt faire au
moisdeUay^-de Inin.
Ueilles de laurier & rejettons
d abfyntbe/ueilles & fleur de
C
Secrets
foucy & armoife, dc chacune deux
pleincs mains, le tout hache me.
nu , P^ejetons de fauge menue 6c de
lomarin fueilles & fleurs, de cha¬
cune trois poignees ,huitmanipu-
les de graine de genievre, mettre
le tout dans un pot de terre yerni-
§c, 6c verfer par deflus dc Thuilc
d’o]ive,tantquelle furnage d’un
travers de doigt , laifler tout en
infufion dans une couche de fu-
jiiier de cheval ibien chaud , pms
faire cuire a i?n feu lent, 6c y ajou¬
ter apres la cuiffon deux onccs
d’huile d’afpic^ac deux onces d’hui-
Je de petreole, un pen de cire jau-
ne neuve, un petit verre d'eau dc
vie, une douzaine de clouds dc ge-
tofle, remuer bien le tout , 6c luy
faire kire un petit bouillon fur le
feu i puis couler a travers d’une
toille forte, preffant bien le marc
& la garder pour Tufage dans un
pot de grez. Lors qu’on s'en veut
touchant la Afedccinf, 2.7
fervir,il Ic faut faireun peu chau-
feravant qucde I’appliquer furies
lieux douloureux, les ayant aupa-
ravant ctuvez d*un peu de vin
bianc plus que tiede pour faire
mieux penetrer ,■ & qu'on lailTe-
ra feicher apres. On applique ce
baume enoignant la partie mala-
de avec une plume; & on y met
une comprctfe & un bandage , &;
on continue deux fois lejour , juf-
ques a ce que la douleur foie paffee.
Sa vertu eft, d’echaufFer dc for¬
tifier , refoudre & diftiper , e'eft
pourquoi il eft bon a routes flu¬
xions froides, principalemenc aux
gouctes, ou il y a enflures & re-
fldenced’humeurs, ileft aufli bon
pour froideurs & debilitez d’efto-
mach en s’en oignant. Ilefttrcs-
bon contre ks coliques froides,
venteufes, tranebees desonfans ac
des femmes nouvellement accou-
cheesens’enoignanc le ventre: 5c
Cij
^8 Secrets
I’appliquant tout cjiaud avec du
;Cocon Airle nombrii. Eufin a rou¬
tes maladies qui ont befoin de cha-
leur douce &c refolurion , a quoy
il a etc pluAeurs fois eprouvc : oa
xeboucliera bien la bouteille.
ContreU Grdvelle.
P Rendre vingtquatregrains de
falpeftre prepare , les faire
infufer dans du vin blanc cinq ou
fix heures, depuis le foir jufques a
minuit ou une heure, dc le malade
prendra le tout a ladice heure de
minuit ou une heure, s'crant cou-
chede bonne heure & fans fouper
que d’un jaune d’oeuf.
C morfures de Serpens oh de
Fiperes,
I L faut prendre de Jaigremoine,
de la croifette, du guy de frefne
& des fueilles de glatteron ou bar-
danne, pjlerle tout enfemble , &
toitchdftt liX Aielecine,
tn prendre un demy verre dc jus,
avec aucant de vin blanc m^lez
enfemble , mettre le mare fur la
playe. Cc remede eft auffi boii
pour les animaux que pour Ics
homines. Unc des lufdites herbes
afautedesautres peut empcfcher
Je venin de s’etendre •• leldites her¬
bes en poudre operent le meme
effec.
Mmplatre tYes.excelleni.
B On a routes les chofes ou il cfl
befoin d’appliquer emplatre.’
mais particulierement aux grandes
playes, peftes, charbons, 5 c fron-
cles 3 6c routes autres tumeurs, lef-
quelles ii perce 5c fait venir A fu-
puration. Bon pour la brulure, de
quelque nature qu’elle foit , Tur
tout pour celle de la poudre a ca¬
non. il eft auffi excellent pour les
playes caufees par les gouttes qui
^e tiennent fraiches 5 c en etat par
C iij
3 ^ Secrets
J^appIicatioD dc cctemplitre, qm
attire routes les humeurs qui s’y
amafTent, mcme celles qui fe font
petrifiees dans Jes Nodus & join¬
tures. II empache auffi que Ja Gan-
greine ne fe metre aux ulccrcs &
playes ou on le met. 11 fkut fur
tout bien delayer Jes drogues les
tines avec les autres.
Drogues,
O Pponax. 1 . once & demie;
Bedelium. i.once6t demie.
Galbanum. i.once.
Gomme Ammoniac, i.once & de¬
mie.
Huiied'olives. i. Hvre.
Cirejaune. i Jivrg
Litarge dor, i, Jivres & demie«
OJiban. 2 . onces.
Myrrhefine. i.once.
Arilloloche ronde. 2 * onces.
Momie d'outremer, i. once.
Ambrc jaune. demie once.
CoraiJ rouge. i.once.
touchant la Meiecine. 3i.
Corail blanc. i.once.
Albatre. i. once.
Pierre d’aimant. i. once & defiiic,
Pierre Calcedoine. /. once.
Maftic. I. once.
Galamite. i- once.
Meredeperles. r.once.
Therebentine de Venife. 4 onces.
Huile Laurin. i. once.
Huiledemilpertuis. i. once.
Huilcrofac. i.once*
Huile de camomile, i.once.
II faut faire diiFoudre les trois
gommes,Ammoniac, Opponax &c
Galbanum ,dans trois chopines de
bon vinaigre , puis les faire evapo-
rer jufques a ia moitie , les palTer
enfuice , pour cnoter les feces 6c
cxcrcmens, puis les achever de cui-
rejufquesi ce qiie le tout foiten
confiftance de boiiillie, 6c apre 5
les lailTer repofer jufques au befoin.
Premierement, faur mettre I’OIi-
bon, Bedclium, la Myrrhe 6c I’En-
Ciiii
3 *- Secrets
cens en poudre, pareillement I’A-
riftoloche, les Coraux , I’Ambre
& la Litarged’or doit etre taniifee
en poudre impalpable. Les huiles
de mil pertuis, rofat & Camomille^
ne doivent fervir qua oindre les
mains pour mettrc l*ciiiplacre en
louleaux.
Com^ofition.
Aucmetcreriiuile d’olives 5c
ciredans irne grande terrine
ies faire chauffer fur Ic feu , puis
y jecter votre Jirarge dor peu.d-
peu , 5 c les faire cuire a pecic feu ,
de charbon bien doux, quand le
tout feraemploye , Scqueles hui-
les feronr colorees, vous y mettrez
i’Ariffoloche , puis la Myrrhe
TEncens, le Bedclium, rOIiban,&
remuerez codjoursle tout,depeur
qu’il ne brule, puis vous y ajodte,
rez les Goj-nmes,raais tout douce,
ment , de peur que tout ne s*en^
touchdnt U Mcdecine. 33
fuieaufeu; 6c s*il vouloit boiiillir
tropfort.il faut mettrele Guide la
terrine dans un fceau d’eau pour
Tarreter. Quandil commenccra a
devenir noir ,11 fauty jetter la mo-
mic, ie Corail rouge 6c TAmbre,
en remuant todjobrs, puis I’huile
Laurin 6c la thercbentine route la
derniere, 6c aclieverde faire cuire
jufques a ce que ie tout foie en con-
fiftance d’emplatre fort brun , ti-
rant fur le noir, 6c faut tonjours
bien remuer Ie tout, 6c le jetter
dans unfeeau d*eau fraifehe, d’ou
vous le tirerez pour le petrir
furunctablc , 6clemettre en rou¬
leaux , ayant les mains- ointes des
trois hidles fufdites-.
Veau de U Reine dc ongrie.
P Renez eau de vie diftilee
quatre fois, trente onees , 6c
fleurs 6c cimesde Romarin , vingt
ounces que Ton metcra infufer dans
S4 Secrete
un vafe bien bouchc, I’erpace cfai:
cinquante heures, puis mettre le>
tout dans un refrigerant, ou a fau-i
te, dans un alambic, pour faire di-
filler au bain Marie*
On en prendra le matin une fois i
ia femaine le po.ds dune dragme :
avec k boilTon, ou avec la viande-
on sen kvcrakface tous lesma.
tins,& on s’en frotera le mal,&
lesmembres infirmes. Ce remede
renouvellc les forces , fait bon
pm , fortifie les efpnts vitaux
n leur naturelle operation refti.
tuek veuc. II ell excellent pour
lellomach & pour la po,rri„c
en s en frottant par'delTus. II ne
taut point faire ehaulFer ee re-
nicde.
Pdurguerir la teigne.
P Renezdemielivre degemme
nne , autrement de la poix,
aeraiehvrede refine line, unjual
touch ant la> Me ie cine, 55
jeronde poixde bourgogne ,pour
aaic dealers de fleur de froment,
i:inq feptiers de bon vinaigre, 6 c
^ dccrempcz ladite fleur de fro-
ment, & apres mettez Ic tout en-
femble dans un chauderon ou
poeflette,&: le faites cuirejufques
a ce qu’il vienne comme bouillie,
que vous pouvez mettre dans des
’pots deterre pour lagarder.
Lors que vous voudrez vous cn
fervir,il faudra en faircemplacres
fur de la toille ncuve, & avant que
deles appliquerfarlateftedu ma-
lade, il faut couper les eheveux
Ic plus pres que faire (e pourra , 5c
graiiTer la tefte de grailTe douce ,
5 c mettre du papier deflus jufques
an lendemain , qu’on I otera^pour
y appliquer Femplatre , quori y
Iaiilera auill jufques au lendemain>
5 c enfuite on la tirera a contrepoil
rudement , en allant vers le Ibrn-
met de la tefte. Ce qu’il faut rci-
J ^ Secret s
terer plufieurs fois, jufques a ce
que le mal gucriile. On pourra
quelquefois i’etuver avec du vim
tiedc ou de l’urine,5e apres le sraif-l
ierun pen avec grailTe douce & v[
appljquer I’empiatre que vous v
l^llerez jufques au lendemain. ^
Pendant qifon traite Icmalade il
ne faucpas qu’il mange,ajl,oignon,
cpice.falure.ny boiredu vin, ny
qu il ufe d’aueune ehofe forte.
Iiemede4'ver^p4r hxferience deplu
Jieurs fades, pur preferver de U
taut les hommes que Ies un 't-
maux merdm de hejie enragh.
S rquelqu^ina ete mordu d’une
bece cnragee , & qu’il y ait
piaye entarnee,il faut devant tou-
teschofes.bien netoyer la piaye,
arac ant avec quelqueferrement,
equel nepuifle apres lerviricou^
per quelqtie cbole qu’on veuillc
•danger 5 puis il fautbien layer Sc
touchant U Medecine.
letuver la playe avec de I’eau 6c du
ivin tiede, y ayant mis au prcalable
lune pinCee de fel, ou autant qu’on
ien peut pr.endre avec trois doigts
(dans une faliere j la playe etant
bien nettoyee, il fauc avoir de la
Tue, de la faugc 6c des margueri¬
tes fauvages, qui croiiTent aux
champs dans Ics prez, fueilles &
fleurs, s’il y en a ,une pinccc de
chacune ou dayantage, a propor¬
tion du mal: on peuc prendre un
peu plus de marguerites que dcs
deux autres •,prenez auffi quelqucs
racines d^eglantier fauvage ou ro-
fier, des plus tcndres a proportion,
6c fl vous avez de la fcorfonnairc
< d’Efpagne, prenez de fa racine, 6c
hachcz la avec celle d’cgianticr
bien mcnu,ajoutcz a tout cela cinq
• ou Ex petites bulbcs d’ail, pilez
premicremcnt les racines d’cglan-
tier 6c la fauge dans un mortier, 6c
ces deux ctans pilez , mettez 6c
5 8 Secrets
pilez encore dans Ic meme mor<
tier tout lerefle, rue , marguerA‘
tcs,ail& racinc de /cor^onnaird
avec une pincce de gros fel ou uit
peu davantagc de fcl bJanc , mcl
lantbien le tout par enfemble,
fai/ant un mar de tout cela,pren^
de ce marc,ac le mettez fur la pJay^
cn forme de cataplafmc, & d’a-i
vanture la playe eft profonde , ill
/eroic a-propos d’y faire aupara-
vantdiftiJerdujus de ce marc,puis 2
en ayant mis fur la playe, il la fau- -
dra bien bander, 6c la lailTer ainfi i
jufques au lendemain: Celafait, ^
fur Je marc reftant,qui fera environ 1
de la groflcur d un oeuf de poule,
vousjcttcrpz un demy verr^ de yin 9
blanc i ou.a faute de blanc , un de- i
my verre de clairet, 6c ayant mele ^
letout avec le pilon dans lemor- 1'
tier, il le faudra pafTer par un lin- i
ge, ^ bien epraindrc tout le jus, & |
Icfairp t)oireau patient a jcun/6c I
I touchanda Adedecine',
fairc laver Ja bouche avcc da
(in & de 1 Gau pour Juy orer le
pau.vais gout, cettc boifibn eft
ieceflaire pour empecher que le
{cnin ne faififte le ceeurjoupour
|cn chafterjS’il y ctoit desja arrive.
il nefautboireny manger que trois
iieures ou environ apres cetcepo-
iion. ^
i II n’eft plus befoin les jours fui-
lans, de racier ou laver la playe
. ommc le premier jour, maisil fauc
m moins neuf jours durantymet-
jrc du meme marc chaque matin,
icprendre une femblable potion!
iwun, ce qui fe pourroit continuer
lans danger plus long-temps, fibn
rouloit: mais il y auroit du danger
;ien*aYoir pas enticrementchalTe
fu amorty le venin , ft on ceftbic
f evant les neuf jours accomplis, fi
ilansjes neuf jours la playe n’eft
i>as entierement gucrie , on peuc
par apres la fairc penfer par un
40 Secrets \
Chirurgicn jufques a la parfaiti
gucrifon. Les neuf jours paffez |
on peut libremenc conyerCcr ave<
le mondo
Pour les beftes qui auront eti:
luordues de quclque aucre enraged!
il faut faire la meme chore,finoil
qu’il fauc meccre du lait aulieu di
vin, parce que les betes n’aimeni
pas le vin. i
^ De tous les ingrediens cy-delTua
il n’y en a pas unqui nefoit treg
commun, fi ce n’ejd la fcor^onnat
re qui eft une efpece de falcifix o|
barbe de bouc, qui a Tecorcc d[
Ja racine noire , & tres.excellentji
centre toute fortes de venin, fpe)
cialemenc centre la morfurq devj
pere & des beces enragoes : maj
elle n’eft pas abroIun:ienc neceftaj
re, non plus que la racine d’eglaqi
tier, les autres ccans fuffifantes toe
tesfeules. f
J'ajoute que cette mcrae potioj
touchant la Medecine ', 41
;eftun excellent prcfcrvatif contre
skpefte.
Toudre purgative,
I L fauc prendre de la feamone'e'
d’Alepjdela meilleure, la pul.
iverifer dans nn mortier bien net
:puis prendre de I’efpric de vitriol’-
i^de beau de canelie partie egale,
' les mettre dans un plat, & y ajou-
i ter une pinfdc ou deux de rofes de'
IPrbvins feiGhes,. ou des violettes.-
! Apres quoy il fauC les 6ter, puiy
ij^ettre cetre poudre dans une
iCGuelle de terre de Beauvais pour
la delayer peu-a peu avec laditc-
' eau (de candle I’efprit de vitriol,
I& en faire une pallc & la fechcr
Ifur un rechaud avec de lacendre
i chaude, & fur lequel vons la lailTe-
rez douze heures pour la feichec
peu-a peu , afin de la pulverifer
line feconde fois, laqnelle poudre
on mettra dans une bouteille de-
D
41 Secretf
vcrre bien bouchee, depeurqu’eU -
Jenc s*cvence.
Pour la doze ^ elleell de quinze!
grains plus ou moins,felon que Ton
eft difficile a emouvoir. Pour la
prendre,on la delaye avec un pen
d’eau froide , puis on la met dans
un bouillon, que I'on prend une
heure 6c demie apres,l’on prend
encore un autreboiiillon. ll faut
bien prendre garde den’avoir rien
dansl’Eftomachdorfquel’oii prend
la dite poudre, cela feroit tres-dan-
gereux.
Fourfaire bdume de Mtlfertuis ,
appelle aufi baume de Paracelfe,
excel'em centre les blejfures recen^
tes dr‘p!ayes\
P Renez fteurs de Milpcrtais
qui fleuriftent Jaunc & les
bien trier , qu*il n’y aic que la feule
fleur , puis la mettre dans un pot
neuf grand ou petit felon la quacu
toucham la Medccine. 43
' titc du baume qu’on voudra fairc,
il fauc que ledit pot fbit plein &
' foulc defdites fleurs, & apres y
rnerrrede Thuile d*olives,tant qu’il
en pourra tenir, Scmettre commc
iin voJet de bois rout rond un
linge entre deux pour fermcr le po^t
bien juffce , dc Je tenir dans un Jieu
' ou ic Soieii donne bien a plomb,
buic jours fansy toucher,6c au bout
dudit temps, Je mettre fur ies ccn-
^ dres ehaudes jufques a cc qu^il
bouille 3 puis Ic paUer dans un lin-
I geaflez delie dans quelque vaifl^a 11
pfopreacela ,puis vous remettrez
des flcurs^demil pertuis autant que
ihuile votredit pot fera capable
d’en recevoir, apres avoir jette Ies
premieres , le tout fans remettre
d’autrehuile,6cfaiTe ainfi jufques
a trois fois puis apres vous pafJe-
icz dans un linge votre huile, &c
tirerez tout ce que vous pourrez
en bien pteflant vofdites,fleurs, &
Dij
44 Sccmf
mettrez votredit baume dans une !ci
bouceillede verre bien bouchee. ll
fera toujours ban tant qu’il durera,,
ledit baume n eft que pourguerir'i
les playes: il faut l*appliqucr le pld- -
tot qu’on pourrafur la playe , elle’!
en eft plucdc guerie.
Pour s’en fervir,il le fauc faire r
chauffer,Sc le mettre Ic plus chaud I
qu’on le pourra foufFrir- Si laplaie :;
n’eft quefaite, il faudra metcre ii
riiuileavec une plume,puis prendre :i
du coton & le tremper dans ladite :i
huile pour Tappliquer fur la playe,4;
& y mettre une comprefFe dcfrus,.ti
Ilfauc penfer le patient deux fois!
lejour, 6c fur tout tenir la playe:
bien nette, ft la playe eft profonde,.r
il faut y mettre une rente dc char-,
pietrempee dans ladite huile ?
pour nettoyer laplaye, il fautpren-i
drede feau & du vin tiede. S'ily[
a inflammation a la playe , trem-
pez une comprefte dans deroxc-i
tOHcham la Medecine. 4 ^
::crac,6c k mettre furle mal. Lc
5 temps de faireccbaume eft celuy
auquel on cueille les flcurs, 5c
e’eft au mois de Juin qu’elles flcu-
riftenc.
Sj/rcp pur h Vdrdyjie .
IT^Eux oneesdeScamoncepuI-
|J(Ly venfeeacpaftecpar letamis
t£n, cinq quarterons de beau fucre
imis auffi en poudre , 5c pafte au ra-
rmis fin: le poids de quatre ecus
Ide Rhubarbe en poudre , meler
^routes ces poudrcs enfemble dans
!un demy feptier d’uneeaiic cordia-
de, faice de chardo^a benit 5c de
:ehardon roulant, que Ton met par-
smi les poudres, 5 c cinq demy fe-
:priers de fort bpnne cauc de vieou
efprit de vin , Ton mele le tout en-
fcmble dans une terrine de terre
plombec 5 c vernifee, 5 c on le met
fur un recbaud de feu, 5c lors quc
lie tout s’echauiFe un pen, faut avec
4 ^ Secretf
un papier mettre Ic feu a refprit
vin, Ton remue toujours jufques ai^
ce que le Syrop foir fait, Etant re 4
froidi, Ton le met dans une bou-;
tcille qne Ton bouche , 6c ou
le garde.
L’on en donne depuis deux cuil-f
lerces jufques a trois, auffi-^toftf
quel’onena donne au malade , il
iuy faut donner la troifieme par-'
tie d*un bouillon, qui le tiennentr
ebaudement, il nefaut point dor-.^
niir apres avoir pris le rcmede,6£i
trois heures apres I’avoir pris, don-i
ner un bouillon.
Recefte four la CoUique hillieaje^ j
F Aites rougir une ardoife bieni
nette quand elle fera froide',f
broycz-le dans-un mortier le plus!
menuque faire fe pourra,puis paf.>
fez eette poudre dans un tarn is fin,;
mettez en une dragme dans un3
demi verre de vin rouge 6c le don- j
touch ant la Medecinet 47
iiez k Vocre malade. Ce remedeefl
r:rcs cprouve , &faic fon eiFetforc
oromptement , il Je fauc prendre
.»ors qu on a la colique.
Four Hemoroides internes ^
externes.
[ L faut prendre une demie once
dc Ja farcoole, une demie once
>l onguent rofac, & un quart d’on-
e d’huiJc de fleur de bouillon
danc, mclcz le tout enfemble, &
in faire un onguent, 6c crant un
.5eu chaud en frorer les hemoroi-
■es avec une plume deux fois par
i)Ur;6cfi ellesfont internes, fro-
r.Tdudit onguent du coton , 6c le
.lire entrer dans le fondemenc
Jv'ce unc canullc.
: Four la Grave lie & la C clique
Nefretique.
1 1 L faut prendre du farment de
Xmufeat blanc fee, le faire bru-
48 Secrets
krfurun atrcbien net, afJembleri
Ja cendre, & lalaiUbr confommeri.
durant vingc quatre heures, puis!'
la pafler au tamis fin , en prendre: j
trois onces, les mectrc dansun vaif-^
fcau net , faire bouillir dans un:
poeflon un pea plus de demy fe-:
pder d’eau de Fontaine , 6c route:
boiiillante la jerter fur votrceen-
dre, la remucr avec un baton, afim
quc Feau penetre par tout, etant
penetree, couvrir le vaifieau , 6C'
deux heures apres verfer ladite eau’
doLicement , 6c par inclination!
dans un autre vaiflcaii bien net, 6C(,
un quart d’heure apres le pafler a i
travers d’un linge double dansun-
autre vaiflTeau, 8c le niarin a jeun
Ja boire , 6c fepromcncr deux heu^r
res,apres la promenade unbouiiJ'
Ion clair, 6c le Icndemain re’iterer
lamemechofe.
pm
touch ant la Me ie cine. 4?
Pour le poulmon ajfoihlj,
I Lfautufer fouvent de raifins de
Damas fans avalerJe marc vous
n’en aurez pas ufc crois ou quaere
I Jivres ^ue vous vous trouverez tout
1 lortine.
.Po*r foniferkftitrine affoiblie.
V Sez fouvent de raifins dc
Damas cuits dans du vin
blanc pendant I’efpace d’un quart
C.ontre if Rhflwf.
P Rendre Je matin deux verres
d eau ciede, trois heures apres
i diner, deux autres verres, & en fc
imerrantauiit encore deux autres
verres.
FourU migraine &furdit€z,
P Renez cinq ou fIxfueilJes dc
poirce ou pluj, pilez-en les
Secrets
cotes & les fueilks, cxprimez-en
le jus que vous tirerez par le nez
environ deux cuillerces. Pour gar-
der de ce jus , il le fauc laifTer re-
poferdeuxou trois jours biqn cou-
vert, & apres cela on le vcrfc dou-
cement dans une bouteille, & on
metdelTus unpeu d’huile d’olives,
ou d’araandcs, de peur qu'il nc s’c-
vente.
Remede four Us gmtes
H Ermodates, Scamonee,Tur-
bit blanc , Sucre fin, Rc-
glile , Canelle. II faut prendre
uoe demie dragme plus ou moins
dcchacune d 4 cellcs,portion cgalc,
le toutredwireenpoudre Sc pafler
par une tamis fin ; il en faut
prendre le poids d’lin ecu, ou le
poids de trois quarts d’un ecu ,
cela depend de la facilite ou
difiicultc qu*on a a crre pur¬
ge. Ilfaut prendre cctte medeci-
touchdnt la Medccine. 5 1
:neau decours des Lunes, fairc
1 trempcrladire poudre ie foir dans
un demi verre .de vin blanc ,& Ic
matin [e .bien meler puis le pren¬
dre, & deux heures apres im bouil¬
lon , & garder la chambre. H
J ndn faut pas prendre dans v|a Ga-
nicule , ny dans les grandes clia-
leurs.
Ce remede cil fort eprouve^ ^
empefehe n^me Jes gouccs de re>
venir. x
¥*ictauiont UUcomj}ofitim (fl
' f^fi^r&ceutepea^^ro^ep^r
m les mmx des yeuK , inflamma^
ttons , uyes naifantes^ grains de
•verole , ffiules laerymales att-
f t'es maux , a U refirve des tayes
inveterees&cataraUes-. pmr^^eL
nr les ulceres de toutes Us pmies
•• du corps ^ pnticipaiement cedes des
jAmhes^pO'^rgtUrtries dartres^Ere-
Secrets
contufions ^qmndily dinfiamtnd-
t 'lon ,& qdiln^y A fointapfarence '
depercer , goutes chaudes , humeurs
froides qttand etles font oavertes ^
mules aux talons ouvertes, hemo.
roides externes ,• pour preferver dc '
U gangrene, foulager le feorhut^
U tigne & les ecroutlies,
D Euxlivrcsdccouperofeblan:
che , une livre de vert dc gris
pour trois cens quatre-vingc qua- ^
tre pintes d’eau de fontaine, dc ri- j
vicre, dc cifternc ou de ncigc. Pour
faire unc moiodrc quantite d’eau, I
vous prendrez moins de drogues a I
proportion. Par exemple , pour *
vingt-quatre pintes d’eau, prenez
deux onces de couperofe, 6c une
once de ver dc gris. Pour douze
pintes d’eau, une once de coupero-
fc, 6c demye once de ver de gris .*
Pour fix pintes d’eau, demie once
de couperofc 6c deux dragmc.s 4c j
touchdnt la Medecine, jj
vert de gris : Pour trois pintes
d’eau , deux dragmes de coupcro-
fc , & une dragme de vert de gris r
Pour trois chopines d’eau , une
dragme de couperofe , €c demie
dragme dc vert de gris, &c. La re¬
gie ecant de mettre toujours ies
deux tiers de couperofe 2c Je tiers
de vert de gris.
Pourles yeux, Ics playes ordinal*
res 5 6 c les inflammations, on ne la
fait ny plus ny moins forte , mais
on la fait fcrvir a tout, horsmis
aux chairs putrefiees 6 c gangre-
nces, qu’au lieu dc 14. pintes, on
n’cn faitque vingc pour le plus.
Vos drogues etant en poudrc,
metcez les dans un vaifleau de ter-
re qui refifte a Teau botiillante, jec«
rez votre eau bouillante fur vos
drogues, & ne faite jamais cecte
eau qu’avec de Teau bouillante;
paree qu^autrementelle feroit plus
capable de nuireque deguerir.
Eiij
Secrets
Si vous voulez avoir de cette
cau enrcfcrve, parce qu*ellcfe^ar-
dc tanc que Ton veut etant bicn
bouchce , metrez vos trois livre$
de drogues dans un vaifTeau de
terre, & mettez defTus fept ou huit
pintcs d'eau bouillante pour gar-
der. Quand vous en voudrez pren¬
dre de celle que vous gardez, fai-
tes bouillir aurant d*cau que vous
voudrez, & la mettez dans un vaid
feau , dans lequel vous verferez de
votrereferve, jufqucs a ce qu'elle
loitautanc forte que vous defire-
xez , ce qui fe connokfelon qu’el-
le ekplus ou moins trouble. Pour
enfaire de cette maniere,il eftne-
ceH^aire d’en avoir quelque prati¬
que, afin que la veue ne fe trompe
point. II fauc mettre un gros lingo
au bout d’un baton pour bien re-
muer devant que verier de votre
referve, en la verfant vous la re-
muerez 5c Tagitterez fouvent, par-
touchant la Afedecine, 5.^
ce que la drogue va au fond,
mcme route preparee pour I’ufage,
il fauc toujours remuer votre eau
devanc que d’en prendre,& nes en
point fervir que trouble*
• Pour s’en fervir, il fauc toujours
la fairc tiedir excepte en Ete, qu’il
n’importe pas.
Pour appliquer cettc eaii aux
yeux , on fe mettra fur le lit a la
renverfe & la tefte bafle, on met-
tra dc cettc eau dans une cuiller,
& on en prendra (ept ou huit gou-
tes avec le bout du doigt le foir 6c
Je matin , qu’on fera couler dans
I’oeil par I’endroic le plus proche
du nez. Si le mal preire,on rei’re-
rera ce remede cinq ou Ex fois le
jxur.
L’on a eprouvc quedetremper
unecomprellc dans ladite eau , 6c
la bander fur les yeux en fe cou-
chant,faicun boneffet.
Pour les fiflules lacrimales , on
Eiiij
Seems
j fera entrer de cette eau , Sc on y
mettra une petite tente de charpy
irempce dans ladite eau , foir &
matin, Sc on la rafraichira touile
plus fouvent qu*on pourra.
Pourles ulceres,dartres,brulu-
sr*es, erefipelles, contu(ions 5
idefcin, chairs pourries Sc gangre-
jnees, fcorbut, tigne, ecrouelies,
on laverabien la partie avec cette
cau tiede, & on y appliqucrades
lingestrempezdans ladite eau foir
.Sc matin. Et fi le mal prefTc, on
les mouillera tomes les fois qn’ifs
II ne faut mettre la couperofe
(qui doit etre blanche dedans Sc
jaune par delTus pour ctre bonne!
qu'en poudre, & lors quonveuc
1 employer, la battre Sc pafTer
Eon veut.
tOHchant la MeAecine. 5*7
Pour U retention d^urine.
A Mandcsde gland de chefncf,
les piler en poudre fubtile,
puis les paifer dans un tamis fin'.
'Prendre le poids d*un ecu de ccctc
poudre, la mettre tremper dans la
moitie d*un demi feptier de vin
(blanc , du foir au matin. Pour Ic
•prendre, il faut remuer le verre
Idans lequel il'a trempc, pour
ibroudler la poudre„&_ifaire avaler
de \rin ^ la poudre au maladc le ma.
:tin , Sc qu'il y ait quaere heures
■qu’il n’aic pris de nourriture , le
:€ouvpir un peu , puis deuxheures
lapres luy donner un boiiillon. S’d
n’eft foulage,reiterer deux ou crois
! fois.
Edu'ede fantL
P Renez au moi^ de May des
fleurs de jeune Tauge, e’efi: a
dire, les petices cimes tendres, qui
58 Secrets
commencentaboutonner, &ain/ii
de cellp de romarin, trois bonnefi
poignees de chacunes, les coupani.
inenucs , &mettez le tout dans di
mcilleur & plus fort vin blana
qu*on pourra trouver Ic lailTani
trois jours Sc trois nuits dans une^
boutcille de la grandeur de troiiv
chopincs, bien bouchee fur limpid
cendre chaudc , le temps etanc;
palTc, mettez le tout au preflbiri
pour en tirer toute la fubftancc,!
mettez le maro dans un vailleaui
a part ,Sc le lavez avec bonne eaur
devie,qui Ibit cgale en quantita
acequi leraforti du prelToir, jet- v
tez le marc , Sc mettez le vin Sc»;
eau de vie* reiifiee tout enfemble:
dans un alambic , Sc Je faites difti-
ler,apre'$ la> dillilation ajoutez
nne chopine d’eau rofe, Sc une de- ■
mielivredefucrecandy,pour difti-.
ier le tout jufques au fee au bain t
marie.
touchant la Medecine,
i En prendrelematin ajeunquatre
i»u cinq heures ou plusavantque
de manger environ demi verre.
Oe remede rejette route forte dq
i^enin, gueric les fievres telles
qu’ellcs foient, purifie le fang,
guerit rhydropifie. 11 eft bon fur
rout a ceux i qui les mains trem-
blent, &c qui font incommodez de
:a langue tumefiec qui les cmp6-
bhe de parler ^ fortifie I’eftomach
le cerveau. En prendre quand
ran fent en avoir Befoin , ou meme
par precautionr, & de temps en
cemps, fur tout a I’extremite de la
vie, pour reveiller les fens 6c faire
revenir les efprits. li eft tres-bon
pour les carherres ,.5c des perfon-
inesfont revenues de maladies de-
.fefperees.
Secrets
Tour fe preferver d'apoflexie Jon
on enejl menace ^ avec une eau [
pourceux qui font frappez, '
d*apoplexie, j
E Mpliifez un linge fin, & Jo;
plus elair que vous aurez^dei:
fel commun; vous vous en envelo-.j,
perez le cou Jes foirs avant quo
vous mettre au lit , §£ continuczs
tousles jours,
Vean contte I'apoplexie quandon en\\
efi frapp L \
V Ne pinte de vin blanc june^
chopine d’efpric de vin,rrois e
J joignees de meliie ou citronelle, »;
epiuchee & hachee , une once :i
d’ecorce de citron feiche, hachee :i
6c pilee , une once de noix mufca- -j
de, &autant dc coriande , demie !
once de clouds de gerofle, & au- j
rant de canelle,on concaflera le i
tout fcparemcnt, 6c on fera infufer j
touchant Id Jldedecine, Ci
•outes CCS drogues dans le vin &
;’erprit de vin enfemble, pendant
i ingc quatre lieures: on fera en-
iiite tout diftiler au refrigeratoire,
t;ardez cette cau bien bouchee , &
jjuand quelqu’un eft tombe en
]ipoplexie, il faut luy en donner,
me, deux, ou trois cuillerces, fe-
on la violence du mal.
Tour faire baume rouge,
S ixonces d’huile de tercbenti-
ne, trois onces d’huile de pe*
■:reoIc, une once d’orcanette , Jes
uettre dans une bouteille de verre
iouble. Mettre la bouteille fur une
:huille devant un feu de charbon
pour la faire bouillir une heure du-
rant. Quand elle coinmencera i
bouillir,il la faut tirer cn arriere
petit-a-petit 3 en forte neanmoins
qu'elle ne cefle point de bouillir.
II eft propre pour toutes fortes de
maux oiiil y aenflure U fluxion? ,
Secrets
& m^mcsaux playcs, pourveu qu’ii r
n’cntre point dedans. Pour Ics gous'
res fciatiques & autres goutes, dom
ieurs , de rhumatifmes , ks canv
cers, Ics humeurs froides, les tui.
meurs , endures. 11 faut frotter 14
mal avec une plume deux ou troii:
fois lejour. Pour pierrc ou graveli
le, en mettant trois ou ^uatre goM
res dans deux doigts de vin ilanai
en boi'releraatin a jeun ^de mcmfit)
pour la debilite d’eftomach , ec
prenant trois goutes avec du vya
blanc ou du bouillon. '
Autre hatime rouge.
C Ompofe des memes droguetf^j
mais plus fort a caufe d*unci
once d*aIoes noir, & demie once:,
de myrrbe qu*ony a|oute par pe*;i
tits morceaux. Celuy-cy eft pouti;.
les grands maux , endures de gCi-^
nouxjpour les piqueurcs ou il ncij
paroift^point de playes, foukurest^
de la Meiecine, c 5
e nerfs /loupes, particulicremcnt
As naiflantes, le premier s*eft pour
is moindres maux etant plus
:'oux , on le met aux enflares ^
riupcs qui vicnnenc a la gorge, ^
.'otres parties delic^^es a moins
ijue le mal preflc.
Nota,qu’ilfautque k^jouteil-
iljfoic hien forte, & qu’il ne faut
:<oint la boucbcr en bodillantde
;^evir qu’elle ne creye.
i xccllcfjccs dc Id Bct&ijjc utile ahh
ferfimes humides ^ fujets
AUX fluxions, '
t L faut avoir de la betoine a de-
miefciche , & en prendre a Ton
?ever un rouleau gros comme le
fcjouce, 6c Icgarder dans la bouche
iufques i ce qu*on mange, mcme
.'lufquesa midy, 6c en avoir aufli cn
ooudre , 6c en mettre dans le nez.
.^-e premier vous fera crachcr, 6c
^’autre vousfera moucher 6c ecer-
6 4 Secrets
nuer. L>un & I’autre di/Tout lej.
flegmes. Si c*eft une perfbnnequi
foie extrordinairemenc fujet au 3 i‘
fluxions, il cn peut prendre de J’ur
& de I’autre, depuis quaere heurcj
apres midy jufques au fouper. ,
L'on fe peue aulTi purger d^e/prij
de heroine d’aloes. Pour la quati'
tite 6c la doze , il n’y a poine d’A-1
poeicaireny de Medecin quineU
f^aefle.
L*on en prend une pillule pour ft
preparer i la purgarion Ic lende-f
main. La premiere, qui eft la pre.;
paradon fe prend a fix heures 6C
demie du fbir , fbupanc Jege?re.!
mene a fepe heures, & le lendemain .
au foir a la mcme heure Ton er
prend deux aurres pour fe purgei
toue-a-fait. Il les faue prendre danr
une cuillere d’argenc avee de I’eauj
au lieu de lavement, on peut en
prendre une le foir.
Lampmeperfonne qui ordonne
ce que
touchdnt U Meiecine. 6$
' ce quc deflus confeille auffi aux
.gensqoi ont befoin de heroine,de
prendre tons les matins fur les neuf
■ heures, fe levant a fix, deux doigts
" d’eau clairette ou d’exeellente eau
j dc vie. Pour faire cette eau, il fauc
1 prendre quatre demy feptiersde Ja
meilleure eau de vie les mettre
: dans une grande bouteille de ver-
1 re avec des cerifes a diferetion 5c
: des framboifes , trors quarterons
■; defucre , un peu de clouds.
^ ourfdire F eau K^ngelique tres. honne
four toutefortes de mau^ de coeur
& d'efomach,
P Rcncz de la lie du plus fore
vin blanc ou clairet, mettez-
i le dans un commun alambic ou
1 Pod fait de Peau rofe. Ajoutez y
J une grande poignee d*Angelique
> avec les racines , li on en peuc
J avoir, car on en peut faire avec Jc$
i; fueiiles (mais c’efl le meillenr avec
F
^6 Secrets
les racines ) y ajouter un peu de
baume^&deux cuillerees de grains
de coriande , Sc une cuilleree d’^a-
nis vert. CafTez les grains dans un
mortier, 6c brifcz les herbes dans
VOS mains, 6c coupez les racines.
II faut que votre eau coule dans
une bouteille de verre defTus un
petit linge ,ou il y aura un peu dc
faffran enveloppe ,puis mettezun
peu de fucre dedans. 11 faudra me-
Jer beau que vous aurez tirde la
premiere avee la derniere dree.
Prendre garde de ne la pas tirer
trop a fee a caufe qu’elle ne fe gar-
deroit pas ; fi I’alambic cfl grand
on en peut tirer deux pintes, Ce
remede eft fort eprouve.
ffiur I'infiammdtion de f citrine
flurejte.
L E fang de bouc eft le plus fbu-
verain remede centre ces deux
maladies. Pour avoir ee fang me-
touchMtIaAledecme,
decinal dans toure fa bontc,ilfaut
avoir un vieux bouc, le fufpendre
paries comes, & apres luy avoir
ramcne & lie les pieds de derriere
a ces memes comes , luy coiiper
les geniculesjpuisrecevoir le fang
qui coule par cettc playe , jufques
acequ’il /bit mort, fans negliger
neanmoins celui qui peut encore
refter, & que Pon peut avoir en
luicoupantalafinlagorge jcar ce
dernier fang , quoi que moins fore
nelaifTe pas d'eftre bon.
L on fait feicher doucement ce
fang dc bouc dans le four, une
heure apres que le pain en a etc
tire } onl’etend pour cela le plus
mince qu*on peut dans plufieurs
plats de rerre, Gu terrines,parce
qu’il fe corrompt aisement s'il efl
trop epais. On jetce uneeauqui
vient&qui furnageau defTusa me-'
fure qu’il fe feiche , 6c on le remec
au four par plufieurs feis jnfques a
Fij.
^8 Seems
ce qu’ilfoic fee. Alors,il eflextrc-
memenc dur. On Ic broye dans un
mortier de pierre ou de marbre, tc
on le pade dans un tamis. Certe
poudre fe garde mieux dans du
verre que dans du bois, ou lever
fe met plus facilemenc. On en fait
prendre au malade le poids d*un
ecu d’or dans une cuillere avec du
vin, dont on fe fert pour la delaier,
& enfuice un petit demi verre de
vin pardeiTus. Le malade neman-
quera pas de fuer. S'il n’eft pa5
parfaitement gucri de la premiere
prife, il lui en faudra donner une
feconde le lendemain,& prendre
garde fur toutes chofes lots qu on
TelTuiera doucement , ce qui efi:
toujours dangereux dans les lueurs.
On nc void gueres ce remede man-
qner Ton efFet, fur tout fi le malade
n’a point ete faigne j car on f^ait
que les faignees afFoiblilTent la na¬
ture ^^i’empefehent de pouvoir fi
touchant la Medecine.
iTacilement jetcer dehors par la
<riieur,ce qui lui eft contraire.
Ce mcme remedc fe donne en¬
core tresutilement a ceuxqui one
; fait quelque grande cheute , parce
:qull fait par la fueur tranfpircr Je
^fang qui peut ctre repandu dans
de corps, par la rupture dc quel-
fque petit vaiiTeau , & empeche
jainfi que cefang neproduife quel-
[que abcez.
Quelquefois lors que la plurefte
*cft chance du cotc , Ja fluxion fc
) jette fur la rate 5 5c pour y reme^
tdier, il faut prendre un verre de
'Vin d’yeux de cancre, 5 c dans peu
de jours la douleur fe dillipera.
On verra cy-aprcsla manicrede
c preparerce vin.
j 4 utre pour U plurejie feuUment.
I Omme on n’a pas toujours du
de bouc , il y a un autr^
Jreniede pour la plureiiefeulemenr,
70 Secrets
qui n*efl guc^res moins cfHcace.fi
C’eft de faire infufera froidtrois i
ou quatre heures dans un demi fep-i
tier dc vin blanc , quelques plotes;
nouvelles 6c encore chaudes , de ;
Hente decheval hongre,ou deca-
valle , apres Ics avoir mifcs cn pie¬
ces , l*on pafle enfuite ce vin par un r
gros linge, 6c on le fait prendre au i
nialadc , qiii ne manque gucres;
d’etre gucri par la fueur.
Remede contre U f efle,'
A U mois de Juillet dans lesj
grandes chaleurs, & danslei;
cours dcia Lune ,il faut tacherde}
prendre quelquegros 6c vieiixcra^-
paud dans la plus grande ardeur t
du Soleil. II y cn a quiTontfi vieux,
qu’ils ont latefte noire &lesyeux {
tous pleins de vers. On fufpend cei
crapaud la tefte en has par les deux»
pattes de derriere, proche d’un pe- -
tic feu, ayant le ventre tourne du f
touch ant laMedecine. ji
: ore du fern On met fous luy qnel-
i (ue plat ou tcrrine qu’on enduit de
: irejaune. ll vit quelquefois aflezr
ong. temps en ccc etat, & apres
voir vomy bcauconp de villenie il
jiieurr. L’on prend enfuite toutce
i[ui eft combe dans le platavecle
I'orps du crapaud, que Ton fait fei^
I herdoucement aufour s puis on
riclc & on pecrit le tout enfembJe
vec la cite jaune, qui fert de liai-
!5npour former une pate, done on
iait €omme de petites Medailles^
■ ktes, afin qu^elles fe puiflent plus
acilemenc porter fur le coeur dans
n petitTachet. Ceremedeeft vc-
ud"un Seigneur AngIois,nomme
duthler, celebre pour Ics grands
:emedes qu’il avoir , Icquel dans
ne furieide pefte,guerit en Angle-
f"?rre one infinite de peftifcrez a la
leuc de tout le monde. te remede
ift en effet lbuverain,f6ic pour gue-
■ir la pefle desja formce, foil pour
Secrets
7 ^
en preferver.
Pour la guerir, on applique unc -
des mcdailles fur le charbon le plus
cloigne du coeur , apres I’avoir
mifeauparavanc cremper un dcmi
quart d’heure dans I'eau tiede.
On Ja laiflc un bon quart d’heu*.
re fur le charbon , & ellc ne
manque point de le faire per.
cer , & d’attircr toute la peftc
par cct cniroit. II eft remarqua-
ble que plus cette pate a fervi a des ;
peftiferez, plus elle a de vertu con--
trela peftc. 11 eft bon de donncri
cn meme temps une prifedeThe--
riaque au malade, qui ne manque- ■
ra pas de fuer.
Memoire de faire le TheriAque.
ETheriaque veritable & in¬
nocent , fe fait ainft : Ton
prend d’une couleuvreou une vi-.
pere; on luy coupe la tefte &: I’ex-
tremitedela queue, on Tecorche
enfuice.
touchant h Adedccine. 75
cnfuite, & on jette la pcau avec la
■ tcltc, la queue & les jn teft ins ex
j ceptc le coeur & le foye, on jette
. auffi tout le fang avec la veinc cave
- qui eft le long de I'cpine du dos,
• on pile enfuice bien la chair avec
lies os,leccxur Sclefoye dansun
;'mort.er, 5 cl'onfaitreicherletouc
dansunechaleur modereecomme
i eft cellc du four, quelque temps
. apres que le pain en a etc tire cn
forte qu-onpuin'een le broyan’t le
imettreenpoudre. II faut mefurer
ice quon adepoudre, & mettre
• dans un poeflon ou poefte trois
Ifois autanc dc bon miel avec de
jl eau raifonnablemenc, que I’on
■feic bouillir IVfpace’dCi:"
[quart d heureen le remuanc tod
yours de peurqu’il nebrdle. Pu,-,
<o.y«ume en le palfant par un
On remet enfuite dans le mcme
(poeflon ce quia etcpalTc; & Jors
Secrets
qu’il a boiiilli quelques bouillons,
eii forre qu’il ne refte plus trop
d'eau, on y jette la poudrc dc vipe-
re, qu’on fait bouillir de nouveau
pendant une demie heurc ou envi¬
ron, la remuant ton jours, & lors
que le theriaque eft epais, on le
retire du feu, ac on le laifte refroi-
dir en le remuant encore jufqu’a
ce qu il n’ait plus aucune chaleur,
afin qu’il foit entierement mele.
Ce theriaque eft innocent Sctres-
efficacecontrela pefte & contrq
route forte de fievres malignes 6c
meme pour le devoyemenc. On
en prend gros comme une noifette
& I’on boit enfuite trois doigts de
vin pur. L’eau de vie eft meiileure
pour le devoyement. Ce remede
provoque ordinairement la fue.yr,
ac fortifie coujours le coeur.
touch ant la Me de cine. 7 5
' Pour fdire le vin d'Teux de Cancres.
I L faut acheter chez les Dro^
guiftes une once d’yeux de can-
cre qu'on fair broyer fort menu.
' On les met enfuite infufer a froid
1 I’efpace de vingt quaere heures
dans un pot Sc demi de vin , qui re-
' pond environ aux trois pinres de
Paris, & on remue le tout plufieurs
fois le jour, en fecoiiant la bou-
: teille fortemenc. 11 faut avoir pour
cela une bouteille de bon verre.
On boi^t de ce vin a tous fes repa.v.,
eny melancde I’eauafon ordinai¬
re. Mais il faut verfer doueement,
a caufeque fon n ote point la pou*
dre quidemeure au fond. Quaiid
ee premier vin eft beu , on reaver-
fc dans lameme bouteille fur la
meme poudre autant de vin que la
premiere fois , qu on fait infufer
autant de temps qti il eft dit cy-
delTus. Ce remede eft tres bon
G ij
7 ^ Secrete
pour retablir un eftomach ruine,
pour amortir Thumeur acre des
p!ayes,6c purifier le fangdccerce
malignite qui fe produit en difFe^
rentes manieres, temperant Ic crop
grand aride de reftomach.
Eaa deTil’eul.
E Lle eft bonne pour les memes
chofes que le vin d’yeux de
cancre ; mais elle n’a pas la mcme
force quoy que de Tun Sc de I’autre
ilfaut s’en fervir long-temps pour
fentirdu foplagement. Ilfautbrd-
ler du bois de Tilleulfans y meler
d'autre bois, en faire bien cuire
lescendres. On prend enfuice une
poigneede ces cendres qu*on fait
boiiillir doucement refpace d*un
demi quart d’heure dans deux pots
d’eau. Lors qu’ellc eft froide, on la
pafTc dans un linge blanc , & fton
boit de cette eau a tous fes repas
avec du vin a fon ordinairCf £Ile
touchant la Adelecine. 77
eft auffi fort bonne pour empccher
que la fluxion dans les rhumesne
fcjette fur la poitrine ,ou au moins
pour addoucir , 6c teinperer Ton
acrete.
Pour I Hydro^ijie.
D Eux bonnes poignees dc feu-
gere j la gratter un peu pour
ew oter la vilainie , 6c la mettre
boiiillir dans une grande cruclie
pleined’eau fefpace de deux heu-
res. Ons’en fere afesrepas comrne
d’autre eau en la melanc ft I’on
veut avec du vin. 11 faut choiflr de
lafeugerequi n’a qu^une branehe,
celle qui en a plufieurs n'ctanc pas
propre.
C0'/}fre les vers,
L Ors qu*un enfant a des vers
dans le corps, il faut acheter
pour cinq ou fix fols de vif argent,
6c le mettre dans une cruche plei-.
G iij
7^ Secrets
ncd’eau qiie I’on fait boiiillir Pef-
pace d’un demy quart d’heure.
On fait boire dc cette eau au mala-
de a tous les repas fans vin , & avec
du vin. On laifTe fi Ton veut le vif
argent dans la cruche , parec qu’il
dcmeure au fond3 mais il faut pren¬
dre garde qu’il n’en tombe pas
avec i’eau , lors qu’on la verfe dans
le verre. Le meme vif argent fer-
vira autant de fais qu'onvoudra,
CO verfant delTas d’autre eau, & la
faifant boiiillir commela premie¬
re. Gette eau fait monrir les vers^
6c les fait jetter, pourveu qu^onen
prennc pendant quinze jours, plus
OLi moins.
Pour la colicjue, les •vents j ^ la folt
hleffe d'ejlomach.
O N met dans un pot d’eau de
vie excellente , qui repond
environ aux deux pintes dc Paris,
une deniie once de chacuae des
toucbdnt Id Adedecine. 7 9
quatre fcmences chaudcs, qui font
lefenoiiil, k eoryande, i’anis 8c Ic
carvy. ll les faut faire infufer a
froidrefpace de vingc-quarreheu-
res. Pour s’en fervir , il en faun
prendre uue cuilleree apresfon re-
pas , lors que la digeflion commen¬
ce a fe faire, qui eft environ un de-
mi' quart d’heure apres que Ton a
mange. II faut continuer ce remc-
de pour le mal d’eftomacb , pen^
dant huit ou dix jours.
lour Us maux qui vUnnent an
fein desfemmes.
V Ne chopine de vin , une
douzaine de jaunes d’ceufs,
6c une livre de bon miel*, battre
letout enfemble dans une terrine
environ befpace d'un petit quart
d’heure, 6c enfuite mettre le tout
dans une chaudiere pour le faire
bouillir doucement, depeur qu’il
lie s’enfuie, 6c le remucr oontinuel-
G iiij
So Secrets
lemcnt, decrainre qu’il ne s’atta-
ehe au fond. II fane ie faire bouil-
iir jufques a ce qu’il fbic venii en
Gonfiriance de cotignac j cc qui
dure Line heure entiere au rnoins.
Pour s’en fervir , il faut faire
line emplatre adez epailTe fur un
raorceau de papier brouillard que
vous appliquerez fur le fein lors
que vous voyezqu il eft prefl a per-
t:er. Ce remede 1 ouvre en pen de
temps, 6c Ie gueric en tres-peu de
jours. Lors qu’il eft percc ,lon ne
met point d'aucre remede quece-
luy-la, mais on le renouvelle en
faifanc d’autres emplatres. 11 fauc
faire fervir lefdites emplatres juf¬
ques a ce qifil n’y ait plus de cec
qnguent fur le papier. On I’eftuye
feulement tous les jours, & on le
remet fur lemal. Pour 1 ordinaire
on ne met pas pins de trois em¬
platres pour guerir. Ce remede eft
fouverain pour le fein. On s’eu
touchantla Medecine, 8i
lert encore fort heureufement
)oiar percerd'autres abfez qui vien-
lent aux gcnoux, 6c aux autres
Darcies.
Pourle mat des dents.
B Ranches de buys nouvelles
coupces , Jes racier avec du
°ferre,6c en meccre dansune cor-
DUG les crois parties de la cornue
de verre, que vous aurez bien lu-
:ee auparavanc avec bon lut, voiis
a mctcrez dans un fournea*u, 6c
ui donnerez le feu pardegrez. Ce
Jluivienc d’abord ,0(1: uneeauari-
de ou degme, laquelle il faut fepa-
er. II n’y a que ce qui vientapres,
qui eft d’un rouge noir, qui eft pro-
”)re pour le mal des denes.
Pour s’en fervir le bout d’une
^iguille de cefte dans la petite
bhiole ou eft cette huile, 6c meccre
;:e qui tombe de ladite eguille dans
ie trou de k dent creule qui fait
Si Secrets
mal. Cela doitappaiferla douleuri
J*oubliois a marquer qu’au bout'
de la cornue, il Faut metcre un pc-'
tic matras dans Ic goulcron, du-
quel celuy de la cornuc puiffe en-'
tree, & Ic bien iutter enfcmblcj
parce que les efprits font forts
penetrenc tout autre chofc que le
lut.
LaGomme gutte-.
V Ne livre de Gomme gutte
pulverifee & un quarceroni
defleur de foufFre , enfuite prenez;
du feu dans un rechaut pour puri¬
fier votre Gomme gutte avec cei
foufFre. Ccla fe fait ainfi. On prend
Line fueille de gros papier broiiil-
lard , iequel on repiie a tous les
coins, de peurque ce qu*on mercra
dedans ne tombe. Erifuice vous
mettrez une poignee de Gomme
gutte dans ce papier ,6cenmeme,
temps vous jetterez une pincee de
touchantla Adedecine.
"cette fleur defoufFrefur votre feu,
m tenant toujours ce papier ou eft
ji^otre Gomme guttedeftlis, afin
iefairefortirpar ce moyen lepoi.
cfon de cette Gomme. Quand vo-
::re foufFre eft brule , vous y en re-
imettrez d’autre, jufques a ce que
. cette gomme n exhale plus aucune
fumee. Pour faire penetrer en-
tierement cette fumee de la fleur
“de foufFre dans vorre Gomme :il
da faut toujours remuer , foit en
ihauflant & baifTancIe papier, foie
ren la remuant avec un petit baron.
:Et quand vous voyezqu’il ne fort
plus rien de cette Gomme, vous
n’avez qu’a la mettre a part & en
imettre une autre poignee , 6c fai-
)re de meme jufques a la fln.
Lors qu'on I’achetre, il faut dc-
iraander de la Gomme gutte puri-
ifiee,afin d’avoir moins de peine a
dapreparcr. On nelaiflepasnean-
imoins de la purifier encore fby-
5 4 Secrets
tncme, afiii d’en etre plus afleu-t^
re. Ce rcmede efl trcs-bon pou#'
guerir Ja fievre tierce , dc mei
inc Ja quarte , pourveu qu'on ie*
prenne au commencement de la-
maladie. II efl encore tres-bon^
pouri*bydrop5fie, parce qu’il fait!
jetter quantite d'eaii. La doze efl)
difFerente felon 1 age & la force de-
ceux qui en prennenc , &: felon
qu’ils font plus on moins difficilesi-
aemouvoir. La doze ordinaire cft\
depLiis quacorze jufques a vingcfn
deux grains , que I'on ne pailei
point. Pour les enfans,on leur enfo:
donne bien moins felon leur force,
comme huic, dix , 5c douze grains.?:
Cela (e prend dans du vinblanc,’".
ou dans du poire , le matin a jeun. i.
On dcfiic laditc doze dans une:
cuillcre avec une des deux liqueurs, ■
6 on I’avale promptemenc fans!]
rien laiiler dans la cuillere,5c I’onjj
boic cn mcme temps une demy ver-|{
touch^nt l4 Adedecine. 85
jie de cc vin ou du poire, avec le-
fuel vons avez pris cette drogue.
. 1 faut prendre un bouillon a la
-viande unedemie heure apres, dc
iarder le lit fi Pon peur toure la
journee , ou au moins le matin;
.naisil nefaut point aller a Tairle
jourquel’on a pris ceremedc- par¬
te qii’il demande une grande'eba.
jsur. Si la premiere prife nc vons
L;ueric pas, prenez-en unefecondc
c une troifieme ,en vous repolanc
lu moins deux jours, entre chaque
tTile , de peur que cela nevousaf-
(biblille trop On n*en doit jamais
irendrele'iour dela fievre,&:me-
ne pour la quarte. 11 vaut mieux
aptendrela veille du jour de fon
Lccez.
Sj/r^^p co^ffervatifdeUfinte.
P Renez buit livres de fuc de
mercuriale , & quatre livres
sic file de bouroche & buglole, qui
Secrets
ferontentout donzc livres, vous:'
les ferez boiiillir un bouillon avec
aurant de miel de Narbonne, 6c;!'
pafTerez le rout par la chaulTe d’y-
pocras pour les bien purifier.
Vous mettrez infufer pendant!'
vingt-quatre heures un quarteronr
deracinesde Gentiane 6c de flam-•
be. Tune 6c I’autre couppee par’'
tranches , dans trois chopines de'
bon vin blanc a part , les agitantt
foLivent j vous les pafferez en--
fuite fans exprimer lefdices raci-!
nes , puis mettrez I’infufion avec:
les fucs 6c mielj clarihees, que vous r
dendrez routes preftes 6c lesfaitest
cuire en confirtance deSyrop,que :i
vous ecumerez fur la fin. 11 fautf
que l*infufion de ces drogues fe faf^
fe pendant que les fucs & miel paf-
fcnt par la chaufie d’ypocras, afiii”^
que le tout puifle etre prefi: en*'
meme temps pour les mettre cuire;
enfemble pour fair&le fyrop, ll fauE ^
touch an t la Me decline, 2j
laire cecte operation au mois de
nay ou d’Avril: car e’eft la force
:.es herbes, on lepeuc encore faiie
u mois de Septembre. Ce fyrop
ift for eprouve. llenfaut prendre
f.nc cuilleree le matin ajeuntous
a-s jours.
1 Ce fyrop a etc donne par un fa-
meux Medecin , qui i’a\o:t receu
jl’un vieillard age de cent trente
;leux ans. Ce Medecin ecant a far-
.nce, fe trouva loge chez cebon
vieillard, a qui il demanda de quels
iCmedesilfe fervoit pourfe porter
ii bien. il luy die, que depuis Page
le foixanre ans,il fe fervoit d’un
yrop qui I’avoit mis en cet ctar,
ians aucun remede autre que celuy-
a, qu'il en prenoit tons les matins
cine cuilleree a jeun» Ce Medecin
^le perdit point I’occafion pour fca-
CYoir lamanicre defaire un remede
1 fouverain, compofe de fimple^
/^ui eroiflent dapsnptre climat, ^
Secrets
qui font naturals a nos corps : cari(
il eft a croirc qiic Dieu qui nous a
mis dans un tel ou tel Pais, nous y
a mis ,2c a pourveu a tout ce qui
eft neceftaire pour y vivre , de^
puis I'ayant eprouve par luy
par d’autres ctant age dcjquatre^
vingt tant d’annees,!! s’eft cruobli-i
gc dc ne pas tenir plus long^temps
cache un reniede ft utile.
Tillulles ^ffcUas inmortelles.
A Momum, Anis, Maftic,Car-.
damomum , SafFran , Fleur;
de Noix Mufeade , Clouds dc Gu
rofle , Zedoaria, Bois d’Aloes,
Turbit blanc , Manne choifie ,
Agaric , Sene d’Orient , Noix:
ivfurcade , Les cinq fortes de Mi-’
rabolasns.
De toutesles fortes de Drogues'
cy-deftlis il en fautmettre un poids:
egal. Suppose que I’on cn yeuille)
mettre une demie dragmc dc cha-j
cuncl
toucham la Meiecine, 8 ^
cune, eek feroit dix dragmes.
Rubarbe tres-bonnc 2c choifie.
Le poids de toutes les drogues cy-
, qui feroit aufli dix dragmes.
Aloes, focorrin, Ic poids de tout
' cequi cd: die cy-deflus, rant dro-
■ gi>es que rubarbe, parcant vingc
. dragmes d’Alocs.
De toutes les chofes cy deffiis, il
en faut faire une poudre fort de-
Jice,puis en faire' une pate, cn in-
^ corporant le tout enfemble avec
i du Syrop violart, 8c cela fe confer-
/ ve ainfi enpate plufieurs annees ,
1 fgavoir quinze 2c vingt ans.
On prend deladite pate une pe¬
tite partie, comme le poids d’une
:demie dragme ou d’un ecu d’or,
: que Ton tourne dans la main , 2c
:GeIa eft environ de la grofteur d'un
I petit bouton ou d’un gros pois, lefl
quelson prendra un par jour,juf
ques a trois 2c quatre jours de lui-
itGj lion ft Youloit purger entiere-
H
5?o Secrets
ment,&bien netoier Ton ejflomach. ,
Oa pourroic meme le premier '
jour en prendre line , le fecond 1
deux, d>c le croifieme jour trois.
On en pent prendre en touE
terns, en tout age,6c de routes com- .
plexions. Toutefois, I’on s’en ab-
fliendra lors des grands rumes 6c ;
fluxions fur Teflomach. Comme:
auffi auxjours des chaleurs d'Ete.
II eft bon d’en prendre un quart:
d’lieure avanc le diner ^pareeque :
cela aide beaucoup a I’eftomach,,
6c auffi un quart d’heureapres le:
ibuper , parccque cela empechc:
les fumeesdemonterala tefle. Ill
eft tres-bon d’en prendre apresi
anoir mange beaucoup de fruit,j
cela faifant lacher le ventre ^ 6c;
imeme apres quelque grande reple-■
tion, otant le flux hepatique, e’eft i
a dire , eeluy qui vient par indige-•
ition , 6c par la foibleue del’eflo,.
niach,6cdu foye. Apres quel’oni
toHchant Id H4eiecine. $ i
a pris ou avalle la pilulle, il efl
neceflaire de prendre un peu de
vin. On pent auffi prendre defdites
pilulles lematin,avecunbouillon
rafraichilTanc-
Ladice confcrve oil pilulles pur-
gent fans faire aucune lefion au
corps, & font bonnes a routes ma¬
ladies , & qui en ufera fera exempt
de routes infirmitez facbeufes 6c
incurables, a moins que Dien n*en
eut ordonne autremenc.
Elies confortent les membres
principaux 6c foibles , font eva-
cuer les humeurs melancoliques,
6c tiennent refprit jovial,retardent
les cheveux blancs, fortifient ce
qui feroic attaquc d’humeurs acres
6c mordicantes, 6c les entrailles,
ccIaircilTent la veue, otent la toux,
empechent les vapeurs qui s'cle-
vent de reilomach a la telle , 6c
qui caufent de grandes douleurs,
memele trapfport au ccrvean,coru
Secrets
forcent les nerfs , tuent les vers,,
cmpechenr la corruption des dents
&fontune alfcz bonne odeur a la
bouche , empechent la galle 6c la
goiite, 6c autres douleursdc join¬
tures , front dormir, purgent laco-
Jere noire & roufle, prclervent dii
mauvais air 6c mauvaifes eaux, 6c
finalemenc font cres^ bonnes a ceux
done I’eftomacli engendre beau-
coup d’huineurs a caufe de fa foi¬
ble fie..
/e md CadiC.
I L Taut prendre environ deux
boifFeaux de graine de genie-
vre feiche ; mefure de Paris , 6c
pour quarante fols de Carabc, qni
eftde FAmbre prepare, le pulveri-
fer, y mcctre un verre de vin blanc,
faire d:filler le tout dans la cucur-
bice, 6c le pafTer tantde fois qu’il
fe reduife en iinile, 6c en elpritypuis-
Tappliquer comnie il enfaic.
toucham U Meiecine.
II faut rafer les cheveux fur la fila¬
ture du devantde la refte (Scdifli-
dercinq ou fix gouxes deriiuile ou
.de I’efpric , environ le temps de
d’accez, ou bien apres, & rercerer
fjfufquesa ce queleparienc foiegue-
Cry , &:y en mettre plus ou moins,
felon 1 age 6c la force des per-
efo lines.
' Si Ton a du Theriaque de Venife',.
il efi: bon aufii d’en faire prendre
igros Gomme unc noilette dans le
;remps de Faccez, dans une cuille-
:ree de/prit de vin, du meilleur,,
:5c non pas dans I’eau dc vie, ny
idans fefprit fimplc.
Ld njcnn duCdlega,
irL faut pour eucillir le Galega
]l_qu’il foit fleuri. Pour en fai-
ve de I’eau , il faut couper , la
i)Iante puis la batrre dans un mor-
iier pourJa concafier, & la mettre
fdans un pot qui la puifie contenir,
Hiij
94 Secrets
& mcrtre par dedus da vin blanc ,.jp
que ladite pknte foit imbibee ,k ’
mettre a la cave 6c la laiffer fer-
men ter fix ou huit jonrs, 6c la difb-,
Jer au fable (le bam Marie eft trop :
foible, 6c I’on ne tire que du fleg--
me ) mais au fable vous tirez route :
la vertu dela plantc. Cette eau eft t
tres fudorifique, 6c chafte toiitle :
veninqui caufe la maladie.
EJIe eft auffi fort fouveraine pour i
Ja petite vcrole; 6c je vous dirai quc :
I’on en donna en decaftion avec ;
unpeudevin, atrois petits enfans;
qai eiirent la petite verole. Cette;
dccodion leur fit fortir la petite ve *
role, 6cles puftules fortirent tou--
tes blanches, 6c au bout de cinq:
jours iis etoient levez. 11 eft vrayj
que e’etoient des enfans de Pa'ifans.
L’on en pent faire dcs decodion?
au defaut de I’eau.
Pourfairefeicher ladite herbe,.
il lafaut cueillir lors qu^elle eft ea .
touchant la Me^ecine, 9 j
ipleine fleur , he la faire feicher a
I*ombre & non au Soleil , parce
qu*il otc la veriu de la plante.
Le Galgaefttrcs fouverain pour
l*Epilepfie,.roit Teau diflilce ou par
. decodlion,
Une perfonne tomboit plufieurs
1 fois en Epilepfie, il n’eii prit qu*une
1 fois, he il fuc un an entier fans s’en
\ fentir. 11 retomba au bout de Tan,
' mais il die qu^il cn prendroic un
■ mois entier, he s’en fera fans doute
bien trouve.
On fe fert de cette plante exte-
. rieurementdans des maux furieux,
en appliquantlejus de I’herbe pal
delTus le marc.
On peut mettre au Soleil ladire
eau, quand clleeft dans des bou-
‘ teillespouren faire evaporer i’em-
pyrefme.
Secrets
T6
Pour le mal depoltrlne, |
V Nechopine d’eau , mettcz"’
la dans un poeflon Sc y ajou-
tez Line poignee de Ton de fromenr,
avecgros comme un oeufdeTucre
£n , Faices boiiillirle tout enlemble
un bouillon, puis Ic palTez pour
boire de ccttedite eau k plus chau-
de que vous pourrez, partie ou le
tout , felon que vous le pourrez
plufieurs fois le jourjCn cnfaifanc
d’aurre.
F4u pour les yeux,
P Renez pour un fbl d’iris de
Florence, autant de coupcro-
fe blanche , de fucre Candy, 6c de
fel Armoniac. Mettez routes ces
chofes dans une cruchc d’environ
chopine ou trois demi feptiers, que
vous emplirez d’eau de Fontaine 3
puis vcrfez 6c reverfez beaucoup
de fois cctce eau dans une autre
cruciie
dt la Adedecins.
ixruchc pour faire fondre lefditcs
idrogues,qui feront parcccteagi¬
tation une groiTe moufle , qu’il nc
fauc point oter. LaiiTez repofer
un pcu cetteeau, & rnettez la en-
ifuice dans une bouceille de grez ou
Ide verrepour vous en fervir en cn
f^etrantavee le bout du doigt dans
decreux deroeil maJade.
\£aume vert , dont ort a I'experience
depuis trente annees , pour Us
maux Us plus opiniatres.
e ^'Ie d’01ives,un quarteroni
Huile delin, un quarceron
Vitriol blanc, troisgros.
Huile de laurier ou Iaurin, 2 .. onces.
raves, une demie once.
Vert degris, trois quarts donee,
rherebentme de Venife, 4.onces.
Eflencede genievre, 4 onces.
iEliencedegirode,deux gros.
, Ce Baume eft aftez difficile d
xairc ,car il eft aisca bruler, ft Ton
1
Secrets
ne donne le feu fort mediocre , ^ \
qu’on n’ait foin de bien remuer
Jes drogues avec nne large fpatule :
de boi-stantqu dies font fur le feu.
L'on mecd'abord dans une poefle
a confiture rhuile d’olives 6c i’hui-
Ic de lin, que I’on fait cuireafTex
long temps fur unfeutres inoderc
Ics remuant continuellemenc pour
ksbien meler £c les empecher de
bruler. Lors qu’elles commencenc
a fremir , I’on verfe peu-a-peu le
vitriol blanc , qui eft auflien pou-
dre tres-fubtile. On le rcmue du-
ranc quclque temps avec la fpatulej
& apres qu’il eft bien dilTous Sc
bien melc , I’on y ajOLUe I’huile de
laurier que I’on fait cuire environ i
un demi quart dlieure, en remuant:
todjours, 6C enfuite fhuile de ra-.
ves,quife cuit a-peu pres de la^
mcme forte que I’huile de laurier,
fi ce n’eft qu’il faut moins de temps.:
I,ors que ces hudes font ainft cui-
touchant laMedecine.
tes & melees avec les autres matie-
res , I on y verfe peu a-peu le vert
de gris qui eii en poudre fort dd-
lice, en le remnant toujours avee
Ja fpatule , & pen de temps apres
environ an boutd’nn quart d’heii’
re Ion y ajodte la therebentine de
Venife hors le fen, & I'huile ctanc
nn pen refroidie i on la remec fur Je
reu , & on la fait cuire environ un
demi quart d’heure , en remnant
continnelleinent les matiercs. En-
nn on retire alorsde delTus le fen
la poefle, dans laquelle on vcr/c
doucement helTence degirofle, &
1 onremueles matieres jnrques 1 ce
qu’ayanc perdu la grande chaleur
on pnilTe les verfer dans une bon-
teille de verre fans craindrede la
caller, puis on la bouche bien.
JOO
Secrets
Onguentpour appUquer par defTns ce
Baume , & apres qu'on cn afrote
les places.
P Renez Galbanum , une once.
Opponax, une once.
Ammoniac , deux onccs.
Bon vinaigre blanc diftile , trois
demi fepriers.
Huilc d’oIives,deux livres.
Licarge d’argenc , une iivre
demie.
Cire vierge, c’eft la blanche, de¬
mie Iivre.
Bedelium , deux onces.
Oliban, une once.
Ariftoloche ronde, une once.
Ariftoloche longue , une once.
Mirrhe, une once.
Tutie prcparee , une once.
Huile de laurier ou laurin,une once
Therebeniine de Venife , quatre
onces.
ElTence de genicvre, une once.
touchant la Medecine. lOI
EfTence de giroflc, un gros.
Cecorrguent eflfans comparai-
fon encore plus difficile a faire que
Je Baume. 11 faut avoir un pot ver-
niscjdans lequelon met unc cho-
pine de vinaigre blanc , diftilc le
plus fort qu’on peuctrouver^ avec
Ics crois gomines, Galbanum, C^-
ponax,5c Ammoniac, concaflez
Je mieux qu’il fe peuc. On JailTc
les gommes fe diffiondre a froid
dans ledit vinaigre pendant trois
ou quatre jours , & on le remue
avec une fpatule de bois plufieurs
foislejour. Au bout de cetemps,
on met le pot fur un feu fort mode-
re, enle remnant toujours avec la
fpatule, 6c lors que le vinaigre s*e{h
evapore environ a moitic, on pafle
lefdites gommes par un fort linge,
qui foie clair comme de la toillea
emballer. Pourncrien perdre de ee
qui pent etre relle de gommes dans
lepot, onyverfe un demi feptier
I Ox Secrets
de vinaigre blanc , femblable aa
premier, & on y met lelingemc-
me par lequel on a pafle ces gom-
mes, 6c toucce qui n’a pu pafTer.
On ]eremet furle feu; 6c lors que
le tout eft bien delayc avec le vin¬
aigre, on lerepafte, 6c on le joint
avec ce qui avoit dcsja etc paiTe.
Le pot erant lave, on y verfe d«
nouveau ces gommes ainfi paf.
fces, 6c on les remet fur le feu pour
faire cvaporer doucemenc tout le
vinaigre, en remuant toujours. La
marquea laquelleon connoic qu’il
ne refte plus de vinaigre , c’cft lors
qu’en laiilaot comber une goute
fur une alliete , ellc ne s'attache
point au doigc etant refroidie. Ce-
pendanc qu’on fait cette feconde
operation, on verfeTbuile d’olivcs
dans une grande poefte a confiture,
& on la met fur un feu modere,fou-
tenue de fon pied. En meme temps
Ton jette peu a-peu la litarge d’ax-
touchant Id Medecine 103
gent paflee par le ramis, en rc-
Jremuant toujours avec une large
fpatule de bois. C’eft la liaifon dc
I’incorporation de cette huile avec
cettc licarge, qui eft la plus longue
, la plus difficile a faire : car il fauc
. Ics faire cuire aflez doucemenren
i lesremuant fans ccffie pendant/ef-
:paced’iine heure demie,ou de
deux iieures, en augmentant le feu
! peu-a-pcu , jufques a ce que Ton
I fence au maniement de la fpatule
► qu’a force de cuire & d’etre re-
t muees , elles ne font plus qu’un
I corps. On pent obferverfur lafn
de les remuer im peu plus doucc-
ment afin de leur donner le loifir
I de s’incorporer. Lots qu*elles one
Ja couleur brune qu’on veut don-
I ner a Tonguent, 5 c qu en en laiflanc
tomber une goutte^elle fe prend
fur uncaffiette, on retire la poelle
dedeffiis le feu , on y jette alors
, peu-a'peula cire^qui eft rompuc
J04 Secrets
par petits morceaux , en remuanx
toujours i puis on la remec fur le
feu • lots que la cire eft bien incor-
poree, on retire encore la pocfte
pouryajoucer lesgommes, quon
^ fait diftbudre dans le vinaigre, en
rcmuant toujours commeaupara-
vanr. On remec enfuite la pocfte
fur le feu pour bien meler& incor-
porerces gommes en les remuanc.
-L on y ajoute alors le Bedeliuni
pafteparleramis: & enfuiceayant
roele dans une fueille de papier
rOliban , les deux Ariftolocbes, la
Mirrbe & Tutie , qui font toutes
enpoudreforc fubtilc^on le verie
doucement dans la pocfte en re-
muaoE toujours. Peu de temps
aprp on y ajoute I’huiie de laurier,.
Sc I’on faic cuire le tout jufquesa ce
qu*une goutce etanc refroidie fur
uneaffiette fe leveaifement, 5c ne
s’actache plus aux doigts. Alors on
y met la therebentine de Venifc
tonchamlaMedecine. los
iiors Je feu, 6c on la faitcuireen
remuantroujoursjufques a ce que
I’on voye fi unegoutte fe levcaise-
ment de deflus raffiecte , & ne s’at-
; taehe point aiix doigcs. II eft temps
:a]ors de retirer de delTus le feu la
3poefle,dans laquelle on verfe Jes
deux EITences de Genievre 5c dc
' Girofle, 5c Ton remue continueJJe-
mentle toutavec la fpatulejufques
a cequel’onguent fepetrifrcafrcz
pour pouvoir cere manic Semisen
! rouleaux. Pour pouvoir faire ces
rouleaux facilemenc , on a une
grande table bien nette, fur laqucl-
ic on jette de I’eau , 5c i’on petric
& roule l onguenc, on commence
par Ics bords de la poefle, quifei-
chencplus aisemenr.
Ce Baumc avec I’onguent, font
propres a routes fortes de playes
& d’Mlceres. On croid que c’cfl
ie Baume cclebre de Madame
Ledran ^ done on a vii, ac done
io(^ Secrets
J’on voidde/i mervcilleufes cures.
La premiere fois qu’on applique
dece Baume a quelque playe ,ou
recenteou vieille,il faut la iaver
avec du vin chaud ♦ faire chauf¬
fer un peu de ce Baume dans une
cuiller. On en fait enfuite entrer
dans la playe avec une plume
peu apres, & doucement on en fro-
te auffi la playe par dehors, & on
met I’emplatre par dcidus , fans
tharpy ny rente. On penfe la playe
de vingt-quatre heures en vingc-
quatre heures, la frottant toujours
d’un peu de Baume chaud, & r’ap.
pliqiiant I’emplatre, qui fert plus
d*une fois. !l faut bien nourrir le
malade, fice n*eft qu’il cut dela
fievre: Car comme ce Baume &
I’emplatre artirent , on a I’expe-
rience qne les malades gueriiTcnt
plus aisement & plus feuremcnr,
en fe nourrilTant de bonnes viandes
avec fobricte beuvant du vin trem-
tmchant la MeJiecine. lOj
Se* Ilnefautavec cec ongucnc,
ly incifion, ny rente, ny charpy ,
k regulierement ny faignee , ny
)urgatiGn , ce remede tire lesef-
juillcs, balles , ferremcns & tons
::orps etranges qui fe trouvedans
/.esplayes , preferve de la gangie-
:ie & la g.ucric facilement quand
( die eft rurvenue,& ne laifle jamais
■efermer les playes qu’elles ne
^foient gucries.
Ce remede eft encore bon pour
i^uerir routes les bleftures des che-
E/aux 6c des autres animaux. Si nn
:heval eft pique , il faut tirer le
l:loud , 6c metcre du Baume chaud
dans laplaye , il fera guery : s’il y
1 du pus, il y faut ajouter I’empla-
:rc, en y laiftanc autour Tcpailleur
de deux teftons, ou Ton applique-
‘ra delapoix pourle fairetenir fur
lia playe , & ne penfer que de vingt
quatre heures en vingt quatre
.heurcs.
io8 Secrets
ll n’eft pas necefTaire d'etre
Chirurgien pour penfer avec ce
remcde. Toutes forces deperfon-*-
nes le peuvent de h maniere qu’il
eft die fans ajouter ny diminuer,
fans rien changer. j
Siunhomme avoir uii conp dc!
moufquec au travers du corps, il *
faudroit pour le mieux feringuer
la playe avec ledic Baume , puis
mettre une emplatre fur I'entree,"
puis mettre une comprefte deftlis"
&: bander la playe. Q^andla bleC ^
fure eft conliJerable, il faut faire. "
faigner Je blefte incontinent , 6C;'‘
une feule fois, luy faire boire de.i^
I’oxicrar deux ou trois verres au;
me me temps. i"
Qjjoyquece remede foit infail- '
Jiblepour routes fortes de blelTii-'
res , il I’eft principalement pour '
celles de la tefte, il tire les cfquil- }
ies, en forte qu’il n’eft point befoin
de crepaner, a moins que par un -
touchant la Medecine. 109
ontrecoup, il ne fe fut forme un
beez danslatcfl:e,& cncecas
pres le trepan penfer leblef^e
veexe remede.
"ontrele Polype & Us Hemonagles^
L *Herbe dont on fe (ert pour
ce mal , s’appelie SeUmm
MorelU , Sc communement la peti¬
te Morelle. II fauc exprimer le jus
jks fueilles de cettc herbe,&en
i.iLimectcr fouvenc la narine ou eft
:£ mal,avec un petitHngetortilic
Jiu bout d’un petit baton que Ton
icrempe dans ce fuc. II n’lmporte
;pas que ce foit a jeun ou apres avoir
mange. Celuy qui aeteguery dc
)ce mal Sc qui en apporte icy le re-
mede de Ly on , croit que le dernier
jus qu'on tire de cette herbe, eft
imeilleuT & fait plus d'effet que le
premier pareequ il a eprouve qu’il
eft plus piquant que i’autre-
Ceremedy eft aiafti fort bon pour
iio Secrets
les Homorragies ou feigncmensde
nez extraordmaires. NousTavons;
eprouvc a la Campagne fur unc >
fille qui avoir perdu rant de fang
par le nez, qu’elle etoit a I’extre-
mite , 6c avoir mcme rcceu Jes
Saeremens. Elle a etc parfaitement
giieric , fans aurre reinede. Celui
dequion rient ceremede , Ta ex-
perimente fur luy mcme ayanr le
Polype, & dir que cela faiibir d’a-
bord ceder-le faignemenr de nez
continuel que caufe ce mal ,
qu'enfuite cela mangeoit peu-a-
peu rexcrefcence de chair, qui:
eft dans le nez. Cerre efpecc d’her-.
be fe rrouve d’ordinaire parmy les!
orties.
Tifdnne pour lai^ottUe& U fciatique \
rhumatipnes & autres fluxions,
P Renez polipodes de chefne, j
hermodates,efquine,rarpareiM
le, de cbacun quatre onces, bois de I
toHchdntld Med^ecine. i^ii
;[gayac fix onces j faut concafler les
I iiermodates & metcre les autrcs
•drogues par pecics morceaux j ayez
un vaifieau capable , 6c les metcre
. dedans,avecneuf pinces d*eau,6c
J trois pinces de vin blanc , 6c faices
1 bouillir jufquesd ladiminucion du
s quare, puis pafier 6c remetcre fur
1 le marc fix pinces d’eau , 6c deux
j pinces de vin blanc, 6c faices com-
i me deiTiis, reicerer, s’ll eft befoin,
' beuvez de cetce decoction le plus
que vous pourrez, plus vous en boi-
reZjpIus vous hacerezvotre guc-
rifbn. Hen fauc ufer durant quaere
jours: 6c pendant ee temps la s’ab-
ftenir de bouillons, potages,fala-
des, laitages , 6c fruits , ne boire
aucunc autre boifiTon 3 L'on pent
manger toute viande, mais la vian-
de rotie eft la meilleurc 5 Le qua-
triemc jour, ft fe faut purger fore
Icgcrement 3 en ufant de la force, il
n’y a fluxion de goutte ny feiatique
IIX Secrets
Sc grand rhumatifnie dont on nc
guerifTe, les douleursde lagoutce
cefTent en huic ou dix heures ou
plutot fi vous en beu vez beaucoup,
ii nc reflequefoibleCe a la partie.
Cetrc tilanne ne purge point,
fnaisprovoque les urines.
Le Gentilbomme qui fc fert dc
ce remcde ell; age de Ibixante $c
dixhuit ans. il ya plus de qua-
ranrcans qu’il feferc du prefent re-
mede, ilmarchedroit, lit 6c ecrit
fans lunettes, ll ctoit auparavant
mifcrable des gouttes, il eft trois
ou quatrc annees fans s'en fentir,
& aufli toft qu’il en lent les premie*
res atteintes, il cn fait faire, 6c ainfi,
il nc s’en fent prefque point.
Four une grande perte de fang.
V Ne dragme du crane d’un
homme pendu ou mort de
'violence, mis enpoudre tres.ftib-
tile dans trois onces d*eau dc ge-
neft
1
touch ant la Medecine. ir^
):neft, une once de fyrop de Mirtille
ou Grenade pour les grandes dou¬
ceurs , ce qui a fauve bien des hom-
mes qui perdoient tout Icur fang,
'meme avec lafievre.
Bes Hemeroides,
L iniment fait avec une once de
Bazilicon , & une dragme
l&Ophm bien melc cnfemble.
Tifane purgative,
S Ene monde , dcmie once, de
la regliffe mundee 6c cchar-
pillcc , de la Canelfe une dragme,
6c quelques fois Ton ajouteiine ou
deux dragmes de Criftal mineral,
&quand on nc veut pas la faire
connoitre, on met deux ou trois
Beurs de Grenade , le tout dans
deux pintes d’eau, quelquefois au
lieu de Criftal mineral, on y met
un citron couppe en quatre.
K
ti4 Secrets
onguent pour la brulnre,
E Corce mediane de furcau ,
une poignce, Racine dc con-
ioulde,& ecorced’ormeau, autant
de vermifTeaux de terre,melez tone
dans une cafTerole avec un quart!
d’huile d’olives 5 faites bouillirle:
tout a petit feu, remuant toujours!
jufques a ce que les chofes foienti
feiches, paflez le tout par un linge,
puis remettez Thuile dans ia Caf--
ferole, faifantle tout bouillir juf-.
quesa confiftance d'onguenr , du-
quel vous mettrez fur Ta blefsure;
deux fois le jour , fi la brulure eft
fraiche , exprimez defTus le jus.
deccs drogues. Voyez la quatric-
me Rcceptc.
Bmplhre four les maux de dents,
G OmmeTachamaca, i. drag-
me, Ladanum demie dragme,:
Benjoin 6c Storax, de chacun deux:
touchdnt Id Aled>€cine. nj
fcrupules , Opium cru reduit en
poudre impalpable une dragme,
puis faites chauffer le pilon 6c mor-
tier , avec un peu de therebentine
pour malaxer le tout enfemble,6c
faire emplatre.
Emplatrespourles Contufions,
G Omme Elemi , Refine,cha-
cun demie livre , poudre de
Myrchille 6c bol d’Armenie, vray
fang de Dragon en larmes, Maflic
de chacun une once, poudre dero-
fes ,6c Camomille de chacun de¬
mie once, Cirejaunc quatre onces,
huille de Alyrthille deux onces,
therebentine deVenifie demie on.
ce,pourfairedu tout Emplacres.
Em Imperiale oh de Bede garde.
T Urbic blanc & gommeux
deux onces, Maiflic, demie
once , Girofle, Galanga j Mufca-
dc, Candle , vray bois d’Aloes,
Kij
Secrets
Cubebcs,de cliaeim dcmie once,
nicccez le tout en poudregroffiere-
menc,que vous ferezinfuferdans
pinres de trcs-bon cfprit de
yin , demie livre de miel blanc,
refpacc de vingt quaere heures,
puis cn tirer I’eau au bain Marie.
La doze cH: d’une bonne demie
cuiHeree. Cette eau eft bonne con-
tre la pierre , I’apoplexie , maux
d'eftomacb , colique , & epilcpile.
Poudre pour I Hid' opt fie.
1 L fautfaire cueillirdela graine
de geneft au mois d'Aouft, &
I.a garder, 6c lors que I’on s en veut
Ibfyir , on h met en poudre fort
fubtile, 5 c puis Ja tamifer , & en
donuer a jeun une dragme au mala-
de bydrqpique. II eft neceftaire de
kfafteinfufer aumoins une nuir,
la moicie d’un verre de vin
blane , 6c s’ll refte de la poudre au
foiKl du verre , vous y mettrez un
touchmt la Adedecine. 117
Dpeu de vin pour rincer ledit verre,
:kenavaler ladite poudrCj & deux
)heures apres luy donner deux cuil-
'lerees d’huille d’olives, & une heu-
-re & demie apre^ un boiiillon , Ton
'n*en douneque de deux jours Tun,
iSc lorfque I’on prend ladite poudrc
kl’o0 ne doit point prendre aucun
3 remede; pour un lavcmentl'on en
'pcut prendre au^oirs’il efl de be-
ibin , Ton en pent prendre jiifques
cinq a fix fois fans rien craindre.
Hemo 01 dts.
RaifJe d anguille qtie I’onfait
rotir a la broche, & Ton en
ipamaife la graifle que Ton mele
'avec le jaune d’un oeuf frais que
d’on fait cuire forrdoucement pour
ffairede tout un liniment que Ton
:mec fur la partie malade.
Secrets
IiS
£ 4 u pourU Yougeur dcs yeux,
V Ous prendrez dc Tlris purs
cn poudre fine, une demie
once , VOUS la ferez calciner dans
une petite cuillier de fcr , ou un‘
creufet , vous remuerez toujours:
Jadire poudre, de peur qu’elle ne:
fe brule, & lors qu*ellc commen¬
ce a jaunir vous la recirez. Le poids
de deux ecus de vitriol Romain
blanc que vous mettrez en poudre
hL le jetterez dans la cuiller , ou
creufet fur le feu , 8c ce jufques a
ce que ladite poudre foit jaune, il
faut prendre trois chopines, d'eau
dans lefquelles vous mettrez Icfdi-
tes poudres dans un baffin, 8c ave«
un pot pour batre eette eau,laquel.
le ctant bien moulTue, vous prenez
une ecumoire, vous I'ecumerez, 8c
mettez cette ccume dans un plat,
8 c continuez jufques a ce que le
tout foit fait, puis vous pafierez
touchdnt la Mt^ecine. Iff
il’eauecumee &Ia garderdans dej
)ifioIes, 6c s*en fervir , on cn mec
unegoutte dans I’Geil, 6c fi on la
trouve trop Guifante, on y pourra
jnctcre un peu d’eau.
Pilules de violette,
E Au dc violette diftllce au bam
Marie , 6c de cet eau en faire
j I’excrait d^Alocs I’evaporer jufques
. en confiftance d’extraic, puis pre-
i nez dc cec extrait avec Je fuc de
f violette , mettcz le tout dans une
I terrinc pour faire feicher au Soleil
i ou fur les cendres ehaudes pour en
t former des pilules.
Pour les cheuttes des femmes grojfes^
aufipourles hommes.
L Es yeux d’ecrevife une drag-
me en poudre , mis dans la
! moitie d’une verree de vin blanc
cela empeche tous accidens qui
peuvent arriver.
Secrets
^lO
Hemorngie ou flux nterin.
S Uc deplantin troisonccs,eaii i
de rofcs blanches unc once,^
mectcz infufer dedans deux ou (
trois plotons de henre d’Afne ma. ,
ie rornpu par petits morccaux,
& dcmie dragme de fanta! citrin,
infurd pendant fix heures au moins
fur les ccndres chaudes, remuanc
Touvent , prelTez & exprimez , &
dans la colature diftiluez demie
dragme de Criilal Mineral,6c un
peude fucre, 6c en prendre deux
tois ic jour,loin des bouillons.
CatapUjme peurla pleurefle.
I L faut mefurer quatre onccs de
miel avec une once de chaux
vive I’ccendre fur une fueille de
papier, 6c la prefencerau feu , puis
i’appliquer fur le cote malade,6c
mettre cinq ou fix fueilles char¬
gees Tune fur Tautre, cela fait fon-
dre
, touch ant Id Medecii-ie. i£i
ifcirc 6c refoudre le qui c’eft
ixpanche fur la pleure, 6c apre's
1 on crache I’apofleme.
Faralijle.
V Ousfercz iinedecodion des
romnitez6c dears d'hyperj-
:con une once, la fairc bouillir un
:bon quartd’heure,en prendre une
^verreed [’entree de table, ilfauc
'uneannee pour ccreguery.
Pour la fefic.
I T A pede prend par dcs fie vres
L i Jchaudes, avec reveries 6c fre,
nefies , grands vomiiTemens , la
langue feiche , une foif inextin-
quible: il fort des charbons, grands
6c noirs, 6c fort douloureux. Un
celebreMedecin de la pede ne fie
fervoit point de theriaque , mais
: de cordiaux rafraichifrans,des caux
:CordiaIes avec lejus de citron ou
Taigre de foufFre, de la confedion
L
iiL Secret f
Hiacinthe, des perles preparees, ^
cequi efl: aiTez commun, mais il
y mettoic fept ou liuit gouttes ;
d'huille de carabc qui ctoic fbn
principal fecret.
Ec il prerendoit qu’avec cette
huile les bubons fortoient par de
fortes fueurs 5 c copieufcs , 8c di-
minuoienc la malignire de la
fevre.
Pour precaution , il fe frotoic
tou-s les matins les mains d’hiiile
de Carabc, c’ctoit Ton prcfervatif. ^
Pour ce qui efl: des charbons, il !
les attiroit promptement , 5c les I
faifoic groflir en les frotant avec !
linilc de crapaud. 11 mettoitfou- ■
vent par delTus un cataplafme avec i
les oignons pilez , le laic, le theria- 1
quej’eau de vie, 5 c la poudredei
crapaud defTeiche j apres quoy il|
faifoic des fcarfiications , faifbici
fortir quantite de chairs virulences |
5 c mettoic des emplatres avec Ics|
touchdnt U Jl^edecine. 11 f
Gommesjlc Divin ,Ie Diachilon,
& faifoit tomber I’efcare & trairoic
lerefte commc un ulcerc.
Il ne portoit point d’babits dc
laine ; mais de foye.
Pour la ^arall fie,
I L’fauc prendre un chevreau, le
faire habiller pour manger, luy
farcir le ventre d’une hvre de
cloud de Gerofle, le faire rotir a la
broche , 6c la grailTe qui en fortira
froterladite partie paralicique , &
an deffaut un canard bien gras, Jc
preparer 6cs’en fervir commedef-
fus. Voycx. la Rece^te cy - dtvant
page 111,
jd^rfares de chkns erjragez ., ou autres
hejles enragees ^ veneneufes.
P Rendre du Galega , le battre
6c en tirer le jus une bonne
cuilleree,6c f avaller, 6c laver biea
laplaye avec duvin, ilfaucaupa^
Ly
114 Secrets
ravant ratiflerla morrure(pour orer
labaves’il y cn avoir), puis avecun
couceau. II faut bien nettoyer le
couceau, de peur qu’ii n’y demeure
dela have,puis meccre du jus dii
die marc dedans ladire playe, & le-
dit marc pardefTus , il fauc faire
ainfi neuf iours de fuicc.
Pour CHjdro^iJie.
D Eux ou trois verres d’urine
de bouc pris, guerit de I’Hy-
dropifie, Voyez. U receyte de C Hy^
dro^ifie yage n 6 .
Pour la Plcurejie.
T Orfque tous Jes remedes ne
-^foncrien , il fauc appliquerun
Cataplafme fait avec lie de vin , &
de la fleurde farine, on le met fur
du papier le plus chaud que [’on
peut, cela donne un merveilleux
ibulagemenc, 6c un peu apres I’ap,
plieation du cataplafme le nez lou-
touchant Ia MeJ^ccine. 125
git, pLiisIes joues 6crout le vifage,
avec grande envie de dormir,qui
eil fuivie d’une fueur univerfelle,
& gue'rifon.
Tour Us Hcmorosdes.
I Lfaur prendre le bJanc de qua-
tre petirs porreaux , ou deux
gros, pilez-lesen confiftanced’on-
guenc avec fain de pore male,ajou-
tez gros comme une petite noix
d’aiun calcine avec autant d’en-
cens male pulverise, puis melez.y
deux onces de miel commun , met-
tez fur lerechaud a petit feu pour
incorporer enfemble. Finalement
mettez^y lagrofTeur de deuxoeufs
de farine de feigle , & continuerez
de cuire jufques en confiflance
d’onguent , &; fur la fin lejaune
d’un oeffrais, & pour deux fols de
populeon , lefaifant un peu chauf¬
fer fans bouiliir , cet onguentre-
fbut Jes Hemoroides tumefiees,
6c ulcerees. L iij
22.^ Secrets
Attire,
T E jaune d’un oeuf bicn frais
y mettre une bonne cuille-
ree d'huile d’an^andes donee tirces
fans feu be les battreenfeinbie juf-
<]ues a ce qu’il devienne en on-
guent. Vcyez, la^age w^.
Four It flux de ventre & de fang,
P RenezdcIa grains de parelle
qui croic dans les bleds, pilez-
]a & la metrez dans une cuilleree
de vin blanc,s’il n'y a point de fe-
vre, 6c s'il y a fievre, dans du boiiil;-
lon, cela fait des merveiiles.
Baumede ft ere,
T Lfaut prendre un matras le la¬
yer avec du vinaigre rofat, puis
jetter le vinaigre 6c prendre une
bvre de beau fucre en poudre fort
fubtile, le jetter dans ledit matras,
le tenir fur un rechaut plein de feu>
touchant la Adedecine. 127
l ilfaut remuer leditmatraSjjufqucs
ia ce quele fucre fe fonde , & lors
. qu’il eft fondu vous le jettrez
: fur le marbrc , il fe congele ; 111c
i fautmettre en poudre derechef 6c
. prencz des ceufs durs que vous
coupperez par la moitie , otez le
jaune 6c mettez en fa place ledic
L fucre pulverise, 6c les laifler refou-
I dre ^confervez la liqueur qui forri-
ra jC’eft le baume de fucre , vous
en pouvez prendre par dedans, il
conforte la nature ic fon en peuc
feringuer dans les playes , il eft
bon aux ulceres du poulmon.
Vcxtrait du Genievre,
I L faut bien piler les grains de
genievre les plus niurs 6c plus
noirs, cueillis aumois de Septem-
bre , 6c les faire infufer fur deux
pintes de vin blanc, il ne faut de
vin que quatre doigts par deftus le
genievre en tirer la teinture avec
L iiij
II8 Secrets
Je vin blanc, & aprcs vous fercz
expreffion du marc qui refle , & ee
qui fordra^vous le melerez avec '
votre reinture , & diftilercz a Ja
vapeiir du bain boiiillant ju/bues ^
en confiftance de raifine , & en i
prenez lous les matins avec la poin-
re du codceau. li eft cordial cepha-
iiQue& bepatiqiie, & de J’eau on •
s en pent fcrvir pour faire I'cau the-
riacale, cecextrait eft tres-excel-
ientpourJa precaution de la pefte
pour la gravelle & cachexie du
corps, c’eft le theriaque des Alle-
mans.
Douleurs d'^eflomach,
I Lfauc prendre des petics zeftes
d’orange ou bigarades, les faire
botiillir un boiiillon dans une ver-
ree de vin clairet, & le pafter par '
un Jinge, & Je boire le plus chaud ^
quel on peuc. j
touchant la Medectne, liy
mAtttre,
[ L faiic prendre desquatrc grai-
ncs carminatives , les faire
ooiiillirdans une veree devinclai-
net, le pafTer 6c ie prendre chaud,
Pmrmaux de Mere avec delirei
C Onferve de betoinc , racinc
de peone male, racine de va-
iieriene fauvage, fel de corail.
* Doze deux parties de peone „
rUie parcie de valeriene , 6c trois
de conferve: il en faut prendre trois
dragmes pour la doze, avec 14.
i^rains de fel de corail & par delTus
Lime verree d’eaii de noix.
Emplatre four U fetiteverole.
I L faut prendre de la farine de
fleurde Seigle , la delayer avec
debeaudepluye,du verjus,6cun
iieuf frais: enfuite une demieonce
>ll’orpimenc , Ie bien pulverifer.
1 5 ^ Secrets
bactre le rout enfemble pour fai- .i
le I’empl^cre , Jetendre fur duii
papier broiiiliard, faupoudrcz dcD
clouds de girofle , & Tappliquen
fous la plante des pieds, & la laifTer i
viDgc- quatrc heures, au bout du. .
quel temps il la faut oter , & laL
jeecter promptemcntau feu.
^our Us inflammations de Voulmm ^
& ?lturefle,
T? Airetoujours boireune rifan- -
neavec de la Veronique ma- .
lej fi I’on veut Ton y pcut met- -
tre un peu de fucre , il ne faut:
gueres faigner, eile provoque les ;
urines.
Autre.
F Aire encore une tifanne avec :
la Scorzonaire &: la fcabieufc, ,
6c en boire toujours, ellefait bcau-
coup fuer fait cracher Tabccz
^ I’on en avoir dans la poicrine^
"touchant U M tie cine. 131
)!cetEe decodioneft aufllbonneala
(petite verole.
Votien vulncraire.
E CrevifTes calcinees vingr,
Ariftoloche ronde une demic
conce , racinede grand Symphituni
cou Gonfoude une once, bugle,
fanicle , alchimille , aigremoine ,
i become , vcronique , de chacun
j une petite poignec,mais il faut que
1 le tout boiiille dans trois chopines^
» d'eau 6c une chopine de vin, & rc-
^ duire le tout en boliillant a trois
« chopines, 6c Ton en prend deux
I fois lejoiir : f^avoir le matin 6c le
i foir, quaere heurcs apres le repast
J^on en feringue auffi dans les
playes, Ton pourra ajoutera celle
quel'on prendra du fyrop de Ca-
pilaires une once , 6c li le Malade
avoit grande foif, on peuta',outer
' une once de fyrop de limon , 6c on
y peue mettre crois ou quaere gou-
^ 3 ^ Secrets
tesd-aigretdefoufFre, ou d'efpriti
de vitriol. ^
Silaplaye ecoit fale & vilaine,^
Ion pourra y ajouter une pinceer
de lei commun, ime demie oncer.
de mirrhe, leulement pour cn lavefif
laplaye,6c non pour boire.
Hydropjie,
D Es EcrevilTesfeichees au fourr
miles en poudre, Sc en don--i
ner tous ies matins au malade danstt
du vin blanc fait tres-bien.
Vour flux de v entre ou de fang
ofinikirex..
TL faut prendre conferve de ra-^
•^fes de Provins , Sc buglofe des
chacun une once, deux dragmes z
de ces pommesqui viennentfur les i
eglantiers, deux dragmes de tres- 1
bonne rubarbe en poudre , une t
dragmeSc demie des fantaux , du ‘a
corail deux dragmes, des perles i
tquchant la Medecine. 133
fpreparees fur le porphire avec can
fcorfonnaire, une dragmc ^dc*.
rmie de confedtion^Sc de hyacinthe
iaiKCrme, dc chacune une dra<^Qic,
graine deplantin en poudre °une
idragme & detnie, le tout etanc en
;poudre tres.fubtile , prenez du
^rytop de berberis, ou de grenade
lautantqu’il eft neceffaire pour urt
:opiat, pour en prendre deux heu-
res devant la nourrittire ,& le foir
trois heures apres avoir prisnour-
■riture, la doze eft grolle comnie
;une petite avelme. 11 eft necelTaL
■reauparavantque de prendre I’o-
;piat,de prendre des petits juleps
ibepatiques,confortatifs & reftau-
‘ rans. & y maier un peu d’aigre de
; louffre.
Sterns
Tour U piignement denel^
M Ettez ut^c goute de vinaU
gre dans Torcille dc celuyi
qui faigne, du cote de la narine paw
ou le fang decoule : ccla eft tres-g
bon pour arreterle fang.
Vtur U VUrre,
I ’j Renez tons les matins pen-t
^ dant quinze jours,au dccourn
de laLunelejus d’un oignon blanoi
cru,avec unpeu de vin blanc.- unti
homme n’en a pris que quinze:
jours pendant deux Lunes , 6c ili
a etc guery.
"^ourU gfAVtllt,
I Lfaut prendre en Automne des;
grateculs murs, en oter Je foin
& pepins, mondcr les grateculs par?
le tamis; mais il faut que les grate-!
culsfoienc bien murs, 6c les mettre-
un peu en un lieu humide pour les:
i
touchant la Mtdecine, ^
'.tcimifer, puis les peler Sc Jes faire
' Cuire dans du vin blanc fans addi¬
tion d’eau. Etans bien cuits,il les
ifaut pafJer en exprimanc bien par
:un linge,puis fur chaque livre d’ex-
(preflion , mettre trois qnarterons
ide fucrc , & cuire en confiftancc
tdccotignac,il fautfe pnrgerqua-
tre jours avant la nouvelle Lune,
Favec ca^Te feule, puis les trois jours
fuivans on en prendra au matin a
jcun gros comme une noix , demeu-
T rant quelques heures fans nourritu-
ife 5 il faut continuer le meme rc-
miedeatous les decours de laLu-
Jne pendant quelques mois, meme
lun an , &c apres cela il n’eft plus
1 befoin de prendre dela calle, mais
I Teulcment de la gelee de grare-
' culs trois jours avant la nouvelle
Lune.
13^^ SecYcis
Tifanne fourfe garamir de Lt |
grave lie,
I L faut prendre de la graine dc
turquette ^ avec de la graine
de lin , aucanc de Tune que de
I’autre , environ demie once i
demi concaiTee, une bonne racine
de guimauve &: de chardon rou-
Jand ,faire bouillir dans 2.. pinres
d’eau, Sc reduire a trois chopines,
on en ufe une verree au matin, dC.
quandlemal eft tres-violent, une;
autre verrie ail foir, cette tilanne
faiedes merveilles.
four U hrulure.
F Aut prendre une livre de mine :
de plomb, & une pinte de bon
vinaigre, & laifser infufer le tout
I’efpace de vingc quatre heures,;;
puislajetter parunclifiere d’ecar- i
late, lors que Ton fe voudra rervir|
de ladite eau, il faudra y nieleri
einqi
touchant la A^edecine. J37
wcinq ou fix goutes d’huile , qui eft
jauffi tres-bonne pour adoucir la
)douleur de Jadire brulure, en frp-
'^rerles brulures rrois ou quatre fois
.par jour , & mettre deftus un pa-
ipier broiiillard.
Pour retention d'urine.
deux pies, coiipez-Ieur
.■j_ Ja tefte, 6c en prencz la cer-
'velle,6cla mettre dans deux cuil-
Jerees d’huile damande douces
1 drees fans feu f, 6c y mettre un
'ipeii d’cau pour la faire avaler
(plus facilement: il faut auffi-toft
luriner.
Pour Coliques de toutes fortes,
E Sprit de vinune dragmc, ef-
pric de nitre demi fcrupule,
: eau tiede trois onces, meler le tout
rcnfemble , couvrir le makde , iJ
jfuera fort, 6c tout d’un coup, il ne
ifent plus de mal.
M
158 Secrete
Tlcurejie,
S Ixonces d’cau de pavoc difti-i
Ice,& y faites diUbudre quinzci
grains defel d'Hypcricon.
Vour Ufcvre tierce.
A fucilie & racine de piloxeliei
ila baccre &; la mettre infufen
dansun demifepcicr de vin blanc,,
& ie prendre un peu auparavanci
Taccez.
Autrement.
P Renezde I’eau de cbicoree
diflilee fix onces, fel d*abfintc
nne dragme, I’efprit de fel dix gou-
tesjll faut auparavanc avoir fait Ics
jemedes univcrfels.
Hydroftfies,
O N gucric prefque tons les
Hydropiques en prcnantpar
Touchant la Medecine, 139
lla bouche ou en lavement detrois
ijoiirsen trois jours, une decodion
i d’abfinthe , d enula campana , 5c
I de polipode.
Vetlte vercle.
S I tofl qu’on s’apper^oit que
c’efl: la petite vcrole , il fauc
prendre du lait fraistire , le laifTer
repofer cinq ou fix heures , puis
ramafler la creme dc delTus , & en
metcrc fur ie vifage , reiterer tres-
fouventjCcla empeebe de marquer,
5c mcme que la verole ne forte an
vifage.
Autre.
^'^Uand Ton eft afleiird que
V>1. e'eft la petite verole, il faut
prendre de I’liuile de fcorpion , 6c
en frotter le dedans des mains,la
region du coeur, le deftbus des
aifleles& la plante des pieds,cela
fait beaucoup fucr 6c fait fortir
M ij
140 Secrete
toutes les humeurs corrompues.
Vour meter te 'vomijjement,
I L faut mertre dedans un oenf \z
grofTeur d’une feve de Theria«
que ScTavaler.
Vour toutes fortes de Jievres.
I L faut prendre au commence¬
ment de la fievre ou du fri/Ton
un poifTon de jus de Bourache, ie
melcravec autant de vin blanc,le
lout faifant un verrc , Ton cn pent
prendre deux ou trois fois, fi la
fievrene quitte d’abord.
Vour lagoutte.
M Ettcz des fueilles de lierre
fur les endroits oul’on fent
de la douleur , 6c cela Vote,
Autre,
I L faut au decours des Luncs
avaler tous les matins une goulfe
toucham la Medecine. 141
id’ail ou deux fans macher , & ce a
)tjeun& pendant tout Ic decours.
Wour emfhher qtie le lait ne vienns
aa fein des ft mmes qui font en
couche.
I L faut layer du beurre frais neuf
fois dans de I’eau de fontaine^
:puis line fois dans dc Teau refe,
1 mettre de ce beurre fur une fueiile
: de papier , &L I’appliqner fur le
1 fein le fecond jour de la couche;
J puis coucher du micl fur des ecou-
[ pes, que Ton mettra par delTus la
} feiiille de papier, oueft le beurre,
! le miel touchant le papier, & ac-
[ commoder I’etoupe en forte que
I le beurre ne coule point, puis des
linges par delTus, ^ laiffer le touc
neuf lours.
II eft eprouve, & conferve le fein
parfaitement, fans empecher pour-
tant que le lait ne revienne une an-
-trefois.
* 4 ^ Secrets’
CdtnpUfme a faire percer les
me lies , ou tout autre md dr durete, I
D Eux poignees d ozeille , les
metre en un pot de terre avec
un mofceau de beurre frais gros:
comme un oeuf^une ou deux cuilJ
Jcrees de vcrjus , & un oignon de i
iysbienpile, faire boiiiJlir Jetout:
enfemble, tant qu’il foie cuic,les i
oter du feu , ymettre comme la i
groiicur de deux noix de levain, Sc
quand iJ ne fera plus que tiede, pre- •
«ez-en un pen Sc fappliquez furle :
mal, apres i’avoir grailTc d’huile
rozat, 6c en cbangcz trois fois le .
jour. 11 ne faut jamais percerle I
mal,quandc’efl:lefeinquieftdur j
mais le lailler percer de luy-mcme. -
Foyez. a la fage 124 .
'^our I'Hydrofifie. |
T Rois ou quatre bonnci pof. '
gnccs de cerfueil , les bien ■
tOHchdnt U Ahdecine. 145
piler dans un mortier, be epram-
dreletouc dansun linge blanc , 6'c
iqu’il y ait environ demi verre de
verjus, le mectre avec antant de vir\
blanc dans un verre, le faire boi-
T re au maladc a jeun be le faire pro-
"mener le plus qu’on pourra, mais
fort doucement dedans la ebam-
' bre , & continuer ledic remede
1 jufejues a cc cjue le malade foie tout
t a fair defenfle. II faut prendre un
j-bouillon , deux heures apres la pri-
] fe du cerfueil , il faut auffi que le
I malade boive a fes repasunpeude
^ vin blanc avec de I’cau , dans la-
> cjuelleilaura trempc de la pinpe-
r nelle, be qu’il n’en boive pas plus
I d’un derm (eptier,rant envinquea
: eau achaque repas*
J^ievrf Carte,
F Aut prendre un janne d’tcuf
frais, be le ddayer dans un
verre de vin blanc, bi le faire prerr-
144 Secrets
dreau malade dans le commcncc-
menc du frifldn.
Veur le flux defangcj;* diflentirie^
TL fane prendre le fuc de la grai-
‘^nedefureaujors qu’ellc eft bien
meure , le pafter dans un linge ou
ferge pour le mieux purifier, en’-
fuite avoir de la farine de bon fro-
ment aucant qu’il vous plaira, 5c
vous vous fervirez de ce fuc , au
Jicu d'eau pour faire de petits
pains de la grofteur d’une balle
de batoy , on les mettra cuire avec
iepain dans un four, il fauc pren¬
dre garde qu’ils nc fe brulent a cau-
fe de leur petitefte , s*ils ne font
pas fees la premiere fois, faut les
remettreuneautre foi 3 ,afin deles
rendre fees dedans comme dehors,
pour les mettre en poudre, enfuite
on en fair de petits pacquets apres
qu’on Taura paftee dedans unta-
mis fin , dc chaque paquet doit
I
toucloant Id Medecine. 14J
|petitsenfans,le quart des grands:
( c’eft a dire le poids d’un demi ecu,il
I faut donner cette poudre dans deux
! cuillerees de laic tiede, au deffauc
I de bouillon , 6c le matin a jenn , 6c
qu’il y ait deux ou trois heures
qu’onn’ait rien pris , 6c ne boire
wy manger dedeux beures apres.
Ton peuc^nfaire de meme le foir
cn fai^nt ce que deiTlis, 6c conti¬
nuer jufques afin de guerifbnqui
feraen peu de jours, il faut mettrc
la poudre, en lieu fee, ac dans des
des boiiteilles.
jPilules Angeliques.
V Ne livre de fuc de rofes , fuc
de fumeterre, de chicoree
de bourroche, de bugiofe, de hou’
blon , de chacun trois onces. ][
les faut depurer an Soleil ou furle
feu , puis faireinfufer demic once
de rhubarbe, avec une dragme de
N
146 Stents
fantalcitrin rexpofer le tout deux ‘
ou crois jours au Soleil fansremuer, ,
puislccouler jcela fait, ajoucez y '
deux livj-es d’alo^s focotrin pulveri- ■
ferubtillement:maisen lemettant, ,
il faut proceder lentement, mou-
vac la malfe ave,c un baton propre.
Tout ce que delTus erant bicn mc-
]e enferable, il le faut cous Ics jours
expofer au Soleil pendant deux ou
trois mois , & avoir foin dele re-
muer de rerme a autre jufquesala
parfaite confiftance de pilules j II
faudra avoir egard a la chaleur
plus ou moins grande.
La doze eft d.e vingt cinq ou
trence grains pour fe purger en for¬
me fuivant que Ton eft plus ou
moins fort aemouvoir, on les pren-
dra le foir iramediatement avant le
repas,cn mangeant du potage ou
foupantal’ordinaire^ ou en prend
auffi pareillement une de cinq ou
fix grains pefant tous les jours
I touch ant la Medecine. 147
!-avant Icfouper.
Ces Pilules font tres-utiles pour
I les afflidionsdu vcntricule &; du
i Mefenare pour les fluxions &c les
; goutes. Elies coroborenc I’efto-
I mach , purgent doucemcnc la bile
&la .pituite, conforce les intedins,
les cntrailles , & le ventricule, 5c
en chailentles douleurs; Elies o-ne.
rilTent le P'ertigo Sc I’etourd^fle-
menc de tefte , la rendenc plus forte
a la lecture. Eliesempecbent que
la viande ne fe corrompe dans
reftomach, tuenc les vers Sc puru
fient le fang.
Pour le flux de fing & dcvoyement,
F Auc demy feptier d’eau rofe
avec autant d’eau de plantin
5 c y metcre infuzer deux onces
dc rofes de Provins douze heures
fur de la cendre chaude, puis pafler
5 c y metcre le poids dedeux ecus
de rubarbe coupce par petits mor-
N jj
14 8 Secrets
ceaux, infufez autres douze lieu-
res, puis pafler 6c prelTer, dc niet-
tre le couc dans un pceflon fur le
feu ,avec deux oncesde fucre,
enfaire un fyrop.
II fauc a jeun en prendre le
premier jour deux cuillerees ,
6c unc tons ies jours , enfuice
on demeurc une beure 6c demie
apres la prife fans manger , 6c con¬
tinuer ainfi jufques a ce que h
devoyement foie celTe. 11 eil in-
faillible.
infalllthledf" prompt.
P Rendrcle matin dans un oeuf
cuica Tordinaire la quantitc
d’une demie cuilleree d’argenc
d'une petite graine rouge nommee
argentine, qui fe trouve chez Ies
grainetiers a la lialle,apresTavoir
bien remuee 6c brouillee dans
Toeuf, 6c faire cela deux ou crois
fois a differentes heures , 6c cela
touchant Id Adedecine. 149
fait merveilles promptemcnt.
£^u excclUnte pour U'ver U Louche^
pQurle mal des dtnts.
M Etcre dans une bouteille de
verre renforcec ou autre,
une chopine d*eau de Fontaine, un
demy Feptier d’eau rofe, trois dou-
zaines decloux dc Girofie par me-
nus rnorceau. Deux dragmes de
canelle, & gros comme une grofle
noix d’^alun de roche , placez la
boLitGille route decouverte a un
demy pled du Feu, 6c la tourner dc
fois a autre, la Faifant bouillir a pe¬
tit Feu juFques a ce que les clouds
& la canelle Foient defcendus au
fond. CequiFe fait pendant envi-
Ton cinq heures , en tournant la
bouteille d’un cote & d’autre.
Four les Fievres.
M Ettez deux cuillerees de
fyrop de violectes dans un
N iij
5 5^ Secretf
yerre , & deux cuillerees de vin,
joignez.y fix grains de poudre
de vipere, ou trois d’Orvietan ,,
dix gouces d’efpnc ou aigre de
/duiFre , & dix de teinture de
vitriol , rempliflez d’eau Jc refle
du vcrre, 5 c battez coiyt ceia en¬
semble 5 c le donnez au malade
trois heures ou environ avant Ton
iiccez, on bien dans I’accez memej
on peut fi on craint i’odeur de
1 ‘Ofvietan , le prendre a part dans
une portion de la liqueur,& Ic re/le
pardelTusla poudre de vipere efl
infipide.
11 n’y a point de fievre qui relT-
ftera a quatreprifes de ce remede.
lien faut prendre deux jours,ac
Jaifler un jour entre deux.
Pow la graville & U Pierre.
M Ettez fur trois pintes de vin
blanc, une once de poudre
d’Ambre fe vend chez les Dro»
toHchi^nt la Medecine. iji
pour faire boiiillir cela
dans un vaifleau jufques a la re-
duclion de moitie, & etant froida
& mife dans vine bouteiile bien
bouchee, en ufer tous les jours i
jeun un demy verre, &L continuer
cela jufques a ce quel’on foit fou-
lage, commc il arrive apres quel-
ques prifes.
Vfagedel'Huilede Falme pour forth
for Us mtmhres dtbilitez,.
I L faut le foir ^ le matin bien
froter la panic afHigee avec des
linges chauds devant le feu, & en-
fuice prendre de certe huile j la
groflTeur d’une petite noiflette,&
autant de beurre frais qu’on de-
iayera 6c mclera enfemble fur une
afTieite qu’on nretcra furdelacen-
dre chaude, feulement pour fon-
dre I’un & I’autre , 6c au memc
temps qu’ils feront fondus, il fau-
dra avec une plume en oindrela
^ 5 ^ Secrete.
partie affligee, & fe tenir un pent
de temps devant le feu , couvrir :
ladite partie malade a Tordinaire, ,
& d’tine peau dc licvre par deflus.
i'our le mal de gorge.
P Renez pour deux fols de fari-
ne de Seigle chez Jes Grai-
netiers, la faire boiiillir dans un de¬
my feptier de lait,pendant un de¬
my quart d’heurc , puis prendre
deux oignons de lys les faire
boiiillir enfemble , 6c du tout en
faire cataplafme qu’il fauc mettre
tiede fur la gorge. II fait un effec
merveiileux.
Syrop excellent fourle fculmon.
P RenezSebeftes Jujubes, Da-
tes, donton otera les noyauxj
Kaifins de Damas 6c Figues , de
chacun un quarreron , mettre le
tout dans un pot dc terre vernisc,
avec autaned’eaudefontaine qu’ii
touchant la Medecine. 153
i;n faut pour les faire cuire eri per-
fedion , 6c a gros bouillons,jufques
;ala diminution de la moitie, puis
ipafler dansunlinge neuf, preflant
fort le marc ,&capres metrre cetre
Idecodion dans urr pot de terre neuf
ivernise , 6c la faite cuire lentemenc
fur un petit feu Me charbon, & pen¬
dant quelle boiiillira , y mettre
un quarteron de fucre rofat, quatre
gros de Diairees fimple,autant de
. Diatragacanthe ^ 6c demy quartc-
1 ron de lucre fin, cuire le tout a per-
, fedion defyrop.
ll en faut prendre deux euillerees
lefoiren fe couchant ,6c autant le
I snatin , etre deux heures fans man-
! ger, 6c continuer jufques ace que
la fluxion foit palTee.
Eau pour Usyeux.
T Roischopines d’eau de rivie¬
re dans un chauderon , 6c la
faire bouillirjLirques a diminution
Secrets
prefqne demoitie, pulverises urn
once de couperofe blanche qu'oa
mectra dans un cornet de papier.^
faites rougir une pcile,& la pofea
lurJebord du chauderon , Sc laih
fer tornber doucemenc ladite cooj
perofe fur le dos de la pelle, qm
tombera dans Icdic chaudron r
trempez, Sc faires cteindre la pelk!
^eme dans beau du chauderon, t
il fant qu'elle foit reduite a moic
lie, Sclorsladite cau efl faite.
Etant froidcj il en faut mettrei
tinegouce fur le boutdu doige, Sd
en froterdoucemerrthbeil, Sc mei
me y en faire enrrer un peu : ellel
cuira >mais la cuiilbn (era depei®
deduree.
Pour les Hemorofdcs externes,
V Ne livre de panne de poro
male, Sc la couppez par pe-.'
tits morceaux , one grofse bocte)
d’Ache de valeur de quinz-e
touchmtU Mei>ecine. ijf
J3U environ, coupee & hachee par
.|)etits morceaux, tanc les fueilles
jque les cotes , une livre de poix
Irefine concafsee, 6c une livre de
;cire blanche auffi rompue par mor-
-jceaux.
Mettez premierement la panne
Ide pore dedans un chauderon fur
lun petit feu, afin de la faire fondre
Idoucement , en la remuant tou-
•joursaveeune cuillcre de bois: En-
fuitc mettez TAche dans le chan-
: deron avec la. poix refine, 6c les re-
imuez jufques a ce que le tour foie
1 bien fondu 6c meJs, ac que TAche
jfoit prefque cuite, puis apres^ raec-
j tez la cire dans le chauderon pour
I la broiiiller 6c la faire fondre, 6c
i encretenir le tout fur un petit feu
i lent, . pendant trois ou quatre heu-
I res, jufques a ce qu-il loit fait un
i onguenc de couleur verdbrun y,
I apres.quoy ille faut pafserdansun
] Eorchon clair, 6c le raettre dans ura^
Seems
potcie grez que I'on couvrira, &
iors que Tonguenc fera froid, i,
faudra s en fervir pour froter Jes
hemoroi'des, en metrant pardefsuiJ
du cerfueii qui aura cte eplucha
& pafse un peu dans la main , dd
faire eela jufques a ce que i’on foil:
guery ,comme il arrive en peu dd
temps , fuivant qu’il a eteexperi-r
menre tres-fouvenc par diverless
perfonnes.
Choixdes Brogues pourl'ongueni ^
Manus Dci^
Moilillez le Galbanum leplusi
V^fec. Le plus jaune eft lemeil-il
Jeur ^ 6c le rouftaftre n’eft pas ftl
bon,
L'Ammoniaciien graine moyen-f
nementgroftiere, 6c non en made.:
ll eft de coulcur rouge brun.
L'Opponax, aufli en graine,
nonen mafte. Le plus jaune eft la
meilleur i6cil eft blancheatre de--
dans.
touchant la Medecine. 1^57
Le Vinaigre blanc je plus fort
le plus bknc.
1 L’HuiIe d'Olive qui ne foit point
tMciile^mais de la meilleure 5c de
'a plus nouveile.
La Litarge d'or, la plus haute
f,n couleur, la plus rouge, argen-
:ee , 5 c la moins brune.
.! Le Verd de gris le plus beau en
icoulcur verte.
La Myrrhe choifc, la plus
itranfparcnte, ,
i L’Ariftoloche longue 6c la plus
ijvive 6c netce, qu’il faut couper par
jrouelles, qu’on fera feicher fur le
four. Avanc que de la piler 6c ta-
{miler il la faut racier 6c couper ,* la
(plus jaunc qu*elle peut etre dedans
;c’ell: la meilleure.
Le Maftic en larmes choifi 6c net
i6c le plus tranfparent: il eft de cou¬
leur d’Ambre un peupale.
L’OUbanleplus net ,il eft jaune.
Le Bdellium en Jtrair " —
ijS Sevrets
en mafTe, il eftde couleur orang6
L’Encens choifi, c’cft-a-ciireld
plus fee, afin qu’il fe puifle piler
tamifer; le plus blancjeft le meil-r
leur.
La pierred’Aymanc qui attire at'i
moins une mediocre eguille acoui'
dre, celle qui n’attire point lefed
re vautrien.
Lacirejaune neuve &laplusjau4J
ne & la plus nouvelle.
Toutes fes drogues pulverisees
palTees au tamis de (bye. Le poidsL
preferit dans la reccpce s’y doir
trouver a bonne mefure.
Methode four hicn faire Vonguent \
Menus Dei.
P Renez Galbanum, une once ,5
deux dragmeS) Ammoniacumn
trois onees trois dragmes, & Op-(
ponax , line once. II faut prendre^
Je poids des trois gommes cy-delTusu
un peu fort, a caufe du dechet qu’il!
de laMededne. 1*3 9
i^eut y avoir en les coulant apres
^voir ece infus.ees.
u Ci 3 ncairez groffierement ces trois
ajommes dans un merrier, chacu-
tie a part, & les mettez dans une
lerrine vernisee avec deux pintes
devinaigre blanc qni ne foie point
mixtionne. Laiflcz les y tremper
deux jours 6c deux nuits , les re-
TOuanc ebaque jour deux ou trois
^Fois avec une fpatule 5 ou bien ii
vous voulez faire cette infufion
'Cn vingt quatre heures, vous ferez
un fort petit feu que vous renou-
ivellerez trois ou quatre fois pen¬
dant ledit temps fous laterrine ou
itremperont lefdites gommes, &les
remucrez autanc de fois que vous
imettrez du feu, pour les mieux dif-
^roudre 6c incorporer avee le vinai-
;gre. Apres que vos gommes auront
laiiifi trempe, qu’elles feront dif-
"foutes dans le vinaigre, mettez Ic
- tout dans unepoeflede cuivre fur
Secrets
Ic feu ou dans la mcme terrine
auronc infuse lefdites gommes,
laillanc bouillir jufques a la dimi-j “
niicion du quart du vinaigre ou en-i‘
vironj alors vous coulerez ces gom-f'
mes bien dilToutes par une ecamine/
outoileforte, enles exprimanc oui
prellant fi bien qu’il ne demeura
dans la toiile aucune fubflance^
gommeufe.
Apres qu’aurez ainfi palTe le tout,J
remrcttez-le derechef fur le feur
dans la mcme poefle, ou dans unen
autre,& les ferez encorebouillirj'
jufques a ce que le vinaigre foiH'
tout confomme, 6c que lefdites:
gommes prennent corps • ce qua
vous connoitrez en lailFant tomber:
quelques goutesavee la fpatuledeil
fer fur uneaffiette ^ 6c (i etant re-;
froidies elles s’epaififfent 6c devien-i
nent fcrmcs,ce fera fait,alors otezj'
votre poefle hors du feu, 6c y laif-j
fez refroidir vos gommes.
Puis
deU Medecine.
Puis prenez Iiuile d’Olive de Ja
meilleure, deux livres & demie, 6c
la metcez dans une autre poele dc
cuivrequi foit f'uffifamment gran¬
de 6c profonde , prenez* enfuite
Lirage d’or en poudre pafsee par
le tamis , une livre 6c demie 3 vous
Ja mectrez dans un papier ver-
ferez petit a petit dans I'huile , re-
muanc continuellement avec une
longue 6c large fpatule de bois j
enfuite une once de vcrd de gris
pafse par un tamis fin, 6c vous le
verferez auffi dans ladite poele ,
toujours remuant comme defTus:
puis mettez votre poele fur im
Fourneau de ferou autre,avec un
fort petit feu de cinq ou fix char-
bons, en forte que la poele nc ^s*e-
chaufFe gueres, vous remueres ans
cefTe 6c diligemment le tout en-
femble , avec la fpatule de bois,
jufqifa ce que les drogues foienc
bien difsoutesliees 6c incorporces
O
1 ^ 2 . Secret?
enfemble avcc I’huile. Et notez-5
bienquefionnefait ainfi & fi on:
ne remue incefsammenc, la licarge:
s’amafsera enun monceau 6c que:
pourcela feulil faut au moinscrois?
henres de temps comme on ie vaf
dire : Car au bout d’une heure ces i
drogues dcviennenc de eouleurj
verdatre, alors vous metcrez enco- .
re trois charbons defsous ladire s
poele, 6c continuerez a remuer ,.f
jufqua ce qu’elles dcviennenrjau- ■
nes 6c qu’elles coramencenc a pe- -
tiller • ce qui arrive environ encore t
au bout d’une heure : alors il fauc a
faire lefeu un peu plus fore qu’au- ^
paravane, 6c remuerauffi plus fort, ;
6 c au bout d’un quart d^heute , le 1
tout deviendra d’une couleur pale (
tirant fur la feiiille morce. Conti- .
nuez de remuer toujours force- ■
ment jufques a ce qu’il devienne i
d’un rouge brun , 6c pour lors il en :
faueprendreunpeuavecla fpatule^ j
touch Am la A^edecine. i(J J
Be metcre fur une aflletre pour voir
s’il prend corps 6c s’ll ne tienc plus
aux doigts: s’ll tient encores aux
doigts il faut le mettre fur le feu
encore un bouillon ou deux, 6c
toujours remuer 6c I’eflayer de
moment en moment, iufques a ce
qu’il nc tienne plus a i’afliette ny
aux doigrs j Et qiiand ii ne tiendra
plus aux doigts , il faudra I’orcr
liors du feu , & pour lors y mettrez
la moitie dela cire qui fera coups,
pee ,ou plutot raclee comme de
perils coppeanx les plus dcliez
qu’il fe pourra, laqnelle vous ne
mettrez quepeu a-peu eo remuanc
toujours. Enfuite vous remettrez
le tout fur un feu mediocre , 6c y
jetrerez encores peu-a-peu I’autre
moitie de la cire, de laqueile il rre
faut mettre en tout qu’une livrej
cela fait vous retirerez votre pocle
Eorsdu fourneau,6c la laiflerez un
peu refroidir. Cependant vous
Pij
1^4 Secrets
prendrez J’autre poelc ou font vosci
gommes deja cuices & froides, quex
remettrez fur un petit feu pour lest-
fairefondre,les remuant avcc laj-
fpatule, 6c enfuite les verferez dansu
Tautre poeie qui eft hors dufeu,i
6 c remuerestoujours le tout aveo
Ja fpatule , car a moins de cela las
compoficion s’enfleroit 6c fortiroic!
par deftus la poeie , vous conti- i
nueres tant que les gommes foientu
bien diftbutes avec les drogues. <
Puis vous prendrez quaeres onccsit
d’Aymant fin de Levant broye eni
poudrefubtilepafse parle tamis de^
taffetas, 6c broye fur la pierre afinn
quhlfoit plus delie , que mettrezs
dans unefeiiille de papier , 6c ie 3
verferez fort doucement dans lesr
drogues, enI'incorporaot 6c me--
langeanc avec la fpatule ,Ja poeie 3
hors de deifus lefeu: car ft vous
raettiezI’Aymant pendant qu*elle 3
feroiC fur le feu ^ il iferoic a Tiaftaut i
touchdntla Mei-ecine. 3^5
enfler tontes les drogues, en forte
qu’en perdriez une bonne partie.
Aprcs que vous aurez bien incor-
pore TAymant feui hors du feUj
vous remettrez k poele fur le four-
ncau a feu mediocre continuane
toujours aremuer avccia fpatule,
Apres vous aurez les poudres fui-
vantes , f^avoir Myrrhe fine une
once, Ariftoloche longue deux on-
ces , Maftic en larmes une once,.
Oliban une once ,BedelliGn une
once , & Encens pur 6c net deux
onces. Tontes ces drogues bien
mifes en poudre 6c pafsees par le
tamis chacune a part ; Melcz les
toutes enfemble dans une feuille
de papier , 6c apres vous les verfe-
rez doucement dans la ppe]e,qui
eft deftus le feu, tandis qu’un autre
remuera inceftammenc pour les
bien incorporer , 6c quand vous
aurez verfe vos poudres, vous con-
rtinuerez fur le mcme feu de remuer
Secrets
roujours, jufquesa ce que les dro^
gues enflenc de rrois ou quacn
doigtsrmais aufTi-toc qu’elles au '
rontenfle^ redrez votre poele horc
dufeu , continucz a remuer dib
ligeminent avec la fparulecantqua
la compo/icion fe prenne & s’epaifi
fidecntrc molle &: dure,en tell<l
Torce que vous puifliez manierfaci.:
lemenc votre Onguent Ians voui
gacer les doigts. Alors retirez ceu
Onguenc par moreeaux avec U
Ipatule, mettez les fur une tablet
bien nette&:unie,mouilIce de vi-i
naigre blanc , puis formez-en dejj
roulleaux ou magdaleons, lefqnelsl^
vous en velopperez dc papier , cha4
eun a part pour les garder.
Maniere de fe fervir de I'Onguent
Manus Dei.
P Remierement>il faut f^avoiri
que rOnguent Manus Dei fo)
peuc garder cin^^uance ans en fas
i touch ant la Me ie cine,
|Bonte , & qu’il n’eft pas en fa par-
,faite vertu qu’il n*y ait deux ois
trois mois qu’il foit fait , Sc pour
jl’appliquer fur quelque playe ou
autre mal, il le fauc pacer ou amol-
dir avec les doigts mouillez d’uii
pen de vinaigre ou de vin, puis I’e-
, tendre fur de petit cuir qui foie net,.
: Gu fut du cafFetas , ou de la futainej
:Sc non fur du Huge yparce qu’il le
. perceroic; il n’eft pas necefl'airc de
mectre ny rente ny charpie dans la
. playe „ce n’eft pas qu’il ne foie bon
1 quand la playe eft profonde d'y
1 mertre quelque rente ou charpie
lentouree Sc fort couverte dudic
Onguent. Le premier Emplatre
I qu'on met ne fe doit lever qu’an
bout de vingt-quatre heures ^ 6c
ceux qu’on metenfuite , de douze
I en douze heures ? fi ce n’eft que le
: mal prefte de les.rdever plusTou-
' vent par la quantite de boue qui ea
j pourroicrortir. En relevant. TEmr
Secrete '
platreil faut enefTuyer le pus, s‘|
y en a repacer I’Onguent avej^o
un peu devin ou vinaigre , en re|
metrant de i^Onguenc s’il y ca
manque, ^ainfiun Emplatrc peu|j
fervir bien plus d’une fois. IJ faui.
nocer qiie le malade ou blefse na
doit manger ny Aux ny Oignonsr
car il fera guery plutot en buii
jours, qu’en deux mois s’ll en mam;
gcoit.
Vertus cf ^rofrietez. principals
I'Ongitent Manus Dei.
I L mondifie fort, & fait revenin
la chair nouvelle fans corru^J
pcion a la playe.
IJ unit les nerfs couppez ou cafTez.
en quelque maniere que ce foit.
Ilguerit toute enfleure,meme h
quelqu’un avoit la tete enflee ou-a
tre mefiire ; mais il faut razer less
cheveux avanc qu’ymettre TEm-f
placre. «
III
( touch ant la Medecine, i(}^
II gueric route enileure, meme fi
I quelqu’un avoir la rete enfleeou-
i tre mefure: mais il faut razer les
I chevcuxavanc qu’y mettre TEm-
I platre.
II gueric les arquebuzades &
cteinc le feu qui en provienc, il fait
fortirlc plomb ou fer des playes.
Il gueric auin les coups de fle¬
shes , Sc attire Ics os rompus, s’ll y
€11 a dans le corps.
Il guerit routes morfures de betes
venimeufcs 6c enragees: car il atti¬
re fubitement le venin.
Il guerit routes fortes d’Apoflu-
mcs 6c glandes , comme aulfi le
chancre 6c les fiftules.
11 gueric encore les Efcrouelles,
6c autres Apoflumes de tecc dehors
6c dedans.
Si vous en mettez fur la pelle, il
la gardera de palTer outre , 6c en
ferez gueri.
11 eft bon pour routes fortes d’ul^
P
^;o Secrets
ceres, tant vieilles que nouvelles. {.
II eft excellent pour le Farcin dcs
chevaux, en Faifant percer le bou- ■
ton avecunFer chaucl,6c razer le j
poil de lalargeur du bouton, ll eft;
auffi excellent 6c indubitable pour :
les clouds de rue des chevaux, en
faiFant un peu Fondre dans une ■
cuillier, apresque lemal anra ete
decouvert.
II eft bon pour la teigne des en-''
fans, mais il Faut razer les cheveux
avantqu’y mctcre FEmplacre.
II eft bon pour les Hemorruides,
tant internes qu’externes, en rele-
vane I’Emplatre en Fes necelTitez,
puis le remectant.
PluFieurssen Font Fervis heureu^
fement aumal de dents en I’jppli-
quant Fur la tempe, ou dernereI’o -
reille.
D’autres ont etc gueris du rhea-
matifme , en Tappliquanc Fur la
nuque du cou , 6c memes Fur les
touchdnt Id Adedccine. 171
‘cpaulesoufur les bras^ce qni fcrc
aufli auxautres douleurs dti corps.
Qi^nd on fe trouve menace de
Parajyfic, fi on fe fere de cet cm-
platre , on fe trouvera bien-toc
gueri: car il forti^fie fort les nerfs
afFoiblis.
11 eft bon pour les fiftules qui vien-
nenc an coin de Toeilj en I’y JaifJant
io^ig. temps.
11 eft bon auft] pour les fiftules re.
ftees apres qu’on a etc tailie de Ja
pierre.
II eft bon pour les tayes des yeux,
-memes qui privent de la lumiere>
'Comme fi i’on etoic aveugle, on
ferme les paupieres^& on y app]i_
que rEmplacre par deftlis, rcfpace
de quinze jours ou davantage.
II arrete incontinent le fang d’u.
ne coupure en eftuyant bien Je
fang , & appliquant cet EmpM.
tre chaufFc au feu.
II eft bon pour les louppes, y
i 7 2, Secrets
fane long-temps cec Emplatre.
IIeftauffi excellent pour la bru-.'
Jure ,il faut d’abord laver la bru-|i
Jure avec du vinaigre & du fel,
puis meccre un Emplatre dudicii
Onguent. Il faut raetcredans deuxK
cuillerces de vinaigre , fix grainsi.
de fel ecrase , & le faire un peu tie-‘
dir pour fondre le fel.
Ileftbonauffi pour les maux qui f
arrivenc aux mammelles des fen:--,
mes.
Bref , il eft encore bon abeau*i
coup d’autres maux , comme oni
Teprouve tons les jours. Ec il y a euj
plufieurs perfonnes aufq'ielles om
ctoitpres de couper la jambe,lai
main ou des doiges de la main , lef-^
quelles par I’application dc l’On«.
guenc Manus 2)^’/ , fans faire autrer
chofc , ont ece encieremenc gue-t
ries.
5 t)uchdntUMei>ccine. 175
\ Jutre onguent fort excellent & fort
\ ifrouve four toutesbleJfure5,afofiu-
1 mcs , coupures , douUurs , tumeurs
I ehaudes ou froides. On I’appelle en
quelcjuts lieux Onguent de Bois
' Guillaume, ou de Bauquemare,
! a caufe que ccs deux families en
donnent aux pauvres , en ont
fait d'admirablescures.
U NE livre de bonne huile d’o-
live.
Unc livre de cire neuve coupee
par petics morceaux.
Qi^acre onces de Cerufe bien pul-
verifee.
Quatre onces de Litarge d’or
bienreduiteen poudre.
Quatre onces de poix de Bour-
gogne.
Et quatre onces de Myrthe choi¬
ce de la plusondueufe, concaCTee.
174 Secrets
Methodedele cuire,
A "Ycz un pot de terre neuf,!
bien vcrny &; afTez grand t
pourque Ics drogues en bouillanci
lie Tortent pas par defTus. Mettez- y ^
premieremenc Thuile &: la faitesfc
cuire feule pendant demie heurea
a c&es petit feu la remuant fouvent. :
Vous y mectrez apres la Cerufe^
qu’ilfaut faire cuire pendant une 3
heure Sc a petit feu , la remuanti
aufli fouvent, enfuite jettez-y la li- J
targe d’or que vous ferez cuire pen-*
dant le meme-temps d’une hcurea
en la remuant toii;ours. Metcez-yy
alors depoixde Bourgogne & ^
lailTez cuire un quart d’heure a pe-'
tit feu fans remuer, apres cela vous i
y mcttrez la cire que vous laiiTerez s
bouillir pendant demie heure ape--
tit feu Sc remuant fouvent. Alors
vous rctirerez votre pot de deiTus?
le feu, Sc y verferez auffi. tot votras
touchant Ici Aied^cclne. 175
myrrhe peu - a - pcu remuant fans
eefTe jufques a ce que le tout com-
mence a refroidir, 6c lots que I On-
cruent rcfroidy commence ^
prendre, il en fauc faire des rou¬
leaux , les cn*veloper de papier , 6(C
Jaifler repo-fer trois ouquatre jours
avanc de s’en fervir. ll fauc peu
d’Onguent fur les emplatres 5 c fans
rente. Quand il n’y a point de
playcson pent faire fervir lappa-
reil plufeurs jours , mcme huit
jours , principalement lors que le
mal n’eft que tumour ou douleur. Il
faut aux playes le changer de vingc
quaere heures en vingc quaere
heures.
CccOnguenteft fouverain pour
tons les memes maux que ie Manus
^ey-delTus.
Secrets
17c
Onguent Noir ou de char fie , dont
2A.ada7Ke Fouc^uet je Jervoit pour
toutes fortes de playes •vieilUs ^
nouvelles.
XL faut prendre feptlrvresd’huilc
J-d’oIive, deux livres de Charpie
de vieille toilc de chanvre, mettre
Ja charpie dans un grand baflinou
vaiffeau de cuivre, & verfer I’huile
Tur tOLireia Charpie, en forte qn’el-
Je foie abreuvee par tout •, puis
mettre le tout fur un feu de char-
bon cres moderc , de peur que le
feu ne fe prenne a I’huile , & ne
bruie ou calcine la Charpie 5 il fauc
remuer toujoursavec une vero-e de
fer jufqu’a ce que la Charpie foie
toute confumec, ce que vous con-
noitrcz lors qu’en mettanc fur unc
affiette vous ne remarquerez plus
aucunsfilamens de la charpie. Cela
faitil faut retirer le VaiiTeau du feu
& qu^dil ceflera de bouillir y met-
touchdnt la Medecine. Ijj
^re petit a petit unelivre de cerufe
bien en poudre,6c remuer toujoursj^
Duis on lemettrafur le feu environ
jne minute.Enfuite il faut le rctirer
,5c y verfer, ainfiqu’on a fait la ce-
rufc, cinq carterons de litarge d‘or
en'poudre japres on fera bouillir
un peu le tout& onl’oterade def-
fus le feu pour y mettre demie livre
de cire vierge coupee par mor-
eeaux,enfuite dequoy on fera jet-
ter encore un bouillon , 8c on Je
retirera pour y mettre demie livre
de myrrhe en poadre peu'd-peu,,
comme delTus en remuant tou-
jours, on fera encore bouillir un
bouillon , & enfin onle retirera dn
feu pour y ajoutcr deux onces
d'aloesbien pulverise en remnant
aufli toujours ; puis apres encore
deux ou trois bouillons,on en met-
traunpeu furune affiette 5 c on le
lailTera refroidir pour voir s’il pren-
dra ^ ques’ileit tropmodil fautle
^ 7 ^ Secrets
faire bovillir encore douccmenr
jufqu’a ce qu’jl ait acquis la confii
fiance necefTaire. Quand ce fen-
fait ilfaut le tirer du feu , huilo!
uneniechante table jOu la frottej'
de vinaigre,6i avec uiie cuilliern
pot verfer J’bng,uenr delTus pour Id
faire refroidir, 6c quand il fera froid-
il faudra le mettre en rouleauxi
Qu^e £en faifant bouillir Tonguent i
lefeu s’y prenoic, il faut avoir ur.r
coiivercie tout preft pour couvrin
le vaiiTeau 6c dtovffcr k feu deo
dans j 6c mcme de peurqu’il ne s'er-
perde , il fauc mettre le vailfcaut
dans un autre vailTeau plus grando
OHaniere de s en fervir.
S I la playe eff a £eur de peau.j
il ne faut que mettre un* emplai
tre par dellus il fervira un joun
ou deux felon que la playe purge;
plus ou moins, mais il la fauc chi
fuyer lefoir ac le matin. Si la playev
touchantldMedecine. 17^
efl: profonde , il faut prendre un
rouleau- dudit Onguent , le faire
fondre dans fix curlierees d’huile
d’olive ou d’huile rofat prendre
de la Charpie en bonne quantity
la mettre tremper dans cet On-
giient fondu , & les remuer tanc
que route la Charpie foit trempeep
& puis la mettre dans un pot 56c
quand I’on s*en veut fervir , il en
fautprendre un peu que Ton met-
tra dans !etrou , mais il faut chan¬
ger cette Charpie*, deux fois le
jour , 6c mettre un emplacre par
defius qui durera deux jours. Si le
trou eft: £orc petit , il ne faudroie
pas mettre de la Charpie dedanSj.
de peur que I’on ne put pas la reti-
rer,&qucl’humeur ne put fortir,
mais tremper un petit linge dans
rOnguent fondu Tepraindre dans,
le trou 8c mettre uil emplatre par
delTus 8c refiiiyer deux fois le jour.
Side maladeala fievre >ou que la
i<?o Secrets
playe foie fort grande bor(
de luy tirer un peu de fang ^ quandi
ilnapointde fevre , il faut qu’il*
fe nourrifle bien , & qu’il s’abftien-r
ne de boire du vin,
Onguent appelli Gratia Dei , ou 0 n \
guent hUnc ^ tres-fouverain jpoun
guerir^Uyes tant vieilles quenou-'^
•vellcs j Vleeres , Chmeres ,
P Renez Morelle, Moron rou- i
ge , Vervaine , Aigremoine,:
■grandeConfoulde,Bugles , Seni-.i
cle, PlantinlongSc rond, Veroni-^i
que, Pimpenelle fauvage , & Be-,
toine 5 de chacun deux poignees-^
Herbe au Charpentier , Herbe
laReyne male & femelle. ll fauCI
Ics bien laver, les fairc fecher &: les i
prefler entre les mains pour fairea
egoutter I’eau , puis les broyer tou- ■
tes enfemble dans un mortier de:
marbre, ou les conper menu com--
me les herbes que Ton met au pot^ i
I
: touchmtla Meieclne, i^i
^ les metcredans un pot de terre
iieuf bien plombc & vernisc avec
Iquacre pintes de vin blanc du meil-
jleur^ un quarteron d’huile d’oli-
^vc, bien couvrir le pot & le faire
^bouillir jufques a ce que le vin foie
fdiminue des trois quarts. Alors
ifaut oterledit pot de delTus lefeu
le laiiTer repoferjurques au len-
idemain bien couvert. Le lende-
imainil faut remettre le pot fur le
i feujufques a ce que la dccodion
« commence a bouillir , 6capres ia
j pafTer par une Eftamine ncuve ou
] unererviette blanche & bien pref-
j fer les herbes pour en faire fortir le
i fuc , puis mettre 1 ad it e^ decoction
fur le feu dansune poele de cuivre
ctamee, la faire bouillir tout dou-
cementSc comme clle commence-
i raa bouillir jett^r dedans unelivre
I de poix raifine blanche de la plus
I claire concafsee 6c battue en pou-
dre, 6c demie livre de cire blanche
/82 Secreis
viergeauffi en petits morceaux ,
remuez incefTamment vos droguea
jufqnes a ce que le tout foit incora
pore enfemble.
Alors rrrelez y peu a-peu,en rcj
muant toujours ,une once de ma^
flic fin purifie bien pulverise, 6^
faites bouillir le tout enfemble en^"-
viron un quart d’heure a petit feu.,j
puis le tirez de delTus le feu touiii
bouillant , mettez-y en meme-^:
temps une livre de Therebentiner
de Venife, en remuant toujours
le remettez fur le feu ^ fairest
bouillir doucemenc en remuantr
I’efpace d’un miferere ,.puis le tirezi"
6c le laifTcz refroidir en remuantt
aveclcbaton jufques a ce que le»
tout foit bien aliie 6c que ce quit
reflede decodion fe fcpare com-r
me fait le beure d’avec le laici
quand on le bat 6c etant refroidi ler
manier fur une table huilee avecr
les mains auffi huilees pour en fairo
* touchAfit la Medecine. iSj
Sbrtir la decodion , 5 c le mercre par
^)ecits rouleaux, qu’on cnveloppe-
ja dans de la peau de mouton blanc
ilucotede la chair , ahn qu’il ne
j’evente , &c fe gardera doiize ans
Tans perdrc fa vertu.
La Manieie de /enfe> mr.
I L le faiit ctendre fur la peau
blanche de mouton , 5 l fi c'eft
Kn lieu ouil y ait du poil,il le fauc
■couperde la grandeur de Templa-
tre , appliquez I’emplatre fur la
partie, le plus chaud qu’il fe pour-
fa , 5c laiflez vingc-quatre heures
jle premier appareil, en Tbtanc il
fauc bien ncctoyer ledit emplatre
nvec du linge , cn appuyant deflus
jiceluy jjufques a ce qu’il foie bien
inet le remettre fur le mal, du
miatin au foir nettoyer de mcme,
i 5 c ainfi chaque emplatre durera
ideuxou trois jours.
1^4 Secrets
Proprietez, dudit Onguent.
Cet Ongucnt guerit toures playd^'
vieilles & nouveJles, en peu d)
temps,>6tc routes Chairs mortal
en fait revenir de nouvelles, tirii
les <cpines , echardes , flechesi .
tron^ens, mimes des £ancs, & do
foye, .aux ecrouelles, aux cors del
pieds en les paranc auparavant, 6
ballesdu corps 6c routes pourritu]
2 ‘es guerit les morfures des ferz
pens Sc autres betes venimeufes"
purge, Sc guerit routes fortes dV
poftumes , Sc chancres fans tentf:
ny Charpie : eft fingulier pour lei
blelTures de la tefte , guerit lei
chaudepifTes, poulains, Sc fait pluil
d’efFct en un jour qu’aucun autr:
Onguentenhuit jours. Aux curer
pour les vieux ulceres , il faut 1
preparation felon la Conftitutioo
du corps, Sc le regime de vivre d)
la faignee Sc purgation. II fauJ
penfer dc 2 4.bcuresen i 4 .heurefl
0/^guexi
touchant la Medecine^ " 1^5
li Onguent fourU Varalyfie , ^douleurs
de membres.
P Renez une pinte de jus d’ye-
bles, 8e deux livres de beurre
i frais de may , que vous mettrez
i dans un chaudron fur le feu •, lors
I que le beurre fera fondu mettez-y
I un plain plat de vers de terre , 6c
i une douzaine &; demie de limas
' rouges que vous laverez enfemble
I dans une chopine de vin blancj
faites tout bouillir rant que le jus
d’yebles foie confume , 6c que I’on-
guent foie d’un beau verd, pafTez-
ledansun linge fans beaucoup le
prefler 6c le mettez dans un por3
quand on voudra s’en fervir, il fauc
en faire fondre fur une affiette,
frotter i’endroic douloureux 6c
metcre un linge chaud par deJGTus
qu’il ne faut point changer afin
I s ^ Secrets
Onguentpurles cheutes , hlejfures^ ,
contufions , mmx dUvanture^
Coutures ^&c.
P Renez quatre livres de Tripet
Madame,ou crottes de fou-i,
ris, pilez-Ies , mettez-les dans uni
pot neuf verny par dedant, & y
joignez une livre de beurre fraisN
faices tout bouillir un peu de temps,
paRez le tout par un linge,meu
tez dans la colature , deux oncea
de cire jaune neuve, deux onces dd
theiebentine , achevez de fairei
cuire le tout. Get Onguent c 0 '
merveilleux.
Onguent four fhyes •vhiUes&
nouvelles,
P Renez Miel nouveau &farinef
de froment fafsee ,battezJea
bicnenfemble melez-y pour deuxJ
liars de Comitia, ou autant qu’ii'
cnfaudra pour la quantite d’On-r
touch am la Medecine, 187
gnenc qne vous voudrez faire , Ic
Comitia fe trouve chcz les Apothi-
caires. Si la playe eft nouvelle 5 c
qu’jl y faille une rente , vous la
frotterez de cct Onguent, 5 c ea
appliquerez un Emplatre par def-
fus, ilfaut prendre garde fi i’os de
defTouseft inrerefle 5 e noircy ^ en
ce cas il faut faire manger la chair
dedefrus,racler I’os , oter ce qui
eft gate 6c y appliquer du Charpy
fur lequel il y aura decet Ongnenc
avec un emplatre par deftus. On
a fait plufteurs eprcuves dc cec
Onguent rant cn nouvelles qu’en
vicillesplayes 6c ades mamelles de
femmes que les Chirurgicns vou-
loient couper,raaiscomme on ne
voulutpasle permectre , elles ont
etegueriesen moins de fix femai-
nes , fans y appliquer autre chofe
que cet Onguent, 5 c froter quel-
quc fois d’huile de primevere ou
pred de chat.
188 Secrets
Get Onguent efl fort bon pour
coupures & coups d’epee , au-
tres playes &depuis qu'on y en a
fait un appareil , le feu ne vienc
point aux playes.
Huile de Baume excdlentefourtoutes
firtes de coupuresfoulures , &c.
P Renez vingc livres d’buiie
d’olivesbien pure, 6c mettcz
dedans une bonne poignee de cha-
cune , de toutes les herbes fuivan-
tes5 Bugle, Senicle, Cypres blanc
Vervaine , I’herbe de S. Jean , Be-
toine, Camomille, Baume franc^
Baume batard autrement Mence,
Sauge franche, Sauge a la grand
feuille,M)lepertuis,C6foude,Petun
des deux fortes, Rofes de Provins. ^
llfaut bien monder ces herbes
de tous les batons 6c nemettreque
les feuilles , 6c le coeur comme
etant plus tendres, 6c les hacher 6c
arrofer de vin vermeil , puis met-
touch ant la Me de cine. \S9
freletoutavec ladite huyle,dans
de grands pots de graiSj&l’expofer
ifiuSoleil vers la fin de Juin,y ajou-
licant demie livred’ariftoloche con-
acafsee , apres qu’elle aura infuse
tquelque terns dans le vin, 5 c expofer
jle tout au Soleil jufqu’a Ja miAouc,^
laremucrtous les jours pendanr
dedit temps, puis la mettre bouillir
loans un chaudron , environ une
fbonne heure , jufqu’a ce qu’elle
ifoitbien verte , 6c les herbes bien
.'cuitesScla remuer avec un bacon
tde peur qu’elle ne brule , puis la
:pafier au travers d’un gros linge
jneuf, 8c bien prefTer lefdices herbes
lafind’en bien tirer le fuc, puis la
iremettre dans un autre chaudron
3 bien net, 8c y ajouter environ un
idemi fepcier de gros vin vermeil,
; deux on truis gros de maflic, 8c
jdeux ou trois gros d’OJiban,mis
3enpoudrc,8c faire bouillir letout
I environ demie heure remuant tod-
r.QO' Secrets
jours avec un baton , pnij tiref
i’huile 6c la metcre dans des cruGliex
pour s*^en fcrvir au befoirr.
Autre Huile excellentepour routes fon
tes de pLayes , tumeurs , e^c,
P Renezdcux botre$ de grann
Plantain , deux bottes da
Plantain rond , deux bottes da
Plantain batard ou lierbe au Chan>
pentier, deux de Plantain fativagej
deux d’Orties griefehes,deux do
Marjolaine deux de Violettesi^
une bonne poigncedefel , un bore
verre de vin , 6c metres le tout dam
dix-huitlivres d’olive r faites tour
bouillirtant que les herbes foienii
bien cuites , 6c I’huile bien verter.
tournant toujours Jes berbes"
Quand tout feta cuit jpafsez pa/i
un linge,expriraez tout ce qui cou j
lera , 6c gardez cette buile pouu
vous en fervir au befoin. 11 ne faui:
point layer les herbes, ny leur lier^
touchant la Medecine. i
foterquele petit bout de la racine
■ifi elles font boueufes, il faut les e£-
fuyer avec un linge.
//ui/e d' oignen,
I Lfaurprendre une livre d’huile
d’olives , & deux ou trois Oi-
‘ gnons mcdiocres , pefans environ
un quarteron 3,qu'il faut peler Sc
; couper par ruelles, Sc metcre ladire
huyle he lefdits Oignons enfem-
ble dans un chaudron fur le feu , Sc
les faire boiiillir jufques a ce que
rOignon foit bien cuit. Ceia fait
retirez le ehaudron de delTus le
I feuj Sc y verfez environ Je poids
I d"une once de*chaux vive pilee Sc
I Goncafsee , Sc cependant remuez
i le tout avec une fpaculeou baton,
de peur que la chaux ne faffe fut-
, monter I’huile Sc perdre tout j Sc
^ pour I’eviteril ferabon demetcre
le chaudron dans quelque platou
terrine, afin que rien ne fe perde^
19 2, Secrets
Le roue etantun peu repose vouj:
ic pafTerez dansqucique coile ^ le
verferez dans un pot pour vousen.^
fervir dans le befoin. Vous au*.
gmenterez la doze a proportion
de ce que vous voudrez faire de
■laditehuile.
Cettehuile efl bonne pour route;
playe nouvellement faire , moyen-f.
nant qu’il n’y ait pointd’os offen-i
eft bonneauffi pour route;
foulure ecorchure , tumeur, en-(
^ure, pour routes fortes de brulu-
re Sc pour quantite d’autres maux,,
pourveu qu’ellc y foit appliquec'
de bonne heure: 6c pour s’en fervir
ne faut qu’en frgtter-ie mal Sc^
ienvelopper d’un linge qui aura,
trempedansl’huile.
Oj)Utpo$trles ohflruaionsdesfemmes. i
P Renez demi once d’acier pre¬
pare , creme de Tartre Sc>
Criftal mineral chacun deux dra-.
gmes.
r
tmchdnt Id Meiecine. 1^5
[;gmcs , trochifques d’Abfinthe
I de Capres ehacun une dragme,
I une once de Sene , deux dragmes
<le Turbich, deux dragmes de fel
de Sabine.
Pafles routes les poudres cn un
tamis tres-fin , & les meles avec
quantite fuffifante de Syrop de
Capillairespourenfaireun Opiar,
done on prendra le poids de deux
ecus & un bouillon , ou un verre
do laid clair par delTus.
Ledic Opiat (e doit prendre quin-
xe jours durant , apres avoir etc
purgee fuffifamment: que Ci apres
Icdit temps ilnc fait pas fon efFec,
il faut encore purger , 8c apres
quinze jours de repos en reprendre
autres quinzejours durant , 8c ne
pas obmettre d’etre purgee devant
& apres Icfditesprifes; Ce remede
efttres-fouverain 8c bien eprouve.
R
ip4 Secrets
Pour la Cangraine,
P Renez trois pintes d’eau deS
pluyeou deriviere, verfez-Iesi
fur une livrcde chaux vive dans un :
baffin d’ecain , lorfque le bouillon r
de la chaux fera fini,vousy met--
trezdeux gros de bon maftic
demie once d’Arfenic le tout en
poudre , he apres que vous aurez
bien tout melc avec une fpacule de :j
bois , vous le lailTerez raflTeoir,,
& ferez filtrer I’cau avec une •
bande de drap blanc ou futai- ~
nc. Lorfque le tout aura coule, ,
vous y ajouterez demie once des
mercure lublime corrofif en pou- -
dre, une once 5 c demie d’efpritdes
vin 6c demi gros d’efprit de Vitriol, ,
& metcrez le tout dans des bou- -
teilles pour vous en fervir. Voyez , :
185,
! touchdnt Id Medecine. Ipj
j f our Ser ies taches de Upitite 'verolle.
P Rendre une pintc d’eau de
fontaine , &: y mettre gros
comme une feve de chaux vive. II
fauten mouiller fouvent le vifage,
& quandon s*en veuc fervir faire
tiedir ladireeau , 6c tacher de ne
point rcmuer le fondsou la chaux
demeure. VoyiZ, 7^4.
Fourfaire Veau d’Orange,
I L fautprendre demi quarteron
de groRes Oranges ii fix Ci¬
trons , en oter la mentie pelure de
delTus, 6c la hachcr par morceaux,
puis oter la grofle pelure blanche
<jue I’on jettera; on y joindrademie
once de cloud de girofle 6c une
once de canelle , £c Ton mcctra
tremper le tout dans une quarte
de vin blanc , I’efpace de trois
jours.
Apres on jettera tout dans la
Rij
Secrets
cloche pour diftiller , avec une
pinte de miel blanc , 6c une pinte
d’eau Rofe qu’on melera bicn en-
(emble.
La mxnicre de faire Vexcellent Syrof
Magiftrd ^ compose par Monfieur
R&ndelet , fameux Uedectn de
Mont-pelier,
P Renez douze onces de jus de
Buglofe ,neuf onccsdc jus de
pommes de courpendu , quaere
onces dejns de Fumeterre , quaere
onces de jus de Houblon , le tout
epure de fon marc , 6c mele en-
fcmble. Du tout il faut mettre les
deux tiers dans un grand plat ou
pot net, 6c y faire infufer pendant
vingt-quaere heures , deux onces
deSenc d’Orientmonde avec une
dragme d^Anis , 6c dans I’autre
tiers dudit jus en un autre vaifTeau
feparc, y mettre auffi infufer pen.
dant vingt-quatre heures une once
touchantla JUedecine. 197
de bonne Rubarbe rapee & une
dragme de canelle eoncafsee. A la
fin des vingt-quatre heures , il
faur faire boiiillir quelquc quart
d’heure a feu lent le iene & non la
Rubarbe qifilfuffit de mcttrc fur
de la cendre chaude , puis pafier
prellerle tout en un iinge net
quifoit fort, pour en tirer tout le
fuc la fubftance , 6 c mettre ie
lout enfemble ledic jour en une
prefie a confitures , 6 c y ajouter
feize oncesdefucrefin.Faites cuire
Je tout jufqu’a confiftancc de Sy-
rop, puis y ajoutez quatre onces
de Syrop de rofes pales que mele^
rezbienenfemble. Cela fait,il ea
faut prendre trois onces ,ou feuJ,
ouavec jus de pruneaux , ou dans
un bouillon du pot, 6 c garder la
chambre ce jour-la.
Heft excellent pour rcmettre&
fortifier un eftomach debile, gue-
rir la melancolie , I'hydropifie .
R iij
Secrets
jaunifle, catharres, &c.
Pour fortifier feulement I’eflo*-.
mach 5 c chaffer la rnelancoJie, on
peutfaire ledit Syrop fans Rubar-
be , Sene & Syrop de Rofes, &
alors on en prend de trois jours
Pun.
LiqueurcordUle excellente.
P Rcnez une pinre de bonne
eau de vie , une once de caneL
Jeinife parpetics morceaux,& les
metrez enfemble cn un vaifTeau
bien couvert, 5 c les laiflez tremper
dans ledic vaifTeau deux fois vingt-
^uatre heures, puis y ajoutez deux
dragmes de Diacameron en pou-
dre, 5 c enfuite vous prendrezde-
mie livrede fucre fin mis en pou-
dre, lequel ferez tremper en demi
feptierd’eau Rofe jufqu’a ce qu'il
foitfondu enciercmcDt, 5 c ce fait
TafTemblerez avec ladite eau de
vie 5 c raectrez. le tout en une Hole
touchant la Medecine. 199
ou bouteille bien bouchee, & cn
prendrez unepecite cuilleree d’ar-
gent ^ ou line demie felon la ne-
ceffire, & plus I'Hyver que I'Erc.
Cette liqueor eft excellente pour
fortifier lecoeur 6c l’eftomach,6c
contre routes foibleftes 6c crudi-
tez , contre rhumes , flegmes 6c
catharres. On la peut faire fans
Diacameron.
Bailme fQurgouttes froides,
catharres ^ &c,
P Renez une livre de Therebcn-
tine clarifiee,trois livres d’hui-
le d’Olive , buit onces de Cire
blanche, huit onces d’huile de lau-
xier , une once d’buile d’Afpie;
deux onces d’huile de Genievre,
deux onces d’huile de Spicanardi,
une once d’huile dePetreole , unc
once d’huile de Mille-pertuis, qua-
tre onces de Storax calamite en
poudre , une once d’Enccns 6c
xoo Secrets
d’OIiban cn larmes , une once cfe
Myrrhe fine les trois en poudre,,
huitonces deboisde Sandal rouge
cn poudrc bien fine , deux onccs
d’eaude vie: Ec fi Ton ne trouve
point d’huile de Spicanardi , il fauc
metrrc encore au lieu , une once
d’huiledcPetreole,encore une
once d’huile d'Afpic fi l»on ne
trouve point d’huilc de Genievre,
faut avoir au lieu quatrc onces de
graine de Genicvre , 6c la concafi.
fer & la faire cuire avec quatre on-
ce5 d’huile d’Olives, apres qu’eL
Jecflcuite couler le tout par un
linge , 6c fautmettre I’huile qui en
fprtira aulieudel’Jiuile de Genie-
Tre.
Comfojition dn Battme.
I L faut layer la Therebenthine
avec du vin blanc, & jetter le
via, & la mettre fur le feu avec
I’huile d’olive>la Cire , le Storax
touchmt ta Medecine. lOi
la Myrrhe & que le tout foie
Idans un pot neuf a feu de charbon,
!en remuant toujours: Et dcs qu’il
aura commence a botiillir , oter
de pot hors du feu, en meme temp^
imettre Jes autres huiles &c l*En-
■cens,&:le remettre fur lefeu,&
quand il aura boiiilly demi quart
d'heure en remuant toujours Torer
hors du feu, 2c en meme tempsy
rmettre I’cau de vie,£c aulTi'tot le
verier dans un autre pot neuf,de
Ja grandeur du premier, pendant
:ce temps on y jecte leSandat rou-
;geen poudre quiappaife la fureur
de I’eau de vie ,& pour bien faire
: faut ctre deux, a naefure que fun
iverfe le Baume dans fautre pot^
I’aucre y met le Sandal en remuant
! toujours , & apres qu’il eft hors
; du feu , il faut le remuer une demie
heure , jufqu’a ce qu’il foit demi
' froid. ll faut que les pots tiennent
! quatre pintes chacun, plus le Bau-
^0 2. Secrets
me efl: vieux , meilleur il efl.f
Vertus dn Baume.
I- T) douleurs derrere*
I procedant de froideur , ili
faur Frotcerla parric rnalade avecr
Jcdic Baume chaud.
2. Pour la furdice , il faut fondrc'
un peu dudit Baume fur du coton i
&:lemettre tout chaud dans I’o- '
reilie.
3 Pour Ja pierre gravelle ^ il eni
faut boire demie once avec duj
bouillon chaud &: frotcer les reins,,;
lescorez, la verge , & le nombril,/
avec ledic Baume bien chaud.
4. Pour lesfievres froides,en boi--
redanslechaud de la fievre demn
once avec du bouillon chaud.
5 Centre les membres tors & reti- -
rez , fe les Frotter dudit Baume 3
chaud & s’envclopper d*un lin^es
chaud.
6 . Pour toutes fortes de maux qui i
touchanrlaAdedecine io 3
,{precedent defroideur en quclquc
lieu du corps quece foit.
7. llchafTe toures obftrudions &
.{endurcifiTemensde rate, en oignant
ibien chaudement les parties mala-
ides,&, s’abftcnant de viande pe-
ifante & de duredigeftion.
'•8. Pour Ja eolique,en boire demi
xnce avec du bouillon cbaud,8c
Jen frotter Ja partie malade avec
-Vine ferviette bien chaude.
1 $. Pour les catharres ,,s’en frotter
: bien chaud, la partie qui en efi air-
Ifligce.
:uo. Pour la difEcuItc d*^urine &c
3pour ceux qui ont du mal en la vef-
iiie, s’en frotter les cotez & le nom^
ibril bien chaud ,il reJoudra toutes
lies vento/itez ic ouvrira k con-
: duit & paiTage de la veflie.
III. Pour la para 4 'fie,il s’en faut
I frotter dix ou donze jours , foir 62
I matin bien chaudement.
III. Pour routes fortes de meurtri^
104 Secrets
fures,navrurcs, coupures, coupj
orbes , s'en frotter bien chaud&
envelopper le mal.
I .Pour brulure dc feujd*eau &
defer,cn appliquant fur le mar
du papier imbu 5 c trempe dudil
Baume chaud.
14. Pour goutres froides,fe frotter
dudic Baume chaud.
15. Cootrc routes fortes de doiu
leurs froides , s*en frotter demr
quart dlieure avec une ferviettt
bien chaude.
16. Enfin ce Baume efi d’une
ture fi chaude & penetrative,
partanc evacuative 5 c aperitive)'
qu’il eft bon centre routes doulcnrs'
causees de froideur, car il confumc'
les mauvaifes humeurs , chafle le^)
endures, amollir toutes duretez,;'
en obfervant des’en fervir covnmer
il eft dit cy-deftus , pourveu que
les osne foient point rompiis.
tmchdnt U MeAecine. 10/
Xontre lafollepai accident demaladic
ou autre,
I L faut prendre un pot neuf qui
ricnne quaere pintes. L’emplir
deLierrctrainanc Senon rampant,
iScverfer defTus trois pintes de vin
blanc du plus fort & corrofif: &;
[apres qu’il a trempe quelque efpa-
):ce de temps, prefler bien le tout,
/Sc du jus frotter les temples & le
ifront du malade, de douze heures
!en douze heures. 11 faut aufli pren-
Idre le marc, en faire fix pelotes &
\y mettre fix onces d’huilc, & faire
:cuireletout fur de la eendre chau-
’:de,6c fappliquer entre deux lin¬
ages aflez chaud fur le front , le
imeilleur fera li I’on peut dormir.
1 Le remede eft approuve & eprou-
i ve.
Secrets
Pourguerir de lapierre & de la
gra'velle.
I L faut prendre deux onces d’E-r'
crevices rednices en poudre,*
bi deux onc-es d'Ariftoloche rondel
pareillement pulverisee: lefquellet
quatre onces vous mettrez enfem-r
ble bouillir dans un pecic linge;
avee les herbes Tuivantes j f^avoiri
unepoigndede Brunette&une de
pervanche ^letout etant mis dans
deux pintes de bon vin blanc quei
vous ferez bouillir a petit feu Tef-l
pace de deux heures, & par apres^
vous pa^rez le tout par un linge/
6c mettrez ladite infufion en urn
pot que vous couvrirez bien.
Lemaladeen prendra un verrea,
jeun le matin , & autant le foir,
6c mcme 4 tous les repas s’il veut ,5
jufques a entiere gucrifon.
Ce remede brife 6c pulverife lai
pierre > en forte que I'on peut facu-
touchant la Mtdecine, 107
ifcmenc la vLiidcr par les urines , il
Jidccache les flegmes quila compo-
ifent, 6 c empcehe les carnofitez que
aees ftegmes pourroient caufer, ou-
vre les conduits 3 c fait uriner.
II eft aufli excellent pour les
playes excernes inveterees , en y
idiftillant de ladite compofition
deuxou trois gouttes,6c apresles
couvrir d’une feiiille de choux
)rougc. ll eft pareiilement bon pour
les playes internes causees par le
ifroiflemcnc de la pierre ou de la
;gravelle, lion en boic corrmc cy-
Ideflus.
Notez quelesecrevices doivent
;ecre pechees au mois d’Aout, fous
de figne de bEcrevice: parce qu’el-
des ont plus de force , 6c doivenc
ecremifesenun potncufbien bou-
clie 6c defteichees dansle fourjuf.
jqu’ace qa’elles fcjpuiftent pulve^
irifer.
2.08 Secrets
Autre four Ufierre.
I L faut prendre une livre de
Couperofe , autant d’Alun dd
roche , demie livre de Minium,!
quaere onces de Bole Armenien,i.
une poignee de fel commun , bt
ayant tout broyc , le mettre dans
une bonne terrine ou chaudron
furlefeuavec deux pintes d’urine
male,& leremuer todjoursjufqu’a
ce que Turine foit confumee. Ce
qui demeurera au fond du chau-i
dron ccant refroidi, fera cn confi*i
fiance dc pierre, done il faut prcn-i
dre une once & la mettre dans unei
chopine d*eau chaude pour la diP
foudre , & apres tremperun lingo
dans cette eau & en etuver le mal,!
puis appliquer ledit linge deflus,?
& Tecuverez deux foislcjour.
Cette rccepte eft bonne aulfif
pour gucrir toutes fortes d*inflam-
mations^brulures , vieux ulceres,;
tcignes,;
touchdnt lu Adedecine,
r teignes,galles,erefipelles,cancer*
L ElJe eft memelbuveraine centre la
• Cangraine.
TeurU retention d'urine,
P Rcnez des feuiiles de merle
appellee virga aurea , verge
) d'or , faires les fecher jufqu a ce
> qu’eHes fe reduifent en poudre
1 fubtilc , faites cuire un oeuf frais
1 nioJIet^mettez.y dedans Je poids
i d*un ecu de cette poudre: que le
I malade ayale le tout, reiterez juf-
I ques a trois fois, le remede eft fou-
f verain.
Autre.
I’l^Ans deux onces de jus de
Citron ,il faut y meler deux
;onces de vin blanc , autanc d’huile
:d’amandes douces tirce fans feu/
:on bartraletout dans deux Verres
I ^ on le fera prendre au malade.
S
zio ^ Secrets
Tour la Colique Nefretique ^de queL \
qHecAUj e rfue ce foit.flegmes,fabley
calctd oa auiremal.
I Lfaut prendre le poids detroisr
ou quaere ecusde bois Nefreti-i'
que , qu’on vend chez les Drogui-i
rtes ^ ledecouper le plus menu
dclie quePon pourra, 6c Ic mettrer
dans une petite bouteille de verrer,:'
verfer delTus de la meilleure eau'
de vie fake de vin , tant qu’elle =
itirpallc ledit bois Neferique del
trois bonsdoigts : on lailTera cette
infufion , pendant trois ou quatrer
jours, tant que I’eau de vie aici
bien attire la vertududit bois , 6c^»
lors qu’on ek attaque des aecidensii
ordinaires a cette maladie , com-i>
me endure extraordinaire de ven-ii
tre avec douleur , mal aux reinsrf
6c aux vretaires , envie dc vomiri
ou autres , le malade prendra de'
cette infufion deux petits doigts^fi
t ouch ant la Adede cine, m
IcJans an verrc qui le foulagera
cbcaucoup. Mais fi le mal eft trop
rrebelleil faut appliquer fur la re-
;;gion dcs vretaires des fachets de
:parietaire boiiillis en vin blancj
rncanmoins fans lefdits fachets la
vvertu de ladite infufion fe fera con-
cnoirre , par rejection qu*elle fera
cpar les urines qui feron t troubles &
^grisatres , 6c quelque fois melees
Lde fable , gravier ou pierre qui
:caufoit ladouleur. On peut reite-
‘rer ledit remede.
Pour la toux ou flexion ^ ^jui tombe
furle foumon.
Renezdeux onces de raiftns
li dedamas, deux onces de ju-
r jubes , deux onces de febeftes , il
ifautbterles noyaux 6c les pepinsj
.. trois figues graftes coupces par
imorceaux , 6c mettre boiiillir le
Jtout dans un pot de terre , qui
Itienne deux pintesou quatre livres
Ill Secrets
faites diminuerjufqiies ala moitiC|f’
puis dans la deco£lion mettez desi
quatre capillaires de chacun une?
poigneCjdela fleur de pas d'anc?
une bonne poign^, &: faites en¬
core boiiillir le tout jufqu’a eequ^if!
revienne a la moitic : pafTez lei
tout herbes & drogues dans un lin- •
ge 5c y mettez deux onces de fucre i
candy, deux onces de fucre raffine,
5c quatreonces de fucre commun, •
& le faire cuire en firop , qui ne -
foit pas fi cuit que celuy de conii- i:
ture. Pour ufer du firop il faut eni
prendre une cuillcrce le foir en fe)i
couchant 5c le matin en fe levant.i
On peut ajodter a la ddcGdionr
deuxoutrois pommes de renettest:
couppees par cartiers en otant ia .;
peau5clcs pepins,
Autre.
P Renez quatre onces de raifins :i
de damas, quatre onces de ju—t
touch ant la Me decine, z i j
ijubes, quatre onces de dattes, qua.-
i(tre onces de Agues, & quatre on-
:ces de febeftes j il faut laver lefdites
khofes en eau tiede , puis en dter
:Ies noyaux 6c les pepins , 6c les cou -
ipcrparmorceaux , les mettre dans
lun pot de terre neuf bien verny par
[dedansr tenant trois grandes cho^
spines, ou Ax livres d’eau : emplir
dedit pot d’eauchaude,6c mettre in-
Yufer fur de la cedre chaude au coin
Idu feu toute la nuit toutes ees dro-
jgues , 6ctenirle pot bien couvert;
epuis le matin Ic r^metcre aupres
jd’un petit feu 5 6c y ajouter en me-
ime temps une poignee de fcabieu-
,lfe , une poignee de pas d’ane>6c
iunc poignee de pulmonelle : ces
Iberbes fe trouvent aux hales ehez
ilesherborifkes. Lefdites herbesfe-
f ront coupces 6c lavees en eau tiede,
^ avant que de les mettre dans le poc
.|j que I’on fera boiiillir tout douee-
iraentjufqu’a ce quii foit quaA a
114 Secrtts j
irroitie, puis y jctter dedans une
once de bonne rcgli^^C;^6c rctirer^
le pot du feu , au mcme inftanc'
qu’on y aura brouille la regli/Te,?
Jebien couvrir , le mettre fous lajf
table 6c Ty laifler une grande beu-jl
re ; puis palFer ladite infufion dansl
un linge fort, &: le bien epraindrei
pouren tirer tout le fuc vous yl
ajoucerez quatre onces de tabletref
de Diairis & autant de Diatragatii
avecune livre dc fucre royal,puis):
vousferezciiire ledit firop ou dans I
le meme pot,ou dans un poelonl
d’Argent,en forte qu’il devienne
comme le firop de cerifes qu^onr:
fait pour boirc. I
11 en faut uferdeux heures a pres i
Jerepas6c etre une grande beure'l
apres fans manger,on en ufe fbirt:
& matin pour i ordinaire , on le
fai c un peu degourdir fur de la cen-li
dre chaude. S’jI eft trop epais en !
le verfant de la bouteille ou il aur-i
tottchantld Medecine iij,
fete mis, on y met une cuilleree dn
deux de tifane.
Autre.
P Renez febeftes, jujubes , fi-
gues de marfeille ou figues
^gralTes, raifms de damas,datces,
Idechacunun quarceron , orcr ies
fnoyaux, 6c couper rout le fruit par
tpetirs morceaux , en fa-.re une de-
i codion dans un pot de terre verny
(qui tienne quatre livres d’eau, on
cinqdemions jfaire bouiliir jufqu’a
Idiminution de la nioitie de Teau,,
:avec grand Feu de charbon , pour
xviter la fumee , tout pafler par
rune toile neuve, clarifier la deco-
Fdion dans un autre pot avec deux
(blancsd’cEufs bienbattus,& agi-
ttez enfemble y on ajourera demie
ilivrede lucre fin demielivre de fu-
xre rofat , quatre tablettes d'e
IDiairfs quatre de Diatragant • fai-
.fiele tout bouillir enfemble quaere
Secrets-
ou cinq bouillons , puis le coulei)'
par line fcrviecte blanche dans uni
pocnec^ouil fera cuit d perfe£tion<
& erancfroidi &;tiede,on le metJ
tra dans des bouteilles de verrei
bien bouchees.
11 fauc en ufer le foir, deux heu^
res apres avoir mange, & le matin'
deux heuresavant manger : quand)
on le prend par precaution, il fauti
cn ufer aux pleines Limes. La doze:
de deux cuillerces d’argent.
Shop de choupourU poitrine
& le poumon,
I L faut prendre les choux roij*i
ges, les piler avec les feuilles6ci(
Jeurs cotes, & puis les mettre dansu
une fcrviecte pour en tirer lejus, les
pefer&y mettre autant pefant des
mielcommun quifoit fort bon &>
Jefaire bouillir tout enfemble,&5
ccumer toujours, 6c quand il n’e*-
camera plus il fera fait , il n’eni
fauc 1
de la Mtdecinf. i ly
faut prcdre qu’unecuilleree a jeun.
Baumewervei/Uux appell^. Baume de
chien , dent VAutheur faifoit des
J curesfi admirah es que Us Me deems
I defen fais U mirentenmjhce com-
I me etmt Sorcier,
P Renez un chien bien gras &
d une mediocre grandeur,
donnez.luy un grand coup de mar!
teaui la tete^ & auffi.tbt aprds
vous le jetterez tout entier dans
un grand ehaudron remply d*eau
^iiillante, ou vous aurez mis des
Orties,du Sureau &: des Mauves
autantde l*un que de I’autrc, &
tanc que vous jugerez apropos fe¬
lon la quantitc d’eau, & la gran¬
deur du chien. Faites boiiiJJir
continuellement Peau , jufques a
ce que le chien foit cuic , en re-
mettant toujoursde I’eaua mefure
qu elle s evaporera, afin qu’il y en
aicaflez pour bien cuire le chien-
T
iig Secrets
puis etant CLiir ajoutez cinq pintes
de bon vin blanc ou claircc , cinq
ou fix livres de vers de tcrre ,fai- •
tcs cuirc le tone encore une beurc,
retirez la liqueur du feu , paffcz-la
route chaude par un linge fort, ^
prefTez la chair du chien, & les
herbes dans un prcffjir d’Apoti-
caire : puis remettez route la li¬
queur qui a paffe par le Huge 5c
par le prefToir , dans le meme
chaudron fur le feu , 5c dans icelle
liqueur vous mettrez une livre de
cire neuve , trois livres de graifle
debceuf, trois livres de graifTe de
pourccau male, trois livres d*huile
d’Olive, line livre d’huile Rofar, i
une livre d'huile de Millepertuis, j
une livre d’huile de Camomille, |
une livre d’huile de Scorpion , fi i
vous en pouvez trouver. Faices i
rebotiillir le tout a petit feu tanc :
que la cire 5c les graifTcs foient ;
bien fondues, puis retirez le chau- .
touchant la Medecine^ z 15?
^ron du feu, iaifTez le repofcr
jufqucsau lendemain , 6cavcc une
cuillier percee , vous ramafTercz
Je Baume qui fera congele fur lean,
lequel vous priverez de route hu-
midite aqueufc , en laifTanc bicn
cgouter I'eaii^ par les trous de la
cuillier percee. Jeccez I’eau car
elle ne fere de rien , gardez le
Baume.
yertus du Baume de chien.
I Lguerit les playes recences ea
vingc quaere lieures ; & voicy
commeil s’enfautfervir. Dans les
coupures ou playes qui fepeuvenc
joindre , il faut mettre le Baume
au dedans defdices playes fans ren¬
te, puis joindre bien la playe avec
unccompre(re,&en vingt quaere
lieures eile fera guerie.
pans les playes rondes on quar..
rees quinefepeuvene pas joindre,
il fautmeecre le Baume au dedans
Tij
no Secrets
avec quclquc inftrument propre
a cela , puis appliquer au dehors
un emplatre Hu meme Baume:
mais dans la playe il nc faut jamais
mettre de rente , car le Baume (e
diffipe amefurequelaplayefefer-
me, 6c la chair renaic en la place.
Le meme Baume ell excellent
pour contufion , fraction recente,
briilure , paralyfie, goutte froide,
nerfs retirez , membres fees faute
d*alimenc,en s’en frotranc foirSc
matin jufquesa guerifon.
II eli bon pour la colique s’en
frottant le ventre 6c en mettant
deux onces de ce Baume dans les
lavemens.
II eft bon aulTi pour la matrice,
mois des femmes. Pour le mal de
dents ,il s’en faut frotter les tem¬
ples:
Remarquezque pour avoir ai-
sement des vers de terre , done il
eft parle dans la compoficion de
touchant Id Medecine. tii
ceBaume, vous n*avez qu’a pren¬
dre des feiiilles de noyer , cu de
chanvrc , les faire bouillir dans
de Teau, 6c jetter enfuite ladite eaii
fur une terre la plus gralTe que vous
pourrez trouvcr,commeetancpIus
feconde 6c plus pleine de ces vers;
tous ceux qui fe rencontreront en
ladite terre, viendront en la place
ou vous aurez jette ladite eau.
Tre^arer Idgraine de Genievre.
TL faut la cueillirentreles Notre-
-®-Dame d’Acut, 6c de Septembre,
car en ce temps elle eft meure , 6c
a toute fa force j il fauc choillr la
plus noire, on la fera tremper pen¬
dant deux ou trois jours, dans du
vin clairet du meilleur, ou dans
de I’eau de vie, qui furnage la grai_
nc d*un doigt. Quand la graine fera
bien imbue du vin , ou de I’eau
de vie , on la fera fecher douce-
ment au Soleil , ou aupres lefeu
Tiij
zii Secrets
encre denx linges blancs,& on la
gardera dans une boete bien fer-
mee : on en prendra foir & matin
quaere ou cinq grains qu’onava-
Jera fans macher.
Fourfaireejfencedegraim de Genie-
'vre 5 tres-fouveraine aux dehilitez.
d'efiomach , cottne hAlaine ,
fie urs autre s infirmitexj.
P Renez graine de Genievre
bien meure , la concallez
dans un pre/Ibir ou mortier, puis
ja mertez dans un vaifTeau capable
de ia contenir avec I’eau de laquel-
le on Ja rcmplira , en forte que Ja-
dire graine trempe route, & Ja
JaifTez i’efpace de trois, ou quatre
jours boiiillir •, ce qu’ellefera com¬
ine du moiit, 5c jettera de I’ecu-
me. Apres paflez Je tout par un
linge 5c prenez i'cau qui en fortira,
5c faites tout boiiillir dans un ciiau-
dron quelle s*incorpore 5c devien-
toHchant la Adcdecine. 115
ne comme miel clair , dequoy il
faut prendre le foir 8c le matin avcc
une cuillier hors les grandescha-
leurs.
la Conte.
P Renez de la graine d’iebles
mettez-la dans une bouteille
de verre, enfoneez le vaiffeau dans
une ecablc a brebis dans le fumier,
6c Ty laifTez quarante jours fans
toucher au vaifleau, retirez la bou-
teilie apres les quarante jours, 8c
vous trouverez une huile qui fe fe-
rafaitedecettegraine,qui gueric
les gouttes, fi on en frotte la panic
douloureufe.
Autre.
I L faiic faire arracher la vellie
d’un cochon male aulR-tot qu’il
fera cue , 6^ la prendre la plus plei-
ne que faire fe pourra d’urine , puis
prendre deux Iivres de panne ou
T iijj
22.4 Secrets
grailTe du meme cochon, que vous
foez fondre, en forte que tout Je
creton en foit dehors, 6c qu’il n*y
ait que la graifle: etant encore
toute botiillante, vous y verferez
6c vuiderez toute I’urine que vous
aurez confervee dans votre veffie,
6c luy ferez refaire quatre bouil¬
lons enfemble, 6c puis la retirerez
de dcfTus le feu 6c y verferez pour
quaere fols d’huile de lys bknes,
vous ferez encore bouillir Je tout
un moment, puis vous y verferez
pour deux fols dliuile de Camo-
luiile que vous ferez encore bouil¬
lir un peu de temps. Et enfuite
ajouterez autant d’huile d’olive,
remuant le tout enfemble 6c le laif.
ferez un peu refroidir, 6c lors qu’il
fera tiede 6c non encore hge, vous
Tentonnerez dans votre vellie, que
vous aurez cependant fait battre
6c fouffler , vous pendrez ladite
vefhe a quelquc plancher , pour
i teuchantU Meiecine. ztf
s*en fervir au befoin , en faifant urj
petit trou au cote de ladire veffie,
pour en tirer feulement a mefure
iqu’onsen voudra fervir. Le plus
I vieux fait eft ie meilleur pour s’ea
I fervir.
L'on obfervera fi-tot que Ie
Gouteux fentira la moindre dou-
leur au pied, ou a la main , qu’il
faut en prendre gros eomme une
petite feve j le faire fondrefiir une
aflietre apres avoir bien frorcc
kpartie malade ,, i on riendra le
plus chaudement que I'on pourra
foufFrir^^ reitererez le feir 5c le
matin Jufquesace quela douieur
fbk celsee. Ledit Onguent n’efe
pasfeulement propre pour chafler
foudainemenc la douieur, mais il
forcifieJa parcie debiJitee.
2 i ^ Secrets
Pour guerlrU Goute Sciatique cause\
pardes eaux qui s'cngendrent en^t
trecuiY& chair fe coulant fu\
les nerfs^ caufent de grandcs dou\
leurs.
P Renez de la goute de boeuii
qui fe trouve chez les bou 4 ,!
chers , demi fepcier d’eau de vie)i
quarteron de bcure frais , ruelei
bien ces crois chofes enfemble
faites-Ies chauffer, 6c les appliquez:
fur Jc mal le plus chaud que Ton'
pourrafouffrir. Si le mal vient de|
J’epine du dos , il la faut frotteiji
d’eau de vie , 6c apres la graiffer?!
de cettc drogue le plus chaud quei
Ton pourra. Ce remede efl fouve^
rain. |
Autre.
P Renez apres les vendangesj
des lima^ons rouges qui fef
trouvent dans les vignes ou auxj
\
j touchdnt la Medecine. z%y
ienviroas .* Mettez-les tout vifs
[dans un linge avec autant de fel
jque de lima^ons, remuez bicn ledit
ilinge par les quaere coins ^ au def-
jfus d’un vaifTeau , pour recevoir la
[liqueur qui en coulera , laquelle
wousmettrez dans les Holes & en
|ferez cirer une cui)leree,ou deux
idont vous frotterez le lien ou eft
da douleur, le matin en vous levant
l&lefoiren vous couchant.
' Pour h flux de Sang,
Aut prendre une bonne poi-
:]J[^ gnee de racines de Chardons
IRoulantde leur longueur, en 6ter
lies feuillcs, layer lefdites racines
Ijufques a ce que la tepro en foie
I hors. Puis il les faut mettre par
imorceaux dans un pot de terre
savec line pinte de vin clairet ver-
f meil, faites boiiillir le toutenfeoi-
l ble jnfquesace que le vin foit re-
i| duic environ a demi fepticr ou
118 Secrets
moins. Le tout erant ainfi confumcV
i petit feu, faut paffer ic vin dan^
une ferviette, & preiTer les racine^'
dans laditeferviette pour en tireip
lefuc: Ledit vin 6c fuc etant pafi:
fezjonle rnct dans une fiole,our
petit pot : Puis il en faut mettrei
crois ou qu^tre bonnes cuillerees
d’argent dabs une faufficre fur urn
peu de feu, 6c erant chaud , qua
Ton y puifTetenir la main,ilenfaua.
frotter k malade avec la main f
la Ntrqiie du col ^ le long de I’epif
nedu dos , jufques au fondemenrj'
Ce fait on met une ferviette om^
linge chaud mcdiocrement fuB
Tepinedu dos , 6c on retourne lel
malade pour luy frotter auffi lel
ventre, depuis le nombril jufques:'
entre les aines; Puis on luy mcK
aufliun linge chaud fiir le ventre^
On peut reiterer trois fois le jour,i'
au rnatin, a midy 6c au foir, 6c fuf-f
iitdkn frotter quatre ou cinq foisi
touchant la A-^eiectne, zi 9
ipourle plus. Quandon aurafrotte
:le malady comme defllis deux ou
(trois fois , on verra qu’au lieu de
jfang, fa matiere (era jaune comme
icire& moitic lice : Ec au lieu de
Idouze ou quinze fois plus ou moins
jque le maladc alloit au bafEn de
^jour ou de nuit, il n"ira que rrois ou
iquatre jours a rendref/a matiere
^jaune , Puis il fe remet en fbn naru-
jrel Sc fa matiere lice comme s’il
in’avoit point etc malade. S’il a la
ifievre, elle le quitte , Sc i’appetit
jiuy revient bon , avec une grande
Idemangeaifbn par tout le corps,
iqui luy dure deux ou trois jours,
(qui eft le ftgne de fa fanre. Plufteurs
perfonnes ont cte gucries du flux
Ide Sang par ce remede.
Dyjfenterle.
jTL faut prendre un quarteron
‘•^d’Amendes douces , les peler
dans I'eau chaude, Sc apres piler
2.5© Secrets
dans un Mortier , y melant envi[\
ron chopine d’eau pour cn faire uw
laid apres .avoir bien pafse L
marc, faire bouillir ledit laid,!
ayant mele un jaune d’ccuf , avel'^
la groiTeur d’une noix de Sucrei
& deuxou trois grains de fel , Lj,
tout etant reduic a la moitie, le fail
re prendre tout chaud au Maladi:
le foir en fe couchanr. [
Le lendemain matin il faut luf.
faire prendre un Breuvage, de deu:ii
fois plein une cuillier d’argenj
d’huile d’Olive, autant d’eau RoJ
fe,autant de bon Vin, & moitill
autantde Sucre, le tout mele enjj
fembledansun verre , &: enviroo
demie beure apres un bouillon.
1*our la defeentede Bojau.
P Renez de I’herbe au ChatE
une poignee otez les batoni
& mettez les feiiillesdans un more
tier , avec gros comme une noil
tOHchant la A'ledecine. zji
: Jcbeurefrais ,pilezle tout enfem-
.^lejufquesa ce qu’il fbit en On-
I guent, puis trois joursavant la plei-
le Lune , 5c trois jours avant la
-aouvelle , vous en metcrez fur le
nombril de I’enfant , apres luy
avoir unpeu remonte Ic bas ventre
j6c banderez ledic enfant avec unc
<bande, II faut tons les trois jours en
imettre de nouveau , le foir cfl le
imieux,5cil faut qu’il fe tienne en
repos.
Four arretcrune ferte de Sang,
:i]T 3 ^enez Bourrache pilez la
ij X tres-bien, puis prenez Cryftal
jen poudre, 5c le femez fur la Bour¬
rache . vous I’appliquerez fur la
croix du dos. Si k perte de Sang
fe fait par lenez , vous I’applique-
rez entre les deux fburcils.
Secreti
J^^ur aider a une femme qtti n'efl fd^
hien delivreeyiors qWilrefte quel-
quechofedcsfecondines.
P Renez Sucre & Saffan,de.i
cliacun line quantity cgale,!
mettcs-en plein un dez a coudre;
dans un verre dc vin blanc & Tava-f
les a coeur jeun. Onen pcutdonneri.
trois ou quaere fois, felon que I'on:;
verra qu‘il operera.
FourU C clique venteufe.
P Rencs le poids d’un ecu d’on
de gland de chene rape, dans;l
un verre de vin blanc & le beuvesa
F<}Ur U jaunijfe,
P Renes de la grande Eclaire,i
ia broyes dans Ics mains, 5c!:
la mettes fous la plance du pied-
centre la chair.
Tour
I touchant la A^edecine* ^35
(i Tour ceux quifAicheute ou efforts
lent fins meurtris dans U corfs»
P Renes du perfil , piles-le , & Ic
prcfses pour en exprimer Je jus
I dansunverre , faites cn boire en¬
viron crois doigts j au dcfauc du
i perfil ou pent faire avaler un verre
■! d’eau fraiche, aufli-tot que la chu¬
te oul’effort eft arrive.
j Tourlescheutes & contufions a U the
ou il n'y a joint d'ouverture,
P Renes du gros vin Rouge,&
de la mie de pain bien en miette,
1 faites les cuire fur Je feu I’un avec
i Tautre^jufqu’a ce que le tout foie
en Ongucnt,il fauc remuer rou-
; jours,& quandil (era cuic arroufer
■ ie tout d’un peu d’huile d’Olive
! enfuite appliques cela enrre deux
! linges fins Ic plus chaud qu’on
I pourrale fouffrir , fur 1 endroic ou
i eft le coup, il faut en mettre par
V
234 Secrets
toute la tete, il faut changer quand 1
ilferafroid , & continuer trois ou i
quaere jours.
Contft t Hydroftjie.
P Renes de la feconde ecorce
d’Orme,qui fe trouve ches les i
charrons , mettes-Ia par petits i
morceaux, comme la regliffe qu’on
met dans de la tifanne, faites bouil- »
lircetceecorce avec de lean , & '
quele maladeen ufe pour fa boif- ;
fon. j
Tour Buhons (^Bertres. .
P Renes un grand verre d’efprit
de vin deux'cuillerees de foufFre
■vifen poudre , trois cuillerces de
vinaigre blanc , une cuilleree de
fel blanc , mettes le tout dans une
bouteille de verre, vous remuerds
bienlefoir avant que de vousen
fervir , puis en verfer dans une taf-
fe de verre , ou de fayence jdont
touchant la Aledecine. i5S
vous prendres avec le bout du doic
dc frottcres le mal.
U rleurejie.
■pReneslepoids d’un ecu d*orde
A graine de CrelTon, piles-la dans
iin morticrde marbre mectes-Iain-
fufcr dans un vcrre de vin blanc,
pendant deux Iieures donnes-leau
malade le matin a coeur jeun, ou
le foir deux ou trois heurcs apres
qu’il aura pris quelque chofe , le
meilleur eft le foir.
Onguent admit able -^our Us yeux,
P Renez fain de pore malejaiftez-
letremper quatre jours dans dc
Teau de Fontaine le ebangeant
d^eau foir & matin , apres quoy
vousleferez fondre dans de I’eau
6c le laifterez refroidir , puis vous
prendrez trois onccs dudit Fain de
pore 6c le mettez tremper dans de
i’eau de rofes rouges ou blanches
Vij
1^6 Secrets
duranc une demie journee , puisi
vous prendrez trois demi fepdersi
de bon vin blanc,que vous mettrez*?
dansunbaffin 6c eteindre, dedani
unmorceau de lapis. Calaminairdi
groscommeun cKufde pouled*In-t
de,6c apres que Ic vin fera froidu'
il fauc layer la graillc ou fain del
pore dans le vin douzc fois , e’e/b
pourquoy vous mettrez ledit vinii
endoLize pots ^ 6c kverez ladke:.'
grailTedansehaqiie part, la mou-j;
vane 6c barant beaucoup avec unew.
cuillier d’argent toutes les foisii;
que vous le laverez. Apres cela;l
prenez une once de tutie preparec,:t
d’hemacite en poudre deux fcrupu-i/
lesjd’aloes douzegrains , de per^'i
les quaere grains , mettez toutesfr
les poudres avec la graifTe les me-t
lant tres- been , puis quand cela elll
fait,mettezTonguent dans un potfj
& le remplifscs avec dc Tcau deli
Rofes rouges, 6c le gardes frai-J(
chemenc. f
touch ant la Medecine. if7
I pour eteindre le lapis Calamr
I naire, il fauc la faire rougir au
i puis la prendre avec des pincettes?
1 la metcre dans le vin, & ia recircr
j ou bien les plus gros inoreeaux ,
lies faire encore rougir au feu^
I eteindre enfuite dans le meme vin
I & faire cela jufques a douze fois.
Ipuis vousverferes le vin quandil
: fera froid, en forte que Ja pier-re
I demeure aufond du baffin ^parta-
I ges Je vin en douze parts, pour y
i lavcr la graille douze fois. On fc
ifert de cet Onguent pour toures
i fortes de fluxions fur les yeux, il
I en faut prendre tres-peu „ 5c en
ifroter lorsqu’on fe met au lit I’ex-
[tremite de Ja paupiere a Ja racine
I des cils, 5c cela fort doucement.
Foudre^om bianchirles Dents.
j T> Renes fang'de Dragon, Gorail;
IA rouge de chacun demie once,,
iCornede Cerf trois gros , ^ Por-
2.^8 Secrets ^
celaine de mer,trois gros , Alunj.
trois gros, pierre de Ponce deux
gros , Bol Oriental , trois gros)
terreSigillee , deux gros, Clou da
Girofle un fcrupulc. Broyes le toutr
fur le marbre , & le reduises cn'i
poudre impalpable. Si vous le vou-t
Jesliquide, mettes-y de laConfe-ii
dion Dalchermes, mais la poudrqi
eft meilleur, |;
*LaPorcelainede mer,font petites Coquili
4es blanchesgrojfes comme un pots. |
Bmplatre d'Andre de la Croi?c ^poun
toutesplayesprofendes dont onfe
doitfervirfans tente.
P Renespoix refine douzeonces^
gomme elemi quatre onces,i
huile de Laurier &: Therebentine)
de venife , de chacun trois onces^J
ibit fait Emplatre felon fart. [
J touehdnt la Med^ecine. 135^
"Emflktn de Bailleul,four toute forts
defrad^ures difocations^ &grandes
contufions ,foulures de mrfs,
'pRenes feuilles, & racines de
JL Frene, ccorced’Orme jracines
de grande Confoulde •, petite Con-
ifoulde ^ Rofes rouges j feuilles de
! "Saule , mirtiles ,de chacun quatre
poignees : hachesdes bien raenu;.
les pile's dans un mortier,puis Je
|mettes en quantite fuffifante de
5gros vin, tant que le vin furnage
jun peu leshcrbes, 6c les faites en-
ifuite bouillir jufques a diminution
ide plus delamoitie , puis coulcs
iJa dceodion, exprimant bien fort
!Je marc , mettes-y enfuitte huic
ionces de mucilage de guimauvcs^
: faites bouillir tout cela avec huiles
idc Rofes 6c de mirtiles, de chacun
I deux livres , jufques a diminution
de la meilleure partie de Fhumidi-
te, puis y ajodces Litarge d’or 6c
^4^ Secrets !
^argent de chacun une livre, ^
lur lalin de Is. cui{ron des Litarges;
^ourer fuifde bouc deux livresj
Tlierebentine claire demie livre^
Cirejaunedeuxlivres ,en remuant
toujours la baffine jufques a ce que
iemplatre foit cult , puis le tires
de deflusie feu , 6c lors qu’il fcra
a demi froid, ajoutes.y Mirrbc
Enccns bol d’Armenie,Terre figil-
Jeede chacun demie livre , Maftic
deux onces, poudre de Rofes, de
mirtiles, de fang Dragon , de cha-
cun quaere onces.
Baume excellent four routes fortes de
hlejjures ^ tire du cabinet de Mon.
Jieur le Cardinal de Richelieu,
"pRencs Je poids de quatre ecus
^ de Balauftede levanr , le poids
dedeux eciisd’ecorce de grenade
Eeche, le poids d’un ecu 6c demi de
Sporax, deux noyaux de cypres, le
poids d*un ecu 6c un quart d'orca-
nette,
touch^nt la Meieclne, 2.41
t netre , avec une poignee de fet
Mectez le tout par peticsraorceaux
), dans un pocncuf bien vernise ,
une pinte de gros vin rouge du
: plus fort autant d’huile d’olive:
£ faites boiiillir le tout a petit feu
,) de charbon . tant qu’il foie reduit
i a la moitie ou environ. Pour con-
, noitre fi le Baume efl: fait , il en
. fauc verfer une goutcc fur un char¬
bon , s’ll Bambe fans crier , il (era
’ fait j s'llcrie il le iaut encore fairc
. bouillirScIe remucr avec une fpa.-
tule de bois, de peur qu’il ne s’at-
tacheaufondsdu pot ; etant faicil
faut I'oter du feu, 6 c le lailTer un
demi quart d’heure dans le pot
tout couvert, puis vous le pafTerez
( dans un linge , 6 c le metrrez dans
des fioles de verre, il fe garde dix
' ans.
II efl bon aux dctorces de nerfs,
! fc b^elTures des jointures , en les
I frottant dudic Baume ehaud , 6 c
X
142 . Secrets
les envelopant d’eroupes par def-1
fus : aux playes qui craverfent, Tom
en feringuc dedans . &on les cou-[ i
vre d’unefcudlc de chou , 6c d’unei
comprefTe tiempee dudu Baumei
par defTus.
rourU maleaduc.
P Renez de I’arrierre-faix d’uner
feinmc , lavcz ie pilez->e^
€n fastes du pain , avee de la farinei’
defeigle&i lefaices cuire au four.*.
Vousen ferez manger au maladc,S
le poids d*unecu , le foir , 2c le ma-l/
tin , tous les premiers jours du preJ;
mier quartier de la Lune Vousji
pilerezaufli du Petum,dont vousji
ferez un bandeau au malade^lesr
inemes jours , 2c vons en change-?
rezdeux fois le jour.
foucjutntla Medecin'e. 143
Tix.ane de Monficm Gtndron , pouf
rafraichir Us inumf irks defc^e.
P Renez Mcinci de €hico/ce
<auvage,depiflenlis, d’ozeil-
le , de fraifier , d’a.gremoine, de
cbacun rae petite po.gnee , raci-
rcs, d Afperges , & Icorfonnaire
demie poignce de chacune : l,a-
cbez le tout , & le faites bouillif
dans dix pintes d’eau , avec un
nouet de lima.lle d-ac.er,qui fera
luipendu.eniorrequ'il ne touche
pas le foods du vaiiTeau, Lotfque
Je tout aura bouilii une demie beu.
re. vousy ajouterez une poignee
delaitues.autant de pourpicr,dc
bourrache, debuglofe.unVu de
Captllaues , & dans la faiion «n
demi concombre , quelques pom.
mes de renettes coupees par tran.
ches, & fur la fin un peu de reulif
fe. Lorfque le tout aurabouill °une
bontie heure vous le paRercz & en
ferez^rendre un bon vene le ma-
Xij
144 Secrets
tin en fe levant, 6c le foir en s^al-
lanc coucher.
Ttzanepoitr U Sante , benne a prendre
pourtoHteperfonne ^foit en maladie
pour recevoir guerifon yOu en fante '
pour s'y maintenir & conferver j ,
meme aux pet its enfaus , fur tout ^
tres-bonne auxVieillArts.
Aut prendre line demie mefu- .
re d’Avoine de la meilleure, ,
bien nette 6c lavee, 6c pour un fol J
de racine de Chicoree Sauvage !
nouvelle arrachce ,fairant une pe-;
tite poignee, 6cmetcez bouillir en- i
femble dans fix pintes d’eau de Ri- ,
vicre pendant'trois quarts d’heurei
amoyen bouillon , puls y ajouien
iine demie once de Criftal Mine-^
ral, revenant a quinze deniers, 6c:
trois ou quatre petices cuillercesl
de Miel a manger choifi , faifantl
"environ lepoids d’un quarteron 5 c:
remectre encore boiiillir le tout I
de la Medecine. 24^
i enfemble pendant une dcmieheu-
re j Ec aprcs pader le tout dans im
Jinge, & mectre I’eau qui en for-
tira dans une cruche , 6c la laifTer
I refroidir.
De laqnellc eau ou Tifanc , fera
prisJe matin a jeun deux bons ver-
res (demeuranc quelque heiire de
temps fans manger) & fur i’apres
midy, trois ou quatre heures apres
Eon diner encore deux autres ver-
res , & continuer ainfi pendant
J’efpace de quinze jours , fans
befoin degarder le lit, ny la cbam-
bre, fans befoin de /aignee,bouil-
Jofls ccufsfrais,. ny autre delicatef-
fc y ains vaequer a ies ajfFaires ordi-
naires,&: vivre comme /ion n*a-
voic du tout rien pris.
Baume verd 'uulneraire nouvellement
mis en pratique,
M Ettez dans une poele de
cmvrCjfur un feu modere
X iij
14 ^ Secrets
quaere onces d’huile d’olivc , 6^3
autant d’huile de lin •, laillez-les t
digerer pendant demie heure 3 met- -
tez enfuite peu-a pen , deux dra-*
gmes d’aloes fuccotrin bien pulve- -
rjse, & agites les matieres avecD
une fpatule de bois pendant demie 2
Keure, puis verses quatre onces de:£
Therebentine de Venife & conti--
nues d’agirer 3 devnie heure apres^^
mecresdeux onces d’huile de lau--
rier avec une once d huile de /e-*
mcnce de raffes ou raves 3 Sc quel- .
que peu de temps enfuite ^ verses-y i
quatre onces d’ellence de genie-
vre, avectroisdragmes de vitriol
Romain bien pulverise , que voiis
feres tomber peu-a-peu en frap-
pant du doigt fur les cornets de
papier , dans lequel eft le vitriol
^pres en avoir coupe la pointe
aivec des cifeaux 3 continues d’agi-
ter un bon quart-d*heure, & me- S
les enfuite deux dragmes d’eftence j
I
touchant la Mfdccine, 147
V de girofies, avec autant de vert dc
gris pulverise 3 tires incontinent
apres votre poele du feu , & con¬
tinues d agirer les matieres un bon
quarc-d’^heure , apres quoy vous
1 couleres la compofition dans uji
I linge blanc, & Ja conferveres dans
! un vafe de verre bien bouche.
j Vertfis & ufages,
L Eseffersdece Baume font /J
furprenants, que ccux qui s’en
I font (ervisdans la cure des playes
excraordinaires & defefperees ,
Tonctenu cache autant qu’ils one
p« , comme un des plus rates fe-
crets,Sides plus excellens reme-
des , dont la Chirurgie le puifle f^r,
vir. Mais erant venu a la connoiC
fance de quelque perfonne zele?
pour le bien public, on n"a pas crii
le devoir tenir plus long-temps fe-
crec ll guerit en tres-peu Je temps,
& comme par miracle routes fortes
X iiij;
2-4^ Secretr
depkyes faitespar le fer , ou pan
armes a feu 3 & en empechant cous j
les fymptomes qoi one coutume!
d’accompagner ces maladies , il l
mondifie , incarne 6c conduitaci- ■
catrice prefque tout cn meme-
temps: il refirte aux venins, 6c gue- ■
rit routes fortes de morfures de be-
res veneneufes 3 de forte qu’on pent i
dire que fa vertu eft univerfellc, (i i
Ion en ufe comme il fuie.
Ilfauc premicrement bieii laver i
la playeavee du vin blanctiede, 6c
y mettre enfuite du charpy bien
imbibe dudit Baume , 6c par deiTus
unemplatre d’un onguent done ia
compoftcion /iiit. Q^ie fi la playe
eft profonde 6c ftnueufe, ou qu’il
y foie reftc quel que balle ^ ou autre
corps etranger ^ii enfaut infinuer
iufques au fond de laditc playe avec
line petite fyringue , 6c tout ce
qu*il y aura d heterogene fortira
tR tres-peu de temps, 6c le refte
I t&uchantlaAdedecine. 249
ide la cure s’achevera enfuice.
I Emplaire Stipi^ue fervant au fufdir
Baume.
M etres difToudre dans du vi-
naigre diftiHe de chacun
! une oi)ce,d opponax , dc Galba-
! num ,&.d"oIiban , avec dcuxonces
de Bdellium & auranr de gomme
ammoniac 3 puis faires drgerer, 5c
cuire le COLIC a petic feu dans une
poele de cuivrc fufques a la con-
fomption prefque entiere de fon
aquofire. Mecies dans une autre
poele fur un feu nud & moderc>
une livre d^huile 0*^01170 avec au-
tanc de cellc de Tin , krquellcSy
apres quelquepcu detemps de di-
geftion, vous nourrires d’une de-
mie livre de litarge d’or , 8c autanc
de celle d’argent, battue en pou-
dre , en agitant le tout continueL
Icmenc avec une fpatule de bois^
pendant une bonne demie beurej
Secrets
metres enfuiteune once de tliucie:
d’AIexandrre pul verisee ^ & autanc 3
de myrrhe Tune apres I’autre^j
qiielque peu de temps apres mec- t
tes une livrc de circ jaune , que!
vou> Iieres avec lesautres matieres!
par une agitation continuellc j j
apres qijoy ines votre pocle dm
feu,&i'ayant posee fur du bois^^
iaifses un peu ralentir fachaleur,^
puis y verses vos gommes peu ^
pcu,enagirantle tout fortemenr,, i
jufques a cequ il foit parfaitemenc
lie, puis Payant remis fur un petic I
feu, verses deux dragmes d'buiJe !
cfelaurier,autanc de cedes dege-
nievre & girofles > & continue^
ragication iufques a parfaite co-
^ion ^ qui fe cannoitra , fi , lors
qu*ayant verse quelques gouttes
del'onguent dans un peu d'eau
froide , elles prennenc une con£-
ftancedecire molk.
j toueham la Adededne, zfi
Febrifuge.
M Etrcs diflbudre a chaud
dans deux vaijfTeaux difJe-
rens , remplis chacun d’une cho-
pine d'eau de Fontaine une once
de fel de tartre 6c autanc de fei
ammoniac.-Filtrez VOS liqueurs a
part les conferves dansdes vaiF^
feaux bien bouches.
Verttis&ft'jages.
C E remede e(l prefque infaillL
ble contre les fievres tierces
Sc quartes j fi i'on en fait prendre
aux raalades a jeun ,, Sc quelquc
temps avant le friiFon ^ de chacune
liqueur deux dragmes dans un.
bouillon clair & degraifsc : Sc
qu on les couvre bien enfuite..
II eft aufli tres-fouverain contre
les petites verolles, fi Ton en ufe
eommedeflus , dans les premiers
fy rap tomes de la maladies en pouF.
Secrets
fane au dehors par les fueurs toun
Ja caufe du mal.
Emetiijuetres.exceUent. |
M Ett^s dans un vaifTcau di
rencontre,ou matras,un4i
pince de bon vin d*£fpagne , avec>
trois dragmes d’antimoine prepaid'
en verre & bien pulverise , uncf^
dragine de cJoux de girofles , ad^
aut.'ncde canellefans etrebartuep
bouchez bien vorre macras, 6clel
mectes au feu de fable modere pen-i
dant deux heures 3 puis ceflez lei,
feu , & laiflez digcrer les matieres|||
ala feule chaleur du fable, rant
qu il ferachaud : coules enfuire Iasi
liqueur dans un linge blanc, & las
gardes au befoin dans un vale de3
verre bien bouche.
Vertus csr ufa^es.
C Ette liqueur ell un excellent!
remede centre Tapoplexic,'
tduchant Id Aiedecine^ 155
iSc toutes Ics maladies causces par
4 a crop grande repletion 6 c abon-
dance a*humeurs • mats pnncipa-
lement lots que I'cftomach , ou les
inteftins font remplis d’impuretes
;Ce qui eft i’origine de la pinparr
des maux» done le corps foumain
jeftattaque.
lien faut dormeraux apopledi-
iques , trois ou quatre cuillerees
i dansle Paroxifrne, 6 c autanc aux
J autres mala ies a jeijn, 6 c les bien
icouvrirenluite.
Ce remede eft auffi tres-fouve-
I rain centre les ftevres intermitten-
i tes j mais Ipecialemcnt contre les
J quartes, fi I’on en ufo comme il
! fuir.
Faircs-en prendre aux malades
I environ une heurc avanc lefrilTon,
■ quatre cuillerees ordinaires aux
I forts, trois aux foibles,, 6 c deux aux
enfans j on aura foin de les bien
couvrir pendant le froidde la fie-
2j4 Secrets
vre > & de les frotter de linge*
chauds pendant les fueurs de rao::
ces.
le vomifTemenc , ou bo
neficede ventre leur prenoit qucki
que tenaps aprds avoir prisleremea
■de, c’efl un bon figne^ & la fievret
celTera, ou les acces feront beaui
coup diminues dans la fliito-j mai<j
s’lls n^avoient que de fimples nau4;
sees,il faudra leur faire prendre uni;
petit botiillon gras, ou un demyi
verre de bierre tiede , pour leur fa-l,
ciliter le vomilTement.
Notezqu’il fautqueles maladcs!
ayent ete quatre ou cinq heures
fans nen prendre, lors qu’on Icutii
donnera le remede •, Sc que s’ils ont|;
ailezdcforce, il feroit bon de less,
faire promener apres I’avoir prisj,
jufqucs a ce que les fueurs comd,
mencent a leur prendre ,alors il les!
fautmetrreau lit, Sc les bien ef-
fuyer de liuges ehauds de temps
autre.
touchant la Medecine. i f j
>' Q^iefile remede h’a pas Ton en-
•: tier efFec des la premiere fois , il
I en faiit continuer la pratique deujc
^ Ou croisfbis , 6clailjier enfuire fairc
. le reftealanarure.
. £au Ophtalmique non encort ecritt,
V Erfezdansun grand matras
a long col une chopine de
bonvin rouge , une chopine d’eau
rore,deux onces de chacune des
eauxdechelidoine, de fenoiiil • ac
d'euphraife, trente grains detloux
degirofles, & autanc de fleurs de
romann j demieonce de fucre can¬
dy , de conierve de rofes , une pin¬
ches de rofes de provins , trois dra*
j gmes d’alocs foccotrin en poudre
i deux dragmes de curie preparee ^
pulvensee , deux dragmes de
! camphre & trois dragmes de vitriol
! Remain Bouchez b*ien votre vaif-
l^au j mettez.ic en digeftion au
! Pain marie pendant cinq ou ilx
Secreti
jours ,8c Pexpofezaa Soleil depm'sj
ic mois de Jain jufques mo s
d’Aout ,apies quoy vous couJerez
la liqueur dans un linge blanc bieti
ferrc , ou dans une chaulle bien
nectc, fansen rien cxprimer, 8c la i
conferverez au bcfoin dans un va-ii
fede verre bien bouche.
Vertm ^ ufages^
C Ette liqueur ne fe peuc alTez!
cftimer , pour les avantagesi.
qu'on cn tire dans les maladies de?
laveue^ ellcia fortifie 8c I’eclair-r'
Cit, en orel’inflammation 8c la de- j
Tiangeailon , fait celTer la douleur,
guerit lesukeres, 8c excrefTences i
dccbair 3 8c p >ur tout dire en peu ii
de mors, die fatisfait a la cure del
toutes les maladies 3 dont cettei
partie du corps humain eft atta* ^
quee. 1
I touchant Id Medecine. 25?
Pro^rietez. de la graine de Talitron^
que quelques uns a^fellentla S ciencc
aux Chirurgiens.
Pour lesfii'vres T hrce & ^i^arte,
P Our les Fievres Tierce ou
quarte^aux hommes ou aux
I femmes qiioy que groffes , il en
fauc prendre Jepoids de demy ecu
pour les perfonnes foibles & debi¬
les ou delicates, ^ pour les autres
plus robuftes trois quarts, voire
jufques au poids d’un ecu dans un
oeuf mollet au lieu de fel, &: le faire
prendre au maladc , s’il fe pcut,
deuxlieures devant le friflbn : dc
obferver qu'il n’aic mange deux
heures auparavant , &, qu’il foit
deux heures aprcs fans manger.
Remarquez , que pour ufer de
cette graine methodiquemenc , il
fera bon de prendre un lavemcnr,
lelendemain matin fe faire fai-
gncr: le foir cnfuitcdu mcme jour
Y
258 Secrets
prendre un autre lavement,& Ic
lendemain fe faire faigner , puis 1(
jour fuivant prendre de la grainc ^
Gomme delfus.
Si le maladen’eft guery il conti-.
nuera d’en prendre jufquesadeux
ou trois fois de deux jours Tun.
Fourles Fievres continues.
I Lenfaut prendre pared poidji
de cette graine , les jours de cri4
ze a jeun , avec pareille obfervai
tion pour le regime de vivre ^ finon
qu’il fautbien couvrir le maladej
attendu qu’ii nemanquera de luer^
& enfuice fera foulage. |
Si ce font perfonnes robufles Sd
de travail, qui n*ont la commodito
ny le temps de prendre des lave-:
mens 6c faignees, ne lailleront d’en
prendre comme defliis dans un!
ceuf, dans une pomme cuite , ou lai
^ prendre feulement dans la main paJ
reil poids, felon la force du malade,!
I toucham la Adedecine
: Si c*efl: pour des cnfans, il en fauc
I prendre, felon leur age , le poids
i dedix-huit, vingc-quatrc*, trente,
I ou trente-fix grains.
I U 'Dyjfentcrie ou flux de
I L en faut prendre pareil poids
de demy ccu,& jufques au poids
i d’un ecu, felon la forcedu maladc,
& avec pareil regime de vivre s*il
fe peut , & fe tenir au lit chaude-
ment tantqu’il luy fera pofiible.
Si le malade n’eft: foulage de la
premiere fois ,il continuera deux
Gil trois fois de deux ou trois lours
Fun.
Pour la Gravelle,
I L cn faut mettre tremper le
poids de demy ecu , & plus fi
I’on veut, dans du vin blanc du jour
an lendemain ; & boire I’mfufion
Jelendemain.
L'on en pourra prendre encore le
Yij
i6o Secrets
foi r en fe couchant, fi Ton veitt, & :
continuer. }
Four les defcentes aux enfant, '
I L cn faut mettre le poids del
vingt-qnatrc grains dans un i
poclon de boiiillie, la mclcr, & en
donnera Tenfant. II {era bon de luy
mettre un bandage avec une com-
prelTe fur la defcente.
FourfortiJIal'efiomac.
C Ertegrainefe peut mettre en
poudre pour en prendre de
deux jours Tun , un mois ou deux
durant, pour fortifier Eeftomac.
VoHT etancherlefang desflayes d*
du nez».
P Renez de certe graine , fort cn
poiidreouentiere, en metres
fur la playefaignante , quand md-
meune arrereferoit coupce , elle
cellera de faigner 5c fermera la
touchdntla Midecine.
i playe. Si c’eft la faifon que la plan-
te foit en verdeur, prenez en de la
feiiille , elle a pareille venu tant
I pour ecancher le fang , que pour
jguerir Ics playes.
Pour le faignement du nez, il fauc
imectre de la graine dans le nez 6c
ille tenir bouche un peu de tcn>ps
s avec le pouce, ‘
Si quelqu*un efl fujet a (aigner
] du nez, qu’il prenne un gros ou en-
I viron de certe graine , la metcre
idans un linge , ou taffetas»le peti-
1 dre au col, il ne faignera plus du
1 tout, tant qu*il I’aura fur luy, voire
I mcme quand elle feroic dans fa
I pochc.
Si c*efl: d'autre pertc de fang , 6c
iqu’ilfoic trouve bon de Parreter^
I foit aux femmes, ou aux hommes^
iil en fauc pendre a la cuifle , ou
j proche le lieu de la perte du fang,
H 6c il Par re Cera.
Secrete
Four la Colique,
P Rendre une prife de cettci
graine commediceft , &re-i
nir le malade chaudemenc: n e-j
tant guery d’une prife , pourra cm
prendre une autre trois ou quatro
Jieures apres.
Cette graine fe difirihuc a fetits fra m
4 Upointe S. tuft ache ^chez, Moafeur
DeVoulges.
Legrlx ef un VaXQx & un Ave
seluy qui m\i donne. |
Vourguerirlapierrefans hre faille. I
A Yez cinquante ou foixante*
oignons blancs , pilez eni
tousles matins un ou deux ^en ti-
rezdeux cuillerees dejus^vous les:
mettrez dans un verre, un peu plus
que la moitic de vin blanc , & vqusi
le boirez ajeun : deux henres apres'
vous prendrez un bouillon a la
touchant la Afedecine.
I viande dans Icquelle aura bouilli
une once de Pimpenelle pilce. ll
? taut continuer quarante jours deux
rois lafemaine ^iUauc prendre de
' ^ cendre de mufcac blanc avec
^ del cau , ainfi qu’ils’enfuit.
On prendra deuxou trois faeots
* de ferment mufcat blanc , bien^
II ices, & on les metcra fur I’atrc d’u-
1 necheminee, pour les faire brdler
i & reduire en cendre, le lendemain
t li fauc faire paffer la cendre dans^
I u i fachec , 6c prendre trois onces^
i dc cetre cendre , la mettre dans
jun pot defayance, 6i verfer def-
un demi feptier d’eau bouillan-
1 te , qu rl faudra laifler infufer du^
■rant une heure. Vous pafTerez l ean
.&/es cendres enfemble , & repaf.
rierezJe tour au travers d'un lm?e
Jdouble, afin qu'il n’y refte point
Ide cendre. ll en. faudra boire ie
imatin a jeun , au lieu du jus d’oi.
:gnon & deux heures apres un
'bouiiJon.
Secrets
Centre U Pleurefie.
I L faut prendre le blanc d’unei
grode borre de porreaux , oni
concafTcra 6c pilera un pea dans lei
mortiercouc ce blanc > & en me-t
mecemps,on les afperfera de foisi
a autres d'un pea de vinaigre, aprcs;
cela on mettra cecte drogue dans
unepoelefur le feu, 6c on la fera
frire , afperfarit auffi de vinaigre
de temps en temps. On tiendra
toute prctefur une table , une fer-
viette d€ toute fa longueur, 6c pliee
en trois , 6c il y auradeflus un plu-
maceau de filalle , on mettra Ics
porreaux fricaffez fur cette filalTe,
6c on les appliquera tout chauds!
fur le core malade , 6c quand ilsi
deborderont prefquc tout au tour,|
il n*en fera que mieux ; on ceindra:
la perfonne de cette ferviette , cel
patient fuera incontinent. Il fauci
laifTer I'emplacrc vingt- quatre heu-
resi
touchdm U Meiecine,
res au tour du malade , & quand
on 1 Gterail faut queceux qui le fe-
ronc ayent pris qielque chofe,
commedu vin ; parce que cec em,
I jfera fi infede qu’ils pour-
roient errc atraque du mal 5c n’eii
pas guerir.
Autre qui efi auffi fort excellent pour
les duretez. &7nAux de Ra te,
Eux petites poignees de ver-
jLJf ''aine, qu'on pilera bien dans
un mortier, on y melera cnfuite
unebonne pincdedefarinc dorse
& un blanc d’oeuf. on mSle exa-
demencle roucenremble, 5 c on le
'-"ge blanc, ou fur de
lahkffe. Oni-applique fur lecdce'
dans les pl_eurefies,ou fur la ratte
& quand c ell pour ce mal, & ce-
spendant vingt-heures,mettant par
■aellus une ferviette dotiblce, en 7
iouhuit,parcequc ce remede fans’
Jaire aucune ouverture , attire
quantited’eaux roufsatres, & cela
2.(iG Seems
ne manque pome de gucriren le l
faifanc vingc-quaere jours de fiiittc. .
Ce remede quand il eft echaujffe i
fur le mal , fene fore mauvais. ,
On peue fi on veuc, piler la ver* ■
vaineen cirer le fuc , le meler avee :
de la farine , dc Tappliquer fur le ^
cote eravaille de la pleurefie , il 1
aeeire eouc ce qui eftexeravafe,
Contre U pefte.
A Yez vinge ou crence gros <
crapaux , meccezdes dans un i
poede eerre vernisc, e<^uvrez bien (
le por de Ton couyercle , lucez- ■
le , & le liez fur le poe avec du f
fil de fer, 6c meetrez le poe fur 5
un feu de charbon , au milieu i
d’une grande coure ou d’unjar- -
din. Vous le laifferez fepe heu- ^
res fur le feu, 8c apres vous Ten i
reeirerez , 8c laifTerez refroidir. .
Vous fouvrirez enfuice mceeanc j
un mouchoir devanc vdere nez , de ;
peur que la fumee ne vous donne ^
tmchant U Meiecine.
au cerveau. Vous trouverez le pot
i.-mph^unepoudregrife & blL-
che auffi.l’uoe & I’autre font les
I raemcs cfFets. Vans en mettrez
' , P®'*' vin blane
■ &'eJendemainmatin il le faudra
( faire boireacelui qui aura la pefte
( trois heuresapresii aura une fueur
I univerfelle qui durera deux heu-
1 res. I faudra le changer de linoe
I dans le lid & quand il „e fuem
plus, illuy faudra donner un boiiil-
I Ion a la viande.
D Cifrjtre U gravelle.
Uferment de mufcat Wane
raites-en de la cendre &eii
prenez trois onces. II fa„t i^ettre
1 cette cendre dans un vafe bfen net
verfer deCus un demi feptier d’eaj
bouillante,& le couvrir pendant
une heure. II faut enfuite verfer
par inclination I’eau dans un verre
:Pour empecher que la cendre ne
pafle.&apresl’avoir bien pafsee
Z i;
z68 Secrets
6c repafsee au cravers d’un linge
fin double , il la faut boire a jeua
tiede , fe promener enfuitte deux
heures durant , 6c deux heures |
apres prendre un bouillon, vous i
pourrez mettre fix onces enfemblc :
pour deux foi:;, 6c il fuffira de deux :
fois pour guerir le malade. ,
Contre la gouttc.
U Nepoigneedcblcd fromenr,
faites-lc boiiillir dans un de¬
my fepcier d’eau , duranc un quart
d'heure. PafTez enfuice pour lepa-
rer le bled , mettez I’eau dans un
vafe , 6c ajoutez y une chopinc
d’urine du malade,6c une bonne
polgnee de fuye de chemince.
Vous mettrez le tout fur le feu , 6c
le remuerez bien , apres avoir
bouilliun bouillon ou deux , vous
le rctirerez , 6c quand vous vou-
drez vous en fervir , il faudra le
faire chauffer , 6c ctuver plufieurs
fois Ics endroits ou vous avez la
touchdnt Id Adedecine. 1 69
goutte, vous poiivez reiterer cela
deuxGu trois fois le jour.
Oudeux poignees de feuillcs de
Plantain , & deux poignees de
feuilles de lierre rampant fur les
Arbres,pilez-!es enfemble , & les
rendez en Onguent • appliquez
I’Oiaguenc fur ie mal. Vous ie lierez
avec un linge &; Ty lailTerez fix
heures. Si la douleur ne cefTe point
ilfaudra reiterer trois fois le jour.
V^urle relachement du Veri^ne.
H lagraine de moutarde pi-
J)lec & melee avec du blanc
j d*oeufen ccnfiftance de miel, Te-
tendre fur des etouppes Tappliqucr
fur Ie mal.
Four guerir la gratelle.
R Acine de Patience fauvage,
ratifTez Ia , 6<: drez la corde
qui eft dedans , hachez la racme
fort menu, la pilez dans un mor-
tier de marbre le plus qu’il fe pour-
ra , ajoutez-y du beurre frais,5c
Z iij
270
Seems
melez Tun &; I’autre , en forte qu’ifsi
fe reduifenc cn corps d’Ongwent.;
Ilfauts’en frotter le foir devantlei
feu , & fe couchcr chaudemehc)
pour (uer un peu , on guerira eni
irois ou quatre jours.
Dyjftnterle.
H Uile de noh tiree fans fea t
deux onces , autant d’eaiit
Role,battez-lesenfcmble , 6c les
faites prendreau malade,lematin
ajei^h: deux heuresapres il pren-
dra une pleine ecuelle de lait bouil-
ii fans fel ny fucre. Feyez 13^. 141J
141.154.155.1(^6.
Mai aux yeux echauffez > rouges de
troy lire.
*Eau de Plantain 6c defontainc:
J-/y diiToudre vingc-quacre grains 1
de Camphre^ broyez avec fucre:
candy une dragme , 6c avec une:
demie dragme d’Alun , autant del
Borax , 6c le tout brouille enfem--
bledans cesdeux eaux^on met de :
tOHchantld Me^ecine. 271
cette eau dans les yeux pliifieurs
fois le jour.
Mai de thes,
I Anne d’oeuf, mie de pain ,
un peu de fel, le tout batcu en-
femble , on en fait un bandeau
qu’on applique fur le front , & on
prendra un laveinent compose d’u-
rinc & de Benedicte laxative , ou
unefeuillede Figuierfurla tece en
fe couchant 6c fe la bander.
Retention d'urtne & faire rendre le
fable , & gravierparies urines,
F ' Airebouillir dans une chopi-
ne de vin blanc^une petite
poignee de MelilTe , autrement ci-
tronelle, le rcduire a demi feptier,
Sclefaire boirea jeun au mal^de,
a qui immediatement auparavat^r,
on aura fait avaler trois pilules de
benrre frais, groiTes chacune com-
meunc aveline , le malade ne man.
gera que deux heures apres avoir
pris cette potion 6c la continucra
Z iiij
2 - 7 ^ Secrets
troisjours cfe fuite.
Fairetomherlesporreaux en quetqucs\
endroits quitsfoicnt,
U N poulmon de Brcbis fraiche- j
menc tuee , en laifTer bien j
cgoiuerie fang^Sc apres qu’il n’y '
en aura plus , prefler le poulmon
dans une preile il en fortira de
1 eau , mettez-Ia a part dans une
bouteille dcverre,6c vous frotce-
rez de cecte eau les porreaux trois j
fois par jours durant quinze jours, !
6c ils s’en iront.
FQurgucriritne morfure de vi^ere , ou
Serpent.
Marrube ou Marrachemin,
Quinte feuille.
Lierre Terreflre.
Bouillon blanc.
Aigremoine.
O Nfera bouillir dans du vin
blanc jufqua ce qu’elles
foienc cuites, ces cinq fortes d'her-
bes a la quantited’une petite poi-
totichantla, Medecine. Z73.
gnee chacune , on fera prendre
au blefse un plein verredelade-
codlion,on fcarifiera tout au tour
lapartie qui a ere mordue,on I’e-
tuvera enfemble, les fcarifications
avec des hei bes, ^ leur decodion
fort chaude , puis on appliquera
fur Ja bleffure un cataplafme de ces
herbes cuites, on reiterera la po¬
tion ,Seles fomentations deux fois
par jour jufques aguerifon.
La Cclique.
T EsJavemens forts avec de I’a^
-*^rine y font tres-bons mais ils
feront encore meiileurs, (1 on peuE
y mettredemy feptierde vin d'Ef*
pagne.
Vcuries cars despieds.
P Renez un limafTbn appliquez
iefurlecors ,6c I’y envelop-
per d’un linge.
Tablettes de Rubarbe peur I'eflomach,
D Eux onces de Rubarbe une
once de reglifTe , huit onces
de fucre Rofac le tout en poudre
2-74 Secrets
fubtile , on fera diffoudrc de la
gomme Adraganc dans un peu
d’eau pour former des tabletres de
ces poudres , 6c on les fera fee her
dansl ecLive. On prend demie on¬
ce de ces tablettes,ou cn les faifant
fondre dans un bouillon , ou les
machanc 6c prenant le bouillon par
delTus, ou fans bouillon.
Befcente de Boyau.
I L faut reduire I’inteftin fi il efl
touche^ 6c applrquer fur Ten-
droieparou fefaula defeenre , un
eataplafme compose de graine de
moutarde pilce 6c melee avec un
blanc d’oEuferu. 11 faut le mettre
fur des ccoupes , on le lailTera fur
le mal jufqu’a ce qu'il tombe de
luy meme.
Autre.
I L faut tirer par rAIambic de
Teau deMerifes aucrement Ce-
rifes fauvages blanches, 6c que I’ar-
bre n’ait point ere Ante , il faut
que les Merifes foienc meures. Le
de laMedecins. i y f
maladeen prendra un demy verre
le matin a jeun.
Rougeur^ & feiblejje deyeux.
Nleslavera fauvent de vinj
Sc on appliquera fur roeil
malade comme un petit cataplafme
deThcrbe des Marguerites fimples
que I’on fera mortifier fur unc
pelle rouge , 6c quc i’on broyera
avant que de I’appiiquer.
Fievre Fierce,
O Rties greeques, ou grieches
pilees avec fel 6c vinaigre,
6con en fera caraplafme que loti
appliquera fur hes poignets avanc
I’accez.
Dartres auvifage & herefifeUes.
D Rux onces de lirarge d’or
bien en poudre infusees darrs
un pot dc terre verny 6c couverr^
ou vous mettrez demi fepcier de
fort vinaigre, du plus rouge j apres
ce prenez I’infufion, vous remuerez
le tout avec un petit baton , 6c
iaidferez cnfuiterafTeoirjjufques a
Secrets
ce que le vinaigre foit devenu tresi
clair, verfez.le alors par inclina4
tion fans remuer les feces ou refiJ
dence , & gardez cette ceincure
dans unc phiole : Pour vous en fer-
vir vous en mettrez fur une aiTiecce
& y joindrez aurant de jus de ci¬
tron recemment coupe que vous
meflerez bien enfemble ,il fe fera
line pomade liquide tres-blanche,
done vous froterez la dartre aupres
du feu , un peu apres brouillerez
que vousappliquerez fur la partie
frotee de lameme pomade ebau-
de, continuez dc vous guerirez en
peu.
Q^tre ou cinq goutesde cette
teinture dans un verre d’eau ia
rendenc blanche , on s’en peuc
Javer les mains 6c le vilage pour fe
rafraichir.
H emoYotdes internes & externes.
E Mpliffezaumoisde May une
,bouteilIe a large cou des
fleurs jaunes du baffinec , autre-’
touchant la Meiecine tyy
ment pranuncule fimpie, qui vien-
ncntdans les pres, y merrcz par
dcdus aiiranc d’huiic d’oiive que
vous poLirrez en faire renir, & pour
chaque pinte d'huile la moitie d’un
oignon de lys , que vous aurez grofi
fieremenc concafTe. Mettez vdtre
bouteille au Soleil, vous Ty rien-
drez^bien boucbee , S: larenipli.
rez d’huile a melure qu'clle fe con-
fommera pendant les premiers
jours,apresquoy vous la JaifTerez
ierefte dc Thre au Soleii.
On applique ce Baume avecdu
papier brouiJlart fur les Hemoroi-
des, fur tout apres qu’on aura etc
a Ja felie.
Autre.
D Ans une bouteille pleme
d environ une livre d’huile
d’olives, mettez-y trente ouqua-
rantefouille-merdesen vie,on les
trouve a la campagne furles’excre-
mensdesanimaux.Iaiirez.les dans
2.78 Seems
cette huile au Soleil, de ce bau-
mefrotez- en les Heinoroides , 5 c
y metrez un papier brouiliard par
defTus.
Tifannef our le Poulmon,
S Cabieufe , pimpenelle , plan¬
tain, bo-urfe de pafteur, fani-.
cle , bugle , v.eronique male &fc- -
melle, pied de lyon ,;puImonaire,,
Reine des prez , de cliacun une ^
bonne pincee, mettez-les en trois s
pintes d’eau, Faites boiiillir 5 c re- .
duire a deux tiers,lailTezlerefroi- -
dir, 5c le coulez par un linge, y '
ajoiitant une once 5 c demie de fu- -
ere rofat pour chaque pinte que:
vous aurez de Tifanne , ufez-eni
deux verres le matin, 8c un apres s
midy pendantc|uarante jours.
Onguent admirable fourfes vertm .
P Renez quatre oncesde cerufc:
de Venife ,deux onces de li- >
targe d'or, deux onces de Myrrlie!
dc la meilleure , demie once de 1
touchant la A'fcdeclne.
Camfre, le rout en poudre fine.
Huic onccs de bonne huile d’oli-
ves , melez I'huilc fur un feu doux
dans une terrine bien vernie, quand
elle commencera afremir verfez-y
la ccrufe peu-a peu ncanmoins
avcGune fpatuledebois, la cerufe
ecant bien difibure , mBlez-y la
ia licarge d’or aufli peu a-peu ,re-
muanc toujours quand I’onguent
commencera a devenir de couleur
jaune, continucz a le faire cuire
doucemcnt,remuant toujoursjufl
quesacequ’ils’cpaifTilTe, & qu’ii
devienne d’une couleur noire jau-
nce. orez alors la terrine de defTus
le feu , & un peu apres verfez y la
Myrrhe remuant fans cefTe pen.,
dantun demy quart dlieure, mc-
kz-y enfuite le Camfre peu-a-peu,
remuant aufli pour le bien incor-
porer , quand iJ le feracouvrez Ja
terrine avec une ferviette ou nape
pour conferver fodeur & la force
i§o Secrets
deces deux dernieres drogues.
Cec onguenc eteint les cancers,
les ecrouelles, noli metangere^ Gan-i
graine, fiflules lacrimales, loupsi
quelques vieux qu'ils foient, tou-;
tes les blefTures de feu , douleurs de :
bras &. de jambes , douleurs de :
goures , refout les noeuds prove--
nans de la goutte , la migraine
mal de dents fi on en met un empla-(
tre fur les arteres des temples. If
decouvreSc fait aboutir les mauxi
cachez fansfaire incifon. Q^ndl
Je mal eft grand, il faut tons lesi
jours un emplacre nouveau , finonj
Templatre peuc fervir trois jours. j
Guerit les maux aux talons, cors!
aux pieds, dartres, galles, hemo- :
roides ^faitfortir les balles, eclats!
& efquilles, 6c perce les abcez.
FIN. i
TABLE.]
table des secrets
contenus en ce Livre.
P Ourles Rffmatifmes.
Autre^
Veurle Rume. ^
Onguenta Ubrulure fort fouverain, lameme
Maniere de fe fervir de cet onguent. j
Rohy la toux, y
Reur lesmaux de Reins, quifont efgeces de gra~
velles.
Vour VEfquinancie,
Autre,
Maniere de prendre le quinquina,
Ttfanue rafraichijfante
t^ge i,
la melme page.
la mcme.
6
7
la mcme.
Autre pour humeBer , rafraichir ^ rendre le
'ventre libre, la
Lavement rafraichiffant. U
Fourl’Apeplexie fiomachique, lameme.
Four rougeurs,demageaisos ^ chajftedesyeux. iz
Rumatijmes des cuijfes, jambes ^ hras, xi
Pour la retention d‘urine. Ls crachement de fang
Pour arriter la gangrene. la m^me*
Onguentpourla brulure, &pour lagravelle. 14
Le bouillon rouge compose de ^.fortes d’herbes. ly
Pour degager le cerveauplein d'obfiruciions ^
de mauvatfes vapeurs,
toHrl.n,,Uy,jh lamSme.
F^ur les Cohtques btllteufes OM venteufes, 17
Four I'erefipiUe. Gfuand on fait une \heHtte.
■Contre la pierre U gravel fe, ■ jg
table.
Centre les Jiuxions. Centre le poifon. Vour httj-'
metier ^ rafraichir. _ ^9’
Kumati/mes- Centre la fctatique, lO)
■ Centre la celique. H«i/e primula^ yeris pn-i
mevere, 'vulga'tnment ^ite coucott, & herbek
la paralyse.
Cataplafme.
Autre pour infiammations recentes, pour les de-'.
torfes ^ pour les mammelles , lors qu'il n'y a
peintgrande injlammation, Onguent pour-
les maux ds jambes. i4
Veur les goutes chaudes ^ fro'tdes ^ autres\
maux, Baume excellent qu'H fuui faire au
mots de May de Juin. t-S
Centre la Grauelle. Centre les merfures de Ser-\
pens eu de Viperes. ^8.
"Empldtre tres-excellent.
Drogues.
Compojitien. 3*f
L'eau de la Reine de Hongrie. 33!
Vour guerir la teigne. 34'
VyCmede avere par Inexperience de plujlturs fiecles^
pour preferver de la rage , tant les hommesque^
les antmaux merdus de befie enragee. 3 &
Poudre purgative. 4*j
Peur faire baume de Milpertuis , qu’on appellt
aujji baume de Varacel/e , excellent tontreles
blejfeures recentes ^pl'ayes, 41
Syrop pour la Varalyfie. ^5'
Viecepte pour lacolHque b'tlUeufe. 43J
Pour Hetnoroides internes & externes, Veur Id
GraViUe la Coltque Nefrettque, 4 ^
pour lepoulmon liffoibly. Pour fortifier la poitru
trine affoiblie. Centre le Rhu-me, Pour la mi‘
grains furditex,, 4^1
Table.
Kemede pour les goutes. 50
Vne eau dont la compofition eft fort facile pour
guerir les maux desyeux ■, (^c, 5!
Four la retention d'urme, Laude fante, 57
Fourfe preferTJer d’apoplexie lers qu on en efi me-
naccyavec une eau pour ceux qui en font frap'-
pez. 60
Vour fairebaume rouge. 61
Auire baurne rouge.
Excellence de la Betoine, utile aux perfonnes hu-.
tnides ^ fujets aux fluxions.
Vour faire l'tau .^ngelique tres home peur toute
forte de rnaux da cceur d'efiomach.
Vour I'inflammation de peitrine ^pleurejict 66
^utrs pour la pleurefie fetilement, 69
Kemede centre la pejle. 7(5
Memoire de faire le Theriaque. yt
Four fairele vin d'Yux de Cancres,
Eau de Tilleul. 76
Pour I'HydropiJie. Centre les vers. 77
F-mr l a eo l iaue ^les vents ^(^lafoiblejfed’eflo-
mach. \ 78
Vour les mauflqui viennent aufein des femes.
Pour le mal des dents. 81
Lagomme ^utte. St
pilules appellees immortelles, 88
Pour le mal caduc.
Lavertu du Galega. 5}
Pour le mal de poitrine. Eaupourles yeux, ^6
Baume vert ^dent on a I'expertence depuis trente
annees, pour les maux les plus opinidtres. v7
Onguent pout appHquer par dejfus ce baume ,
apres qu’onen a frote les playes. loO
Centre le Polype ^ les Hemorragies, roj
Tifane pour la gomte ^ la fciatique , rhumatif-
A a i)
TABLE.
»ies ^ Autresfluxions, HO
Vour unegrande perie de fang. uj,
"Des Hemoraides, Tifane purgative, iir
Cdnguent pour la brulure,
'^^pldj.re pour le mal de dents la meme,
Empldtre pour les contuflons. Eau Imperiale
ou de Bellegarde, jj-.
Voudre pour L'Hidrcpifle. ug
Hemoroides.
Eau pour la rongeur des yeux. u g
piluUs de violette. Vour les cheutes des femmes
grofles : ^ aujfl pour les hemmes. up
Uemoragie ou flux uterin, Cataplafme pour la
P^tirefle.
Earahfie. four la pefte.
Pour la Paraltfie, Morfures de chiens enragez ,
ou autres bifles enragees veneneufes.
PourVHydropifie. Pour la pleurtfle.
Vourles Hemoroides,
Autre. VJtir leflux de ventre ^ dc fang.
me de fuere,
L'extrait du Genievre,
Douleurs d'eftomach.
Autre. Vour mal de mere avec delire,
tre pour la petite verole,
Vour les inflammations dupeulmon pleurefle.
Autre.
Votion vulneratre.
Hydropifie. Pour flux de ventre ou de Jangopi-
ntd.rez,. jjj
Vourlefaignement de nex., Vour lapierre, Vour
la gravcUe,
Tifanne pour Je gar amir de lagravelle, Eau pour
la brulure. ^1^6
Tour retention d'urine^ four coliques de toutes
firtes,
113
Uf
Bau-
116
117
iz8
Empld^
1Z9
! table.
WluYcfie, Tourlafievre tierce, Bydrofifie, \)t
Wetite verole. 13 ?
I Vour arreter le vomijftment, ^our toutes fortes
defie vres, our la goutte, 140
' Tour etnpecher qne le Lait ne vienne au fetrt des
femmes qui font en couche, I41
Cutaplafme d faire percer les mummeU.es^ ou tout
autre mat ^ durete. Tour Vhydropifie. 14^
I Tievre Carte. ’45
Tourle jiuoi de fang ^ dijfeitterie. I44
Tiiules Angelique. \ ^4^
Tour leflux de fang devoyement. 147
Autre infaiUible ^ plus prompt.
Eau exceUente pour laver la bouche ^ pour le
mal des dents. Tour lesfievres. 14^
Tour la graveUe ^ la pierre. ifo
Vfage de Thuile de Talme pour fortifier, ^c. jr;l
Tour le mal de gorge, Syrop exceUent pour le poul-
mimr. lyi
Eau pour ks yeux, l 35
Tour les hemoroides externes, 174
Cboix des drogues pour TOnguent Manus Dei. 15^
Methodepour bienfaire Z’O/i^we/.ManusDei.»38
Maniere de fe fervir del'OnguentlAs.nwsDti.i.
Vertus ^ proprietez de ManusDei.i 68
Autre Onguenrfort excellent ^ fort eprouve pour
toutes blejfeures , apojlumes , coupureSy ^c. 175
Methode de le cuire. 174
Qnguent noir ou de Charpicy dont Madame Fou-
quet fefervoit pour toutes fortes deplayeSytfi>c l~j 6
Maniere de s’en fervir. 178
Onguem aps^eUe Gracia Dei, &c. 1 80
Ea maniere fervir. i8?
Onguentpour l\p^yyflyffg ^ douleurs de, ^c,
Onguent pour lesrfjgj^lgj.^ bleffeures, (fire.
Onguent pout lesp\yg^.jjlgill^g ^ nouvelles, i 85
TABLE
^^^^^^fbaiimeexctllutfoHrtoutesCones.^c.m^
huile exciUenie . ^c.
tiuile dVignon, 7 °-
Opiat pour lescbBru^ions desfemmes, joi ■
VourUg^»grehe.
1 our oter Us taches de la petite uerole. Vour fai.
fe L eau d'erange. j ^ .
f»^nieredefaire VexceUent Syrop^f^c. lo^ ;
Liqueurcordiale excellente. lOg ■
l^ume pourgouttes froides , catharres-^c. roo '
L-'OmpcJition de Baume, ,
Venus du Baume,
Centre la folie pur aecident de maUdie. ^c. loc ■
Four guertr de U pierre de U graveUe, ^o6
■Autre pour la pierre,
Four la retention d'urine, 20q
Four laColtcpue Nefretique, de quelque^^c.no
Fourla toux oufiuxioqui tambe fur lepoumo an
Syrop de chpHtour latottvino 1.
- oujiuxioqui tambejurlepoumo z\i
Syrepdechoupourlafottrine ^ le poumon. 215
Baume nterveilleux appclle baume de chte, Wc,x\7
Verttu du baume de rUtpn _
. appeue 0
Verttu du baume de chien,
Freparer la gratae de genievre.
Fourfaire ejfence de gratae de genievre
Four la goutte, ’
Fourguerir la goutte Sciatique. ^c.
Four le flux de fang.
J>yjfenterie,
Four la defeente de boyau,
Vour arriter uneperte de Sung. 2 ',
Four aider dt une femme qui n’efl pas him deli.
vree.^c, V our laColique vtnteuje. Four U
j^nnife.
Four ceux qui par cheute ou effort.' violent , ff>c.
Fourles cheutes contufionsd Irteife, ^c. 2 .,
Centre I HjdrepiJte, Four buben' dartres. 1
-819
22I
zxx
215
21 ( 5 :
217
21;)
230
ZH
table.
Tour lit plarefie. Ongntnt (tdtr.irnble four ies
jeux. iJJ
Toudrepour bUnchir les dents. ij7
Empldtre d’Andre dela Croix, pour toutesplayes
profondes , dent on fe doit fervirfuns tente. 13-8
Empldtre de B(ttIleuL,poar toute forte de fra¬
ctures, difocations grandes contujtons,^c. 459
Eaume excellent pour toutes fortes de blejfures,tu
re du cabinet de M. le Cardinal de Richelieu.ri^o
Vour le mal Caduc,
Tizane de Monjieur Gendron , pour rafraichir
. les intemperies du feye. 245
Tizane pour la Same , bonne d prendre pour tou¬
te perfonne , foit en maladie ,ffoc, 144
Baume verd vulneratre nouDeUennent mis en
pratique.
Vert us (fo ufages dece baume. zjp
Empldtre Stiptiquefervantau fufditbaume.z^^
Febrifuge, Venus (fo ufages, lyt
Emetique tres-exctUent. Venus ^ ufages, zfZ
Eau Optalmique non encore ecriie,
Vertus ^ ufages. z\(,
Vroprietez de lagrainede Talitron, que quelques
uns appellent la Science aux Chirurgiens.
Four les jievres , Tierce (fo €)u<trte, zqj
Vour les fievres continues, isS
Tour la Dyffenterie ou flux de fang. Tour la
Gtavette
Tour la defcente aux en fans. Tour fortifier Vefio^
mach. Tour stancher le fang des pi ayes ffo du
nez. zio
Tour la CoUque. Tour gairir Upierre fans ktre
taille.
Centre la Tlenrefie, 264
p* TABLE.
[Autre qui aujft fort excellent four les duretez
^ maux de rate, 2 65*
Centre lapefle, jgg
Centre lagravtlle, 1^7 1
Centre la geutte. 26%
Vour le reldchement du Veritoine, T^eur giterir
la gratelle. 169
DiJJenterie, Mai aux yeux echauffez , rouges
detroflire. 271
Mai de tete. Retention d’urine ^ faire rendre
le fable , ^gravier far les urines, r-ji
'Sairetomher les forreaux en tjuelques endreits
qu ilsfeient. ^ourguerir une morfure de vifere
oudeferpent. 271
'EaColique, Vour les cars des pieds, Tablettes
de Bubarbe four I’eflomach, Z7j
Defcente de Boyati. 174
Rougeur foiblejfedes yeux. Fieure Tierce,
Dartres au vifage ^ htrejipelles, 175
Hemore'ides internes ^externes, .*75
Autre, 277
Tifanne pour le poulmon, Onguent admirable
fourfesvertus.
X 7 S